| Les Métamorphoses, poème mythologique en quinze chants, d'Ovide. - Les mythes les plus disparates, au nombre de deux cent quarante-six, s'y succèdent, par des transitions très artificielles. Elles ont ceci de commun qu'elles se rapportent toutes à la transformation d'un être humain en pierre, en plante, en animal. Ovide voit surtout dans les Métamorphoses une riche matière, de brillantes descriptions, de récits de toutes sortes. Le ton y est varié. Rien de plus touchant que l'amour conjugal des vieux époux Philémon et Baucis; Médée, Byblis, Myrrha fournissent au poète de subtiles analyses psychologiques; il y a des passages épiques comme la chasse de Calydon, la lutte de Persée et de Phinée, etc. Ovide a même tenté, avec la description cosmogonique et celle du déluge, le grand poème philosophique; il n'y a guère réussi. Dans les derniers livres, il refait l'Enéide, mais toujours avec plus de grâce que de force, plus d'esprit que de pensée. Le style est dailleurs charmant. | |