| Pomone (Pomona). - Nymphe étrusque adoptée par les Romains, chargée de veiller sur les fleurs, fruits et les arbres fruitiers et à laquelle correspondait, dans le culte primitif, un dieu Puemunus, plus tard identifié avec Vertumnus, personnification de l'Automne. L'Antiquité du culte de Pomone nous est garantie par la présence dans l'organisme sacerdotal de Rome d'un flamine, le dernier dans l'ordre des préséances, qui portait son nom. - Pomone et Vertumne, par François Boucher. Le domaine naturel de Pomone, comme celui de Vertumnus, était la campagne. Ainsi, il y avait sur l'ager ou le campus Solonius, qui s'étendait entre Ardée et Ostie, sur la côte du Latium, et qu'on cultivait alors avec ardeur, un endroit nommé Pomonal, un antique bois sacré, nommé Pomonal, qui avait conservé un caractère profondément religieux. Enfin, nous savons qu'elle était l'objet d'un culte dans les environs d'Amiternum. Vertumnus, outre la chapelle qu'il avait au Vicus Tuscus, en avait une autre sur le versant de l'Aventin où on lui faisait un sacrifice, le 13 août, sans doute pour saluer la saison des fruits. Des mythes relativement récents prêtaient à Pomone des amours avec les dieux champêtres, avec Silvanus, Picus, Vertumnus, avec lequel elle eut le privilège de vieillir et de rajeunir sans cesse, selon le cycle des saisons, etc.; Ovide a raconté dans des vers pleins de charme (Métamorphoses, XIV, 623 et suiv.) les aventures qui aboutissent à son union avec ce dernier. La plupart des statues gréco-romaines qui se recommandent du nom de Pomone représentent en réalité la personnification grecque de l'Automne sous une figure féminine. (J -A. H.). (Il y avait, en Italie, à côté de Pomone, un dieu masculin du même nom, qui, dans les monuments d'Iguvium porte le nom de Puemunus et qui était sans doute identique à Vertumnus). | |