Rubidium.

-

Le rubidium

Le rubidium (symbole : Rb) est un métal alcalin mou, blanc-argenté et réactif, rangé dans le tableau périodique des éléments immédiatement au-dessus du potassium et partage avec lui de nombreuses propriétés. Il fond à un peu moins de 39°C et est déjà mou à 10°C. Il est abondant dans la croûte terrestre, mais toujours en quantités infinitésimales, et sa grande réactivité chimique en rend l'extraction difficile.

Découvert en 1861, en même temps que le césium, dans la lépidolithe de Saxe, par Bunsen et Kirchhoff, le rubidium tire son nom du latin rubidus, qui signifie rougeâtre, en référence à la couleur rouge foncée de la plus caractéristique de ses raies spectrales.

On a reconnu depuis que le rubidium est toujours accompagné de potassium, de sodium et très souvent de lithium et de césium. La carnallite de Stassfurt contient du rubidium et du césium; les eaux mères du traitement de la carnallite constituent la matière première la plus commode pour l'obtention de ces métaux. On trouve aussi du rubidium dans les lépidolithes et la pollucite (deux silicates), dans certains basaltes; dans beaucoup de sources minérales (Vichy, Ems, Viesbaden, Nauheim, Bourbonne-les-Bains, etc.). Les cendres de café, de tabac, de thé, de coca, de betteraves, de pommes de terre, d'épinards, de diverses plantes marines, etc., contiennent du rubidium.
-

Numéro atomique
Masse atomique (uma)
Point d'ébullition (°C)^*
Point de fusion (°C)
Masse volumique (g/cm³)
Structure électronique
^{Degrés
d'oxydation}

37
85,47
688
38,9
1,53^*
(Kr)5s¹
1

A l'air, le rubidium se recouvre d'une croûte bleue et, s'il est en morceaux suffisamment gros, ceux-ci s'enflamment d'eux-mêmes; projeté dans l'eau, il brûle avec une flamme violette en formant, , avec dégagement d'hydrogène gazeux, une solution de rubidium hydroxyde (RbOHO); cet hydrate qu'on prépare le plus commodément en traitant par la baryte une solution de sulfate, forme des masses blanches déliquescentes, très solubles dans l'eau, attirant l'acide carbonique de l'air et se volatilisant à la flamme, d'un bec Bunsen.

Ce métal est utilisé en médecine nucléaire et en électronique. Il est également utilisé comme composant de batteries électrochimiques, ainsi que dans la fabrication de cellules photoélectriques, de tubes à vide et de détecteurs de rayonnement.