| Avenue de Friedland, à Paris (VIIIe arrondissement). - Cette avenue a été ouverte en 1814 entre la place de l'Étoile (auj. place Charles-De-Gaulle) et la rue de Tilsitt, et prolongéeen 1857 jusqu'à la rue du Faubourg-Saint-Honoré, au-delà de laquelle commence le boulevard Haussmann. Son nom lui a été donné en 1864 en mémoire de la victoire française de 1807. Elle s'était appelée appelée auparavant boulevard Beaujon. Le pavillon de la Chartreuse-Beaujon donnait 10, avenue de Friedland. Ce pavillon avait été construit par l'architecte Girardin dans le parc de la folie Beaujon, qui était planté de cèdres et renfermait un moulin à vent. En 1787, Bergerac, receveur général des finances, acquit la propriété qui passa ensuite entre les mains de la famille Wanderherghe; elle fut morcelée et le parc fut converti en jardin public sous le nom de jardin Beaujon où on éleva à grands frais les montagnes françaises, qui étaient un divertissement. Le jardin disparut en 1824 et fut vendu par lots. Le pavillon de la Chartreuse appartint alors à Théodore Gudin, peintre de marines, il fut remplacé par l'hôtel S. de Rothschild (11, rue Berryer). Les murs de cette propriété portent actuellement le numéro 12 sur l'avenue Friedland. - La Chambre de Commerce et d'Industrie, avenue de Friedland. A l'angle de la rue Beaujon et de la rue Arsène-Houssaye sur l'emplacement du 28 environ actuel de l'avenue se trouvait l'hôtel rose du duc de Brunswick, hôtel qui après avoir appartenu au duc de Trévise a disparu en 1870. Cet hôtel avait été construit par Lola Montès, cette fameuse danseuse qui, sifflée sur une scène de théâtre, détacha ses jarretières rouges pour le jeter par manière de défi au nez des spectateurs, et eut des aventures si bruyantes en Bavière. N° 39. Hôtel de style Renaissance avec médaillons de Clésinger. Construit par Arsène Houssaye qui y habita, y donna des redoutes célèbres et y mourut en 1896. Fut habité avant 1907 par son fils H. Houssaye, l'éminent académicien. Hôtel de A. David. N° 37. Hôtel construit comme le 39 par Arsène Houssaye, et loué ensuite à la marquise de Caux. Hôtel de H. Ehrmann. Ces deux hôtels 39 et 37 sont sur l'emplacement du jardin du château à trois tours qu'Arsène Houssaye avait fait construire. Ce château avec parc, fontaines, bosquets, grottes, treilles a été détruit par l'avenue Friedland. Il s'élevait lui-même sur un emplacement précédemment occupé par deux petits hôtels d'architecture gothique et chinoise, élevés par le comte de Lamscone. Houssaye loua son hôtel à lord Seymour. - L'église du Saint-Sacrement. © Photos : Serge Jodra, 2011. N° 23. Église espagnole du Corpus Christi (1874). Elle était desservie avant 1906 par les Pères du Saint-Sacrement, dont le couvent sous le second Empire s'étendait jusqu'au 14 de la rue de Chateaubriand. En face de l'église espagnole, de l'autre côté de l'avenue (place Georges Guillaumin) se trouve la statue de Balzac, oeuvre de Falguière, érigée en 1902 par la Société des gens de lettres. | |