 | Maestlin, ou Moeslin (Michael), est un astronome né à Goeppingen, en 1550, mort en 1631. Il étudia la théologie et les mathématiques à Tubingen et se mit à voyager en Italie, où il prononça, dit Weidler (Historia astronomiae), en faveur du système de Copernic, un discours qui décida Galilée à abandonner définitivement le système de Ptolémée. Après son retour de l'Italie, il devint pasteur à Bachnang, et professa ensuite les mathématiques et l'astronomie successivement à Heidelberg et à Tubingue. Quoique partisan déclaré du système de Copernic, il enseignait néanmoins l'immobilité de la Terre , "à cause de sa position officielle de professeur." C'est lui-même qui nous le donne à entendre dans son Epitome astronomiae (Heidelberg, 1582), souvent réédité depuis. Quel aveu! cela montre pourquoi, en tout temps, la vérité est si lente à se faire jour. Maestlin s'était particulièrement livré à l'étude des comètes , comme l'attestent : Observatio et Demonstratio cometae anni 1577 et 1578 (Tubingue, 1578, in-4°); Consideratio et Observatio cometae qui anno 1580 apparuit (Heidelberg, 1581, in-4°); De cometa anni 1618 (Tubingen, 1619). Il écrivit aussi sur l'étoile nouvelle qui parut en 1572 dans la constellation de Cassiopée , et il donna le premier la véritable explication de la lumière cendrée de la Lune , en l'attribuant au reflet de la Terre éclairée par le Soleil . - Sa correspondance et la plupart de ses écrits ont été publiés dans l'édition complète des oeuvres de Kepler, par Ch. Frisch (Francfort et Erlangen, 1858-1873, 8 vol. in-8°). Maestlin fut le maître de Kepler, et c'est là peut-ête son plus beau titre de gloire. Il paraît d'ailleurs le reconnaître lui-même quand il dit que, "avant Kepler, les savants n'avaient attaqué l'astronomie que par derrière." (Hoefer, 1873). | |