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Calame (Calamus
scriptorius). - L'usage de se servir pour écrire d'un roseau
taillé trempé dans l'encre remonte à une antiquité
fort reculée. On le voit entre les mains des scribes, figurés
si souvent dans les monuments de l'Egypte
ancienne. C'est à l'Egypte que les Grecs
et les Romains l'empruntèrent, et longtemps
ils continuèrent à se servir des roseaux du Nil. Dat chartis
habiles calamos Memphitica tellus, dit Martial
(Lib. XIV, ep. 34).
On a trouvé à Herculanum,
dans un papyrus, un calame taillé, qui est conservé au musée
de Naples. L'usage du calame se perpétua
assez longtemps au Moyen âge; c'est
au VIIe siècle seulement que l'on
rencontre la première mention de la plume (Isidore
de Séville, Origines, VI, 14, 3) ; et il est probable
qu'il persista tant que l'usage du papyrus ne
fut pas tombé en désuétude.
Il faut remarquer cependant que la plupart
des évangélistes, dont on a de nombreuses représentations
dans les manuscrits depuis le commencement du IXe
siècle, ont en main la plume et non le calame. L'usage du calame
s'est perpétué jusqu'au XIXe
siècle dans tout l'Orient, et en particulier chez les Arabes.
(A. G.). |
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