| Les Jeux Néméens étaient des fêtes grecques institués en l'honneur de Zeus de Némée, vallée de l'Argolide, située entre Cleonae et Phlionte, que la légende d'Io et celle d'Héraclès avaient de toute antiquité rendue célèbre chez les Grecs. Ils avaient été fondés, disait-on, par les sept chefs ligués contre Thèbes, en l'honneur d'Archemoros; plus tard, nous les voyons figurer dans la légende des Epigones, l'un des fils de Thésée y remportant de nombreuses victoires sur ses concurrents. Aux temps historiques ces jeux étaient, comme ceux d'Olympie, de Corinthe et de Delphes, le rendez-vous d'abord de tous les Grecs unis ou alliés des Argiens qui se les étaient annexés, ensuite de tous les Grecs sans distinction, L'époque n'en était pas fixe; on les célébrait tantôt tous les trois, tantôt tous les deux ans, une fois en hiver, le plus souvent en été, dans le mois qui correspond à notre mois d'août, c.-à-d. qu'il y avait deux célébrations de jeux Néméens dans une Olympiade (Jeux Olympiques). Les jeux comportaient tous les exercices en usage chez les Grecs, exercices gymniques, courses à pied et en char, luttes, concours de poésie et de musique, etc. Toute une série d'odes de Pindare, que nous avons encore (Epinicies), est consacrée à en célébrer les héros; la couronne qui leur était décernée était tressée avec l'ache, plante qui avait une signification funèbre. Sous la domination romaine, le siège de ces jeux fut transféré à Argos, où ils furent en honneur jusqu'au déclin du paganisme. (J.-A. H.). | |