| Coupe, nom générique des vases qui ont plus de largeur que de hauteur. Le goût seul en détermine la forme et la dimension. Les Anciens se servaient de coupes dans leurs repas; ils en firent en agate, en sardoine et autres pierres dures, en métaux précieux, en bronze, en albâtre, en marbre, souvent avec pied et anses en or ciselé ou émaillé, souvent aussi en terre cuite, avec ornements ou sujets peints. L'usage des coupes remonte à la plus haute antiquité : ainsi, la Bible mentionne la coupe de Joseph, placée dans le sac de Benjamin, que son frère voulait retenir comme ayant dérobé un objet de grande valeur. Dans l'Olympe grec, Hébé et Ganymède offraient aux dieux la coupe remplie de nectar. Aux repas des princes et des héros grecs, on ne se servait que d'une coupe, remplie alternativement pour chacun des convives. Parmi les coupes célèbres de l'Antiquité, on mentionnait celle d'ambre jaune qu'Hélène avait consacrée à Athéna dans le temple de Lindos, et celles que Tériclés de Corinthe exécutait en terre, en or, et en bois de térébinthe. Comme objets d'ornement, les coupes reçurent quelquefois des dimensions énormes : selon Athénée, on vit à la pompe triomphale de Ptolémée Philadelphe une coupe en or, dite laconique, contenant 15 mesures de 100 livres chacune, deux coupes en argent de 12 coudées (6 m) de largeur sur 6 de hauteur, et 16 coupes en argent pouvant contenir de 5 à 30 mesures chacune. Les Modernes ont employé, pour faire des coupes, les mêmes matières que les Anciens; en outre, ils prennent la porcelaine et le cristal. Parmi les coupes célèbres, on remarque la coupe dite de Guillaume le Conquérant, à Caen; elle est en argent doré, incrustée de 34 médailles romaines dans la tasse et autour du pied, et ne paraît pas remonter au delà du XVIe siècle. La grande coupe de granit rose qui orne la place du Musée à Berlin, depuis 1830, a 25,70 m de circonférence. On en voit une de porphyre au musée du Vatican, à Rome; elle a 13,25 m de pourtour. Les grandes coupes qu'on exécute en marbre, en pierre, en bronze ou en fonte de fer, pour recevoir les eaux d'une fontaine jaillissante, s'appellent vasques. (B.). | |