| Phlionte. - Cité de la Grèce antique, au Nord-Est du Péloponnèse; son territoire, la Phliasie, était compris entre celui de Sicyone au Nord, Cléones à l'Est, Argos au Sud, l'Arcadie à l'Ouest. Il comprenait la vallée supérieure de l'Asopos, à 300 m d'altitude moyenne. Ses vins étaient renommés. Le premier centre fut Araethyrée, citée par Homère, puis les habitants allèrent à 6 kilomètres de là bâtir Phlionte. Elle fut conquise par les Doriens venus de Sicyone; une partie des habitants ioniens émigrèrent à Clazomène et à Samos, parmi ces derniers Hipparos, dont on a fait l'ancêtre de Pythagore. Comme les autres cités doriennes du voisinage, Phlionte vit aux prises une oligarchie et des tyrans; la première, soutenue par Sparte, prévalait au Ve siècle. Phlionte envoya 200 hommes aux Thermopyles, 1000 à Platées, et fut l'ennemie d'Argos et d'Athènes. Mais, vers 393, la démocratie s'établit; les Spartiates intervinrent en faveur de l'aristocratie, et, en 380, Agésilas mit le siège devant la ville qui comptait alors 5000 citoyens. Elle résista vingt mois, puis se rendit faute de vivres. Le parti spartiate replacé au pouvoir y demeura. En 368, les démocrates exilés attaquèrent la ville avec l'aide des Argiens fortifiés à Tricaranum; une seconde attaque, appuyée par le tyran de Sicyone, fut encore repoussée (367). Après la mort d'Alexandre, Phlionte retomba sous le gouvernement d'un tyran; mais celui-ci abdiqua lors de l'organisation de la Ligue achéenne à laquelle la cité adhéra. Son plus célèbre citoyen fut Pratinas, inventeur du drame satyrique et rival d'Eschyle. Les ruines de Phlionte se voient au village d'Hagios Georgios, sur la rive droite de l'Asopos; au Sud et sur l'autre rive était la vieille ville d'Araethyrma; à l'Est et entre les deux, le mont Tricaranum occupé par les Argiens. Les ruines de la ville sont étendues, mais il ne reste guère que des fondations. Pausanias nous dit que sur l'acropole étaient des temples d'Hébé et de Déméter, au pied un temple d'Asclépios que remplace probablement la petite église de Panagia, et un autre temple de Déméter. | |