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Caen (Cathim,
Cadomum) est une ville de France,
dans le département Calvados, en Basse-Normandie,
sur l'Orne et l'Odon, à 15 km de la
Manche
et à 230 kilomètres à l'Ouest de Paris;
population en 2011 aux environs de 112.500
habitants (390 000 hab. pour l'agglomération). Le canal qui
relie à la mer le port de Caen maintient une activité maritime
notable.
Caen a vu naître : Auber,
compositeur (1782-1871); Michel de Chamillart (1651-1721); peut-être
Pierre Gringoire, poète (mort vers 1539);
Daniel Huet, évêque d'Avranches (1630-1721);
Malfilâtre, poète (1732-1767);
François de Malherbe, poète (1555-1628);
Segrais, poète; Bertaut;
Tanneguy Lefebvre; Varignon; Choron,
du général De Caen, etc.
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Panorama
de Caen au début du XXe
siècle.
Histoire.
Bien qu'on ne puisse déterminer
l'époque où Caen fut fondé, il est certain que son
site et ses environs ont été occupés très tôt.
Un petit centre de peuplement tournné vers l'artisanat est attesté
dès le Ier siècle de notre
ère. Le lieu connaît ensuite une déclin entre le IIIe
le VIIe siècle, accentué,
à la fin de cette période par les premières incursions
des Vikings. Le nom de la ville apparaît
pour la première fois dans un acte de 1027. En 1077 Caen est qualifié
de burgus dans une charte de Guillaume
le Conquérant, qui se plut à agrandir cette ville : il
y construisit le château-fort et les célèbres abbayes
de Saint-Etienne (dès 1063) et de la Trinité. Philippe-Auguste
devint maître de cette place en 1204 sans coup férir et confirma
la charte d'affranchissement que Jean sans
Terre avait concédée le 17 juin 1203. Saint
Louis y séjourna en 1256 et en 1269 et renouvela les privilèges
de l'hôpital. Pendant la guerre de Cent
ans, Caen tomba deux fois au pouvoir des Anglais.
Le 26 juillet 1346, Edouard III
apparaissait devant la ville, qui dut se rendre à discrétion;
seul le château tint bon. Il ne conserva pas longtemps sa conquête,
puisque le 8 octobre suivant Philippe de Valois
accordait à Caen la permission de s'entourer de puissants remparts.
Reprise par Henri V le 4 septembre 1407,
Caen subit la domination anglaise jusqu'en 1450 : le gouverneur rendit
alors la ville à Charles VII par capitulation.
Louis XI, le 23 décembre 1465, y signa
un traité d'alliance avec le duc de Bretagne,
et le 3 avril 1532 François Ier,
qui se rendait en Bretagne pour faire couronner le dauphin comme duc, y
fut reçu avec une grande magnificence.
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L'église
du Vieux Saint-Etienne.
(Architecture
anglo-normande du XVe
siècle).
La peste
dévasta cette ville du mois de juin à la Toussaint 1547 et
renouvela ses ravages en 1584 et en 1624. La Réforme trouva à
Caen de nombreux partisans; dès 1558, la prédication des
doctrines protestantes suscita des désordres
sérieux. A la nouvelle de la prise de Rouen,
les réformés, excités par les prédications
du ministre Cousin, s'emparèrent de la ville le 8 mai à la
suite d'un hardi coup de main et dévastèrent pendant deux
jours les abbayes et les églises.
Une garnison royale rétablit l'ordre, mais elle fut bientôt
chassée par l'amiral de Coligny. Après
l'édit d'Amboise
(19 mars 1563), Caen ne se ressentit plus des troubles qui continuèrent
à agiter le royaume. Pendant la Ligue,
elle suivit le parti du roi qui y fixa provisoirement en 1589 les cours
souveraines de la Normandie.
En 1639 les misères des temps provoquèrent la terrible sédition
des Nu-Pieds qui fut cruellement réprimée. On rompit tout
vif le chef Bras-Nuds, et on imposa à la ville une lourde indemnité.
Sous Louis XIV
la prospérité de Caen s'augmenta jusqu'au jour où
la révocation de l'édit de Nantes
ruina en grande partie le commerce et l'industrie (déclin rapide
des manufactures de serges, de toiles et de linges, qui avaient autrefois
une grande réputation) et devint la source de vexations qui durèrent
une partie même du XVIIIe siècle.
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L'ancienne
administration de Caen
Avant
1789 Caen était un gouvernement de place, le chef-lieu d'une sénéchaussée,
le siège d'une intendance et d'une élection, d'un hôtel
des monnaies depuis 1590, d'un présidial depuis 1552, d'un bailliage
qui comprenait les vicomtés de Caen, de Bayeux,
de Falaise,
de Vire
et Condé,
d'une gruerie, d'une maîtrise particulière des eaux et forêts,
d'une prévôté et d'une juridiction consulaire. Caen
avait aussi une milice bourgeoise, une compagnie du guet et une compagnie
de l'oiseau appelé Papegay.
L'Université
de Caen, fondée en 1432 par Henri
VI, roi d'Angleterre,
et constituée par le duc de Bedford, possédait
des facultés de droit canon et de droit civil; Charles
VII en 1450 y institua les facultés de théologie, de
médecine et des arts. L'archidiaconé de Caen contenait treize
paroisses. |
La période qui précéda
la Révolution fut souvent agitée
par des émotions populaires que provoquait la cherté des
blés. Les événements qui se déroulèrent
à Paris en 1789 errent leur contre-coup
à Caen. La population somma le major de lui ouvrir les portes du
château, et comme il refusa, elle s'en
empara le 12 août, tua le major Henri de Belzunce et promena son
cadavre mutilé à travers les rues et sur les places publiques.
C'est à Caen que se réfugièrent
les Girondins proscrits après
le 31 mai 1793 et ils essayèrent d'y organiser la résistance
contre les mesures violentes de la Convention
: leurs efforts furent bien vite inutiles.
Depuis cette époque, l'histoire
de Caen ne présente que deux faits saillants : l'émeute dont
la disette fut cause le 2 mars 1812 et qui fut réprimée avec
cruauté, et les suites du débarquement ades Alliés
en Normandie,
le 6 juin 1944. La ville subit alors pendant plusieurs semaines des bombardements
lourds qui furent la cause des destructions considérables (environ
les deux-tiers de la ville furent affectés), notamment parmi les
édifices historiques. Une partie du patrimoine de Caen a été
restauré ensuite, parfois complètement (comme, par exemple,
pour la flèche de l'église saint-Pierre
entièrement reconstruit), ou partiellement (comme pour l'hôtel
d'Escoville). Pour le reste, la ville est moderne d'aspect et présente
une certaine uniformité architecturale.
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L'Abbaye
aux Hommes. Source : The World Factbook.
Monuments.
Saint-Etienne
de Caen.
Saint-Etienne, église
de l'ancienne Abbaye aux Hommes (auj. Hôtel de ville), a été
commencée en 1066 par l'abbé Lanfranc
et consacrée en 1077. Sa longueur est de 115 m hors oeuvre, et sa
largeur de 12 m 50 entre les axes des piliers de la grande nef.
Le portail et les tours carrées sont
du XIe siècle; les pyramides du
XIVe siècle qui surmontent les tours
atteignent une élévation de 90 m. La nef, construite dans
le style roman, comprend huit travées
avec tribunes et fenêtres supérieures.
Au-dessus des voûtes et des bas
côtés, à droite et à gauche, de longues
galeries, formant à l'intérieur une double arcade,
font le tour de la nef et du choeur. Les ventes
sont du XIIIe siècle ainsi que le
transept. C'est là que s'élève
la grosse tour centrale, réédifiée plusieurs fois,
et entre autres au XVIIe siècle.
Le choeur, rebâti vers l'an 1210, est entouré de quinze chapelles
qui ornent le pourtour du rond-point. Guillaume
le Conquérant avait été inhumé dans le
choeur.
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L'Abbaye
saint-Etienne (Abbaye aux Hommes) au XVIIe
siècle.
(Monasticon gallicanum).
Ci-dessous
: la Tour des Genns d'Armes, qui date de Louis XII, et l'église
Saint-Etienne.
Abbaye
de la Sainte-Trinité, à Caen.
La Trinité, église de l'ancienne
Abbaye aux Dames (auj. musée d'Anthropologie), fondée comme
Saint-Etienne par Guillaume le Conquérant vers 1066. Près
du choeur, charmante chapelle du XIIIe
siècle qui servait de salle capitulaire.
En 1854, Ruprich-Robert fut chargé de la restaurer : il reconstruisit
en entier la façade qui se trouve entre
les deux tours, et les piliers de la nef jusqu'au dessous des chapiteaux
des arcs des bas-côtés.
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La
Trinité et l'Abbaye aux Dames. Restaurée au XIXe
s. elle remonte au XIe
s.
Saint-Pierre
de Caen.
L'église Saint-Pierre, dont quelques
parties remontent au XIe siècle,
s'élève au centre de la ville. Clocher
très remarquable, construit en 1308, qui se dresse au-dessus du
porche, et est surmonté d'une flèche
hardie, ornée de huit clochetons
à sa base, percée de quarante-huit ouvertures en forme d'étoiles
et partant du milieu d'une galerie protégée par une balustrade
en encorbellement.
L'abside,
son déambulatoire et ses cinq chapelles
rayonnantes, sont le chef-d'oeuvre d'Hector Solier, architecte caennais,
qui dirigea leur construction vers 1525. Partout règne la plus grande
richesse d'ornementation et de sculptures,
Sur quelques chapiteaux, reproductions de scènes inspirées
par les fabliaux ou les romans
de chevalerie. Les portes ont été
mutilées par les Protestants en
1562 et maladroitement réparées en 1825.
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L'église
Saint-Pierre, à Caen, par William Fowler (1841).
(Musée
des Beaux-Arts de Caen).
Les
autres églises.
L'église Saint-Jean, dont les principales
parties remontent au XIVe et au XVe
siècle. Portail surmonté d'une
tour carrée, sans pyramide, haute de 46 m et inclinée de
2,28 m sur sa base. Dans la nef, balustrade découpée dans
le style gothique flamboyant et décorée
au sommet et à sa base par des rinceaux
finement exécutés.
L'église Saint-Sauveur, autrefois
Notre-Dame, formée de deux édifices accolés dans le
sens de leur longueur et réunis à leurs extrémités
par un arceau d'une construction hardie. A remarquer les panneaux de la
porte en bois du
grand portail et une fresque du XVe
siècle.
L'église Saint-Michel-deVaucelles,
qui rassemble tous les spécimens de l'architecture,
du XIe au XVIIIe
siècle. Au nord, porte du XIVe siècle
très délicatement travaillée.
L'église Notre-Dame ou la
Gloriette, bâtie de 1684 à 1689, style
jésuite. Bel autel en marbre
provenant de l'Abbaye aux Dames; une Assomption, peinte par Perrodin.
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Le blason
de Caen
Caen
a repris ses armes primitives : de gueules au château donjonné
d'or, le tout ouvert, ajouré et maçonné de sable.
Il avait porté à partir de Charles
VIII : coupé d'azur et de gueules aux trois fleurs de lys
d'or, dont deux en chef et une en pointe. Napoléon
Ier, par lettres patentes du 12 novembre 1814, lui avait accordé
les armoiries suivantes : de gueules, au château donjonné
d'une tour crénelée d'or, ouverts, ajourés et maçonnés
l'une et l'autre de sable, au chef cousu des bonnes villes de l'Empire,
qui est de gueules à trois abeilles en fasce d'or; et pour livrées
les couleurs de l'écu. La Restauration rendit à la ville
les armoiries fleurdelisées. En 1830, on adopta celles de l'Empire,
mais en supprimant les abeilles que l'on rétablit pendant le règne
de Napoléon ll. |
Le
château.
Le château est situé sur
un petit mamelon qui domine le quartier Saint-Jean. Une forte muraille,
crénelée et flanquée de tours alternativement rondes
et carrées, en forme l'enceinte. On y pénètre par
une porte fortifiée qui communique avec
la ville au moyen d'un pont-levis. Une autre porte, dite Porte des Champs
ou du Secours, s'ouvre au nord-est; elle a conservé son pont-levis
et les quatre tours qui la défendaient. Ce château
fut bâti par Guillaume le Conquérant,
agrandi par Henri Ier,
son fils, qui construisit le donjon, et remanié
par Louis XII et François
Ier. Parmi
ses gouverneurs on cite Du Guesclin, Dunois
et Alexandre de Vendôme, fils de Henri IV
et de Gabrielle d'Estrées.
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L'église
Saint-Nicolas. Choeur du XIe
s., tour du XVe s.
Les
autres monuments.
Citons encore : la tour Guillaume-le-Roi,
dont les murs ont plus de deux mètres d'épaisseur;
l'hôtel d'Escoville (syndicat d'initiative), construit entre1535
et 1540 et restauré après la Seconde Guerre mondiale; le
Palais de justice, lourd bâtiment élevé de 1784 à
1787; le Théâtre, inauguré le 23 avril 1838; etc.
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Le
bassin Saint-Pierre, à Caen, par Stanislas Lépine (XIXe
s.).
La Bibliothèque renferme plusieurs
centaines de milliers de volumes; le Musée des Beaux-Arts possède
des toiles remarquables et une très riche collection d'estampes;
le musée de Normandie (comme le précédent, situé
dans l'enceinte du château) expose des collections d'histoire et
d'archéologie normandes. Parmi les édifices contemporains,
on ne signalera que le Mémorial de la Paix (Mémorial de Caen),
inauguré en 1988. D'abord tourné vers l'évocation
de la seconde Guerre mondiale et du débarquement en Normandie, il
s'est élargi ensuite aux thématiques de la paix dans le monde
contemporain. (S. Bougenot).
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Gilles
Henry, Caen
mystérieuse et insolite, Cheminements, 2008. - Certains
croient que la ville de Caen a été rasée lors des
bombardements libérateurs de 1944 et qu'il ne reste rien de son
riche passé, hormis le château et les deux abbayes du XIe
siècle décidés par Guillaume le Conquérant
et à son épouse Mathilde. Si beaucoup d'édifices,
hôtels particuliers, églises, immeubles et maisons du quartier
Saint-Jean, sont partis en poussière sous les bombes, il reste d'importantes
et nombreuses constructions témoignant de l'histoire de la capitale
régionale, avec des façades, des cours intérieures
et des petites rues dans les plus vieux quartiers, où l'on découvre
un Caen inattendu, souvent insolite, parfois mystérieux. Ce sont
les dates inscrites au fronton d'un bâtiment, des inscriptions ou
sculptures sibyllines, des enseignes, des statues de bois ou de pierre
voire des tombes d'hommes célèbres, des signes ou des objets
(fontaines, puits et pompes à eau par exemple) rappelant un monde
disparu, éléments reliant Caen à ses racines profondes
et appelant à rechercher ces richesses au fil de sept itinéraires
dans la ville. Après Caen au fil des ans, Promenades dans la ville
de Caen, Promenez-vous à Caen, Promenades littéraires en
Normandie, Les Célèbres de Caen, Les belles dates du temps
jadis, Gilles Henry vous propose Caen, mystérieuse et insolite,
nouvelle quête du riche passé de la ville, sur les pas de
Guillaume le Conquérant et Mathilde de Normandie, François
de Malherbe et Charlotte Corday, le quatuor des figures de proue caennaises.
Alors, plus d'hésitation. Suivez le guide.
Yves
Lecouturier et Bernard Enjolras, Caen,
hier et aujourd'hui, Ouest-France, 2008. -
Historien, grand connaisseur de l'histoire de la ville, mais surtout amoureux
de Caen, Yves Lecouturier livre cette étude illustrée sur
le Caen d'hier et d'aujourd'hui. Cet ouvrage montre l'évolution
des représentations de la ville née de la volonté
de Guillaume le Conquérant à la fin du XIe siècle.
Ville médiévale et ville classique cohabitent harmonieusement
avec la ville moderne reconstruite après les bombardements de 1944.
L'auteur revisite chacun des quartiers et offre ainsi une promenade originale,
vivante et documentée, à travers les rues et les places.
Aussi bien le touriste que le Caennais y trouveront ou retrouveront ce
que fut et ce qu'est devenue la ville de Caen au fil de siècles
riches.
Georges
Bernage, Sword,
objectif Caen, Editions Heimdal, 2010.
Frédérick
Jeanne, Caen
1944, Editions Heimdal, 2010. - Après
le succès de la Bataille de l'Odon, de l'Enfer sur la Cote 112 et
surtout de Trois jours en enfer, (ces deux derniers étant déjà
épuisés), voici un nouvel ouvrage sur la Bataille de Normandie.
Du 7 au 10 juillet 1944, les troupes canadiennes, après des combats
acharnés pour l'aérodrome de Carpiquet et l'abbaye d'Ardennes,
face aux jeunes soldats de la Hitlerjugend, réussissent enfin à
s'emparer de Caen, véritable champ de ruines sous lesquelles ont
péri 2 000 civils. Caen était un objectif du 6 juin 1944
; cette ville tombe ainsi un mois plus tard. Un historique en couleurs
richement illustré.
François
Robinard, Caen,
enseignes et vitrines, Orep, 2011.
Pascal
Leroux, Le
château de Caen, Orep, 2011.
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Site
de la Ville de Caen.
Site
de l'Office du tourisme de
Caen.
Site
du Mémorial
de Caen.
Site de l'Académie
des Sciences, Arts et Belles Lettres de Caen.
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