| Rue Descartes, à Paris (Ve' arrondissement). - Cette rue commence à la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève et à la rue de l'Ecole-Polytechnique et finit à la rue de Thouin, au-delà de laquelle elle est prolongée par la rue Mouffetard. La première mention de cette voie publique remonte au milieu du XIIle siècle. Elle porta d'abord le nom de rue Bordet ou Bordeille, qu'elle devait à un propriétaire qui y demeurait. Une décision ministérielle à la date. du 8 nivôse an X, signée Laplace, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. « Au palais des Tuileries le 7 février 1809, Napoléon, empereur, etc. La rue Bordet portera désormais le nom de rue Descartes. Signé Napoléon. » (Extrait.) Une ordonnance royale du 2 décembre 1829, a fixé la moindre largeur de la rue Descartes à 12 m. Réné Descartes, naquit le 31 mars 1596 à La Haye en Touraine, et mourut en Suède le 11 février 1650. Le chevalier de Torlon, ambassadeur de Louis XIV, fit exhumer le corps de Descartes qu'on avait déposé dans le cimetière du Nord-Malmoe à Stockholm. Les dépouilles mortelles du philosophe furent transportées en France, au commencement de janvier 1667, et déposées dans l'ancienne église Sainte-Geneviève. « 2 octobre 1793. La Convention Nationale, après avoir entendu son comité d'instruction publique, décrète. - Article Ier. Réné Descartes a mérité les honneurs dus aux grands hommes. - Art. 2. Le corps de ce philosophe sera transféré au Panthéon français. - Art. 3. Sur le tombeau de Descartes seront gravés ces mots : Au nom du, peuple français la Convention Nationale à Réné Descartes, l'an Il de la république. » Le 3 vendémiaire an VIII les restes de Descartes furent portés au Musée des Monuments français. Une troisième exhumation eut lieu et les cendres du philosophe furent déposées en grande pompe, le 26 février 1819, dans l'église Saint-Germain-des-Prés. La porte Bordet était située à l'extrémité de la rue de ce nom, près de l'endroit où la rue Descartes débouche dans la rue des Fossés-Saint-Victor. Cette porte se composait d'un édifice flanqué de tours. On y arrivait par un pont de bois et un pont-levis. Elle fut démolie en 1683. Le collège de Boncourt était situé dans la rue Bordet. Il fut fondé en 1353 par Pierre Becoud, seigneur de Fléchinel, qui donna, avec quelques revenus, la maison qu'il possédait, pour l'entretien et l'enseignement de huit écoliers du diocèse de Thérouenne. Le nom de ce fondateur fut altéré, de Becoud on fit Beaucourt puis Boncourt. Au XVIe siècle on représenta dans ce collège des comédies et des tragédies. Étienne Jodelle, poète, après avoir fait jouer sa tragédie de Cléopâtre à l'hôtel de Reims, la fit représenter également au collège de Boncourt. En 1668 il reçut de nouveaux règlements. Pierre Galand en fit continuer les bâtiments où seront établis plus tard les bureaux de l'école Polytechnique. Le collège de Tournay (Tournai), situé également dans la rue Bordet, était contigu au collège de Boncourt. Fondé en 1353 par un évêque de Tournay qui donna une maison pour cet établissement, ce collège fut réuni plus tard à celui de Navarre. Les bâtiments de ces deux collèges dépendirent ensuite de l'Ecole Polytechnique. (L.). | |