| Barrois. - Ancienne province de France, faisait partie du grand gouvernement de Lorraine, et s'étendait sur les deux rives de la Meuse, ayant pour bornes au Nord la Lorraine proprement dite et une partie de l'évêché de Verdun, au Sud la Champagne et les Vosges. Ce pays forme aujourd'hui à peu près tout le département de la Meuse et une partie de celui des Vosges; capitale : Bar-le-Duc. Le Barrois dépendait pour les affaires religieuses en partie de l'évêché de Verdun, en partie de l'évêché de Toul. On le divisait en Barrois royal ou mouvant et Barrois ducal ou non mouvant. Le premier, situé sur la rive gauche de la Meuse, dépendait du parlement de Paris; le deuxième, situé sur la rive droite, dépendait du parlement de Nancy. Ce pays, connu dès le Ve siècle sous le nom de pagus Barrensis, fut enclavé dans le royaume d'Austrasie, puis, au IXe siècle, compris dans le duché de Haute-Lorraine ou de Mosellane. Il eut une suite de comtes peu connus. L'affaiblissement des Carolingiens permit aux comtes de Bar de se rendre indépendants; ils le furent en effet à partir de 958, et jusqu'en 1302. A cette époque, Henri III, comte de Bar, s'étant allié aux Anglais contre la France, fut battu et fait prisonnier par Philippe le Bel. Pour obtenir sa liberté, il fut obligé de faire hommage au roi de France de tout ce qu'il possédait sur la rive de la Meuse. C'est de ce moment que date la distinction du Barrois mouvant (c.-à-d. relevant de la couronne) et du Barrois non mouvant. En 1354, le comté de Bar fut érigé en duché en faveur de Robert, qui épousa Marie de France, fille du roi Jean. Le cardinal de Bar, resté seul des 4 enfants de ce prince, hérita du duché; mais il en céda la propriété, en 1419, à son petit-neveu René, duc de Guise, qui devenu en 1431, duc de Lorraine, réunit les deux États. Ensuite, le Barrois, tout en conservant ses droits, ses coutumes et sa juridiction particulière, suivit les destinées de la Lorraine. | |