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Rue Jacob,
à Paris (VIe'
arrondissement). - Cette rue commence
à la rue de Seine et se termine
à la rue des Saints-Pères,
dans le prolongement de la rue de l'Université.
D'après la demande de plusieurs
propriétaires riverains, une décision ministérielle
du 14 juillet 1836 ayant autorisé la réunion de la rue du
Colombier à la rue Jacob, sous la seule dénomination de cette
dernière rue, on procéda à la régularisation
du numérotage en vertu d'un arrêté préfectoral
du 26 août suivant. Une ordonnance royale du 29 avril 1839 a fixé
la moindre largeur de cette voie publique à 10,70 m.
Dans cette rue, entre le n° 43 et l'hôpital
de la Charité, était située la rue des Deux-Anges
qui se terminait par un retour d'équerre à la rue Saint-Benoît,
n° 4 et 6. Cette voie publique devait sa dénomination à
deux statues d'anges, placées aux encoignures de la rue Jacob. Elle
a été supprimée en vertu d'une ordonnance royale du
5 août 1839, qui a autorisé la ville de Paris à céder
le sol de cette rue tant aux propriétaires riverains qu'aux hospices
civils.
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La
rue Jacob et ses maisons d'édition. (©
Photo : Serge Jodra, 2010).
Nous allons maintenant rappeler l'origine
des rues du Colombier et Jacob. Jaillot prétend
avoir vu plusieurs titres qui indiquaient une maison dite le Colombier,
près les murs de l'abbaye. Sauval affirme,
suivant un registre du Trésor des Chartes, qu'il est fait mention
à l'année 1317 d'une maison et dépendances sises à
Saint-Germain-des-Prés, au lieu nommé le Colombier.
Telle est sans doute l'origine de la dénomination
affectée à la voie publique qui nous occupe. Cette rue, ou
plutôt ce chemin, était, avant cette époque, plus reculé
du côté de la rivière. Charles
V avait ordonné de creuser des fossés autour de l'abbaye
Saint-Germain-des-Prés (restes au n° 19); ces fossés
devenus plus tard inutiles, les religieux les firent combler, excepté
dans une longueur de cent toises qu'ils réservèrent pour
faire un vivier.
Sur l'emplacement autrefois occupé
par ce vivier, le bailli de Saint-Germain fit tracer, en 1585, l'alignement
d'un nouveau chemin auquel on donna le nom de Pré-aux-Clercs. Plus
tard et à différentes époques, les religieux permirent
à des particuliers d'y bâtir; mais les habitants furent souvent
troublés par les écoliers de l'Université. Nous voyons
qu'en 1641 le parlement rendit un arrêt qui obligeait les propriétaires
à terminer les maisons déjà commencées. Une
décision ministérielle le 15 floréal an V, signée
Benezech, avait fixé la moindre largeur de cette voie publique à
10 mètres.
La rue Jacob doit son nom à l'autel
de Jacob que la reine Marguerite de
Valois, première femme de Henri
IV, avait fait voeu de bâtir. Cette reine accomplit son voeu
par la construction du couvent et de l'église des Petits-Augustins.
Ce ne fut qu'en 1610 que cette rue fut bâtie. Une décision
ministérielle du 15 floréal an V, signée Benezech,
avait fixé à 10 m la moindre largeur de cette voie publique.
(L.). |
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