| Moulin (Charles du), né à Paris en 1500, devint avocat au Parlement en 1522. Il se dégoûta du barreau parce qu'il avait une difficulté de prononciation. Il composa alors les ouvrages par lesquels il s'est acquis la réputation d'un grand jurisconsulte, mais où il a dénaturé le caractère du droit féodal, en le soumettant aux principes de la législation romaine. Ses Observations sur l'édit de Henri II relatif aux petites dates furent condamnées par la Faculté de théologie de Paris et à Rome. Il y montrait un attachement aux idées protestantes qui l'exposa à des persécutions, et sa maison fut pillée en 1552. Il se retira à Bâle, puis à Tubingen, enseignant partout le droit, rentra en France, publia un livre contre la réception du concile de Trente, Conseil sur le fait du concile de Trente, in-8°, fut enfermé à la Conciergerie à Paris par ordre du Parlement en 1564, et en sortit peu de temps après. Mais il lui fut défendu de publier quoi que ce soit sur la politique ou la théologie. Il mettait en tête de ses consultations cette formule vaniteuse : « Moi qui ne cède à personne, et à qui personne ne peut rien apprendre. " Après avoir partagé successivement les idées des calvinistes et des luthériens, il revint au catholicisme, et mourut en 1506 à Paris. Ses oeuvres, monument remarquable de jurisprudence, mais entachées d'erreurs, ont été recueillies en 5 vol. in-fol., 1681. | |
| Moulin (Pierre du), né dans le Vexin en 1568, fut professeur de philosophie à Leyde, et chapelain protestant de Catherine de Bourbon. Il passa en 1615 en Angleterre, où il proposa un plan de réunion des églises protestantes, suivant lequel on dissimulerait les dogmes dont on ne pourrait convenir. Il se retira ensuite à Sedan, auprès du duc de Bouillon, et y mourut en 1658. Il est auteur d'ouvrages oubliés. |