Ce boulevard a été formé en 1860, lors de l'annexion, à partir des anciens boulevards des Vertus, de la Chapelle, du chemin de ronde des Vertus, et du chemin de ronde de Saint-Denis. Les barrières des Vertus et de Saint-Denis y étaient situées.

Côté pair (XVIIIe arrondissement).
N° 8. Rue Caillié. S'appela impasse Martin de 1867 à 1879. Nom en souvenir de l'explorateur René Caillié (1799-1838).

N° 54. Rue de Tombouctou. Nom en 1901, en référence à la ville de Tombouctou.

N° 58. Rue de Chartres (1842). Nom en l'honneur du duc de Chartres, fils de Louis-Philippe. Au 10, maison ornée de consoles.

N° 74. Rue Fleury (1842). Nom de propriétaire.

N° 80. Vieille maison ainsi qu'aux 82 et 84.

N° 100. Rue de la Charbonnière (1842). Doit son nom à l'ancien dépôt de charbons de la gare du Nord. Au 32 se trouve la rue Caplat (1863) qui doit son nom un ancien propriétaire.

N° 112. Rue des Islettes. S'appelait rue Neuve-de-la-Goutte-d'Or avant 1877.

N° 120. On a retrouvé sur l'emplacement de cette maison (qui accueille aujourd'hui un hammam) des débris qui prouvent que dans ces parages eut lieu un combat entre les Armagnacs et les Bourguignons.

Côté impair (Xe arrondissement).
N° 1. Rue du Château-Landon. Au 39 était la porte d'un castel construit sous Louis XIV par un sieur Landon. Ce castel, qui devint la maison de campagne de la congrégation de Saint-Lazare, a donné son nom à la rue qui s'appelait jadis chemin des Potences, et qui était coupée à angle droit par l'ancienne rue disparue Quatre-Sols. Au 27 est le lycée Colbert sur l'emplacement d'un abattoir qui existait sous le second Empire.

N° 37. Théâtre des Bouffes-du-Nord construit en 1876 dans une maison particulière. A l'initiative de Peter Brook et de Micheline Rozan, il a été réstauré et a repris son nom initial en 1974. Il s'était appelé théâtre Molière à partir de 1906.

N° 41. Rue de Maubeuge. Entre la rue de Maubeuge et la rue Guy-Patin le boulevard de la Chapelle longe le coté Nord de l'hôpital Lariboisière.

N° 45. Rue Guy-Patin (1837). S'appela rue de Saint-Omer. - Nom actuel en 1864 en souvenir du médecin Guy Patin (1602-1671), auteur de Lettres satiriques. (F.de Rochegude).