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Michel
Aflak
est un homme politique syrien, né en le 9 janvier 1910 à Damas,
alors sous domination ottomane, et mort le 23 juin 1989 Ã Paris.
Un des fondateurs du parti nationaliste arabe Baas, il a laissé un héritage
demeure controversé, entre l'idéal d'unité arabe qu'il a défendu et
la transformation autoritaire du Baas dans les régimes syrien et irakien.
Il reste cependant une figure intellectuelle majeure du nationalisme arabe
au XXe siècle.
Issu d'une famille
chrétienne orthodoxe, il fait ses études en France
à l'Université de la Sorbonne, où il
découvre les idéaux du nationalisme arabe et du socialisme. De retour
en Syrie dans les années 1930, il enseigne l'histoire et commence à militer
pour l'unité arabe et la fin de la domination coloniale, notamment contre
la présence française en Syrie et au Liban.
En 1940, il fonde avec Salah al-Din al-Bitar le mouvement Baas, qui prône
l'unité, la liberté et le socialisme pour
les peuples arabes.
Le parti Baas prend
de l'ampleur après la Seconde Guerre
mondiale et devient un acteur politique majeur en Syrie et dans d'autres
pays arabes. En 1952, il fusionne avec l'Arabie socialiste, formant le
Parti Baas arabe socialiste. Aflak joue un rôle clé dans la montée du
parti et soutient la création de la République arabe unie (RAU) en 1958,
qui unit brièvement l'Égypte et la Syrie
sous la direction de Nasser. Cependant, la dissolution
de la RAU en 1961 marque un revers pour ses idéaux panarabes.
Dans les années
1960, le Baas accède au pouvoir en Syrie et en Irak,
mais Aflak est progressivement écarté par des factions rivales. Après
le coup d'État baasiste de 1966 en Syrie, il s'exile et trouve refuge
en Irak, où Saddam Hussein le prend sous
sa protection. En 1979, il est officiellement reconnu comme le fondateur
du parti Baas irakien, bien que son influence réelle soit limitée. |
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