| Argolide, Argolis. - Région du Péloponnèse, au Sud de la Corinthie et de la Sicyonie, à l'Est de l'Arcadie, au Nord de la Laconie, s'étendait le long de la mer Égée, et comprenait, outre l'État d'Argos, la Trézénie, l'Épidaurie, l'Hermionie. Villes principales : Argos, Mycènes, Tirynthe, Nauplie, Trézène, Hermione, Épidaure. L'histoire la plus ancienne de l'Argolide, telle qu'on peut la rencontrer chez les auteurs de l'Antiquité, relève de la pure mythologie. La légende fait d'abord appartenir l'Argolide aux Inachides. Danaüs fils de Bélus, Égyptien, les en chassa et leur substitua la dynastie des Bélides. Toujours selon cette tradition, après la mort d'Abas, l'Argolide fut partagée entre ses fils : Acrisius, l'un d'eux, régna a Argos; il eut pour successeurs Persée, Sthénélus et Eurysthée, l'oncle d'Héraclès. Les Pélopides y régnèrent ensuite au détriment d'Héraclès et de ses descendants; Agamemnon, petit-fils de Pélops et fils d'Atrée, possédait Argos au temps de la guerre de Troie. Quand les Héraclides furent rentrés dans le Péloponnèse, Argos échut à Téménus. En 820, après la mort d'Eratus, la royauté fut abolie et remplacée par l'oligarchie. C'est seulement à partir de cette époque que les récits anciens commencent à avoir un caractère historique. A partir du VIe siècle av. J.-C., cette contrée fut longtemps soumise aux Spartiates. En 233 av. J.-C., l'Argolide se réunit à la Ligue Achéenne; elle succomba avec elle en 146 av. J.-C. Elle a depuis obéi successivement aux Romains, aux empereurs grecs, aux princes croisés, aux Vénitiens, aux Turcs, et n'a recouvré son indépendance qu'en 1825, pour former, avec la Corinthie, une province du tout jeune royaume de Grèce, qui comptait 110 000 habitants. | |