• Aorne ou Aornos était un fort d'Asie, sur un roc escarpé, sur les limites de la Bactriane et de l'Inde. Il était fortifié. Strabon (I. XV) dit qu'Alexandre l'ayant pris au premier assaut, on imagina, pour le courtiser, qu'Héraclès, qui l'avait trois fois assailli, y fut repoussé toujours. Le pied du rocher baigne dans l'Indus ou Sindh encore voisin de sa source. Aornos signifie en sanscrit rocher fortifié. • Aorne ou Aornos, c.-à-d. sans oiseaux, était une caverne de l'Epire, d'où sortaient des exhalaisons mortelles pour les oiseaux. Pline en parle (Histoire Naturelle, I. IV, c. I).
• Aorne ou Aornos est le nom donné selon Virgile par les Grecs à la caverne de Cumes pour la même raison (Enéide I. VI, c. CCXXXIX).
• Aorne ou Aornos était un lieu de la Thesprotide, près des monts Cérauniens, où, selon Pausanias (I. IX, c. XXX), on avait coutume d'évoquer les morts pour prédire l'avenir. C'est là que, dit le mythe, Orphée descendit aux Enfers pour chercher son épouse Eurydice. Strabon cite le lieu et l'usage (I. I c. XXVI). On présume que c'est de ce nom que les Latins on fait Averne.