| Caillié (René), vovageur né à Mauzé (Deux-Sèvres) le 19 septembre 1799, mort le 17 mai 1838. Fils d'un boulanger, orphelin très tôt, pauvre, il se prit de passion pour les voyages et s'embarqua à seize ans pour le Sénégal; il y séjourna, passa à la Guadeloupe, revint en 1818 et explora l'intérieur du pays; en 1824 il reparaît au Sénégal, vit huit mois comme marchand avec les Maures du désert, apprend l'arabe, se rend à pied en Gambie; il économise 2 000 F en faisant le commerce de l'indigo, achète une petite pacotille et part de Kakoudy (Sierra Leone) pour l'intérieur. Caillié avait pris le costume arabe et se faisait passer pour un jeune Égyptien enlevé par les Français et désireux de regagner son pays. Il put ainsi avec des ressources minimes pénétrer jusqu'à la ville mystérieuse de Tombouctou; parti de Kakoudy le 19 avril 1837, il arrive au Niger le 13 juin, à Timé le 3 août; le scorbut l'arrêta cinq mois; à peine convalescent il repart et atteint Tombouctou le 20 avril 1838, accomplissant seul un exploit inutilement tenté par les plus illustres voyageurs. Il repartit le 4 mai avec une caravane qui se rendait au Maroc; le 12 août il était à Fès, après avoir enduré les plus dures souffrances. Il fut accueilli avec un grand enthousiasme à sa rentrée en France après 16 ans d'absence. La Société de Géographie de Paris lui décerna le prix de 10 000 F promis au voyageur qui aurait visité Tombouctou, mais le considéra ensuite avec dédain. La relation de son voyage a été coordonnée par Jomard et publiée à l'Imprimerie nationale sous ce titre : Journal d'un voyage à Tombouctou et àJenné dans d'Afrique centrale (1830 3 vol.). Il mourut à 39 ans, des suites d'une maladie contractée en Afrique (L'exploration de l'Afrique). | |