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Les populations autochtones d'Amérique du Sud
Les Indiens d'Amazonie
La région amazonienne, couvrant une grande partie de l'Amérique du Sud (Brésil, Pérou, Colombie, Venezuela, Équateur, Bolivie, Guyana, Suriname et Guyane française) abrite plus de 400 peuples autochtones et langues parlées (principales amilles linguistiques : langues arawak, tupi-guarani, karib, panoan et yanomami). Les ancêtres des populations amazoniennes  actuelles sont arrivés en Amérique du Sud il y a des milliers d'années et ont progressivement colonisé les vallées fluviales et les forêts denses de l'Amazonie. Ce processus d'adaptation a donné naissance à des sociétés distinctes, chacune développant ses propres systèmes de subsistance, de croyances et de gestion des ressources. Les. Chaque groupe possède ses propres mythologies, pratiques spirituelles et rituels.

Culture et modes de vie

Culture matérielle.
La culture matérielle traditionnelle des populations amazoniennes comprend les objets, outils, vêtements, constructions, et artefacts qui façonnent le quotidien et les pratiques  de ces groupes. Les matériaux utilisés proviennent presque exclusivement de la nature environnante, et chaque élément porte des significations culturelles, sociales et religieuse.

Habitat.
Les habitations amazoniennes sont souvent de grandes maisons communes appelées malocas (en Amazonie brésilienne) ou chagras (en Colombie), où vivent plusieurs familles étendues. Ces habitations sont construites principalement en bois, bambou, feuilles de palmier et fibres végétales, matériaux renouvelables trouvés localement. Le style de construction varie selon les populations, mais la structure est généralement surélevée pour se protéger des inondations saisonnières et des animaux. Ces espaces servent non seulement d'habitat, mais aussi de lieux pour des cérémonies et des rassemblements communautaires.

Objets utilitaires.
Les outils et objets utilisés par les populations amazoniennes sont façonnés à partir de matériaux comme le bois, la pierre, les os et les fibres végétales. Parmi les objets les plus courants, on trouve  des arcs et des flèches, principalement pour la chasse, des filets et pièges pour la pêche, souvent tressés à partir de fibres de palmier, des paniers tressés en fibres végétales, utilisés pour transporter des produits alimentaires ou des matériaux, des céramiques pour la cuisson et le stockage des aliments. Certaines populations amazoniennes, comme les Wayãpi, produisent des poteries finement décorées.

Arts et artisanat.
L'artisanat amazonien est souvent lié aux mythes et au patrimoine religieux de chaque groupe. Les populations autochtones fabriquent des colliers, des bracelets, des masques et des ornements corporels à partir de plumes, de dents d'animaux, de graines et de coquillages. Ces objets peuvent être décorés avec des motifs qui représentent des éléments de la nature (animaux, plantes, rivières) ou des symboles importants pour chaque groupe.

La peinture corporelle est également une forme d'art éphémère importante : les colorants naturels comme l'urucum (rouge) et le genipapo (bleu-noir) sont appliqués pour des rituels, des fêtes, ou des événements particuliers. Ces peintures corporelles sont des moyens de communication visuelle qui peuvent indiquer l'appartenance, le statut ou les humeurs des individus.

Textiles.
Le vêtement traditionnel en Amazonie est généralement minimal en raison du climat chaud et humide, mais il peut inclure des parures élaborées et symboliques. Par exemple, les couronnes et les parures de plumes de certaines communautés, comme celles des Kayapo et des Yanomami, jouent un rôle dans la reconnaissance sociale et cérémonielle. Les fibres végétales sont utilisées pour tisser des pagnes ou des ceintures, et certains peuples teignent ces textiles avec des pigments naturels.

Objets rituels.
Les chamanes (ou pajés) utilisent des objets comme des bâtons de pouvoir, des maracas, des tambours, et des instruments à vent fabriqués en bambou ou en os. Les substances psychoactives, comme l'ayahuasca, sont également employées dans des contextes rituels pour la guérison et la communication avec le monde des esprits.

Les masques et les costumes utilisés lors des rituels ou des danses sont fréquemment élaborés et fabriqués avec des matériaux tels que des plumes, des fibres et des pigments naturels. Ils représentent des figures mythologiques ou des animaux totems et reflètent la vision animiste de l'univers propre aux peuples amazoniens.

Navigation et transport.
La forêt amazonienne est parcourue de nombreux cours d'eau, qui sont les principales voies de communication et de transport pour de nombreuses communautés. Les populations amazoniennes construisent des canoës à partir de troncs d'arbres, creusés et façonnés avec soin pour naviguer sur les rivières. Ces embarcations, parfois décorées, sont essentielles non seulement pour les activités économiques (comme la pêche) mais aussi pour les échanges culturels entre les populations.

Organisation politique et sociale.
L'organisation politique et sociale des peuples amazoniens est très variable, mais ordinairement fondée sur des valeurs de coopération, d'équilibre écologique, et de respect des traditions. Les structures de gouvernance sont généralement participatives, et les rôles sociaux, bien que définis, permettent une certaine souplesse. La religion joue un rôle fondamental dans leur organisation.

Gouvernance.
Dans de nombreuses sociétés amazoniennes, chaque clan ou village est dirigé par un chef (appelé cacique dans certaines langues), qui joue le rôle de leader politique et religieux. Ce chef est généralement respecté pour sa sagesse, son expérience, et sa capacité à prendre des décisions au nom de la communauté. Le rôle de chef peut être héréditaire dans certains cas, mais il est aussi fréquemment choisi en fonction du respect et de l'influence que l'individu a su gagner.

Les structures politiques des populations amazoniennes sont souvent décentralisées et elles favorisent une forme de gouvernance consensuelle. La prise de décision collective est privilégiée, et les chefs eux-mêmes sont plus souvent des guides que des dirigeants autoritaires. Les décisions importantes sont généralement prises en consultation avec un conseil des anciens, qui est constitué des membres les plus âgés et les plus respectés de la communauté. Ce conseil aide à garantir que les décisions reflètent les traditions.

Les différentes tribus ou groupes ethniques maintiennent des relations complexes qui peuvent inclure des alliances, des mariages inter-tribaux, des échanges commerciaux, ou encore des guerres. Les relations entre groupes sont régulées par des normes culturelles et, dans certains cas, des conseils inter-tribaux ou des rituels spécifiques.

Organisation sociale.
La famille et le clan sont les unités de base de la société amazonienne. Les familles élargies vivent souvent ensemble dans des maisons communautaires, comme le "maloca" chez les Yanomami. Les clans ou lignées peuvent jouer un rôle important dans la vie quotidienne. Ils influencent les relations sociales, les mariages et les responsabilités au sein de la communauté. Dans de nombreuses sociétés amazoniennes, le travail est divisé en fonction du genre, mais sans hiérarchie stricte. Les hommes sont souvent responsables de la chasse et de la protection de la communauté, tandis que les femmes s'occupent de l'agriculture, de la cueillette et de l'éducation des enfants. 

Les peuples amazoniens possèdent une connaissance approfondie de la forêt tropicale, et notamment des plantes médicinales, des cycles des animaux, et des écosystèmes aquatiques. Les savoirs traditionnels (techniques de survie, connaissance des plantes médicinales, rituels et mythes) sont transmis oralement de génération en génération. Les anciens jouent un rôle central dans cette transmission, ainsi que les parents et les membres expérimentés du clan.

Religion.
Les sociétés amazoniennes considèrent communément la forêt comme un lieu habité par des esprits et des forces surnaturelles. Ces forces doivent être respectées et honorées à travers des rites et des pratiques spécifiques.  Les chamans, ou guérisseurs, occupent une place centrale. Ils communiquent avec les esprits à travers des rituels et l'usage de plantes psychotropes comme l'ayahuasca (ou yagé), qui est une boisson préparée à partir de plantes et utilisée dans des cérémonies de guérison et de révélation spirituelle.

Mode de subsistance.
Les populations amazoniennes traditionnelles pratiquent généralement une agriculture de subsistance sous forme de culture itinérante (agriculture sur brûlis), où des parcelles sont défrichées pour la culture pendant une période limitée avant d'être abandonnées pour régénération naturelle. Le manioc, la patate douce, le maïs sont les principales plantes cultivées et l'alimentation est complétée par la chasse, la pêche et la cueillette de fruits sauvages. La chasse est souvent ritualisée.

Bien que les groupes amazoniens soient relativement autonomes, des échanges inter-communautaires existent. Ces échanges concernent des produits alimentaires, des outils, et parfois des objets rituels ou décoratifs. Ils favorisent également des alliances entre différentes tribus ou villages.

Relations avec le monde extérieur.
Dès l'arrivée des Européens au XVIe siècle, les populations autochtones d'Amazonie ont été confrontées à des pressions externes. Les colonisateurs européens ont introduit des maladies, entraînant des épidémies dévastatrices. En parallèle, les missionnaires ont tenté de convertir les peuples indigènes au christianisme, et ont essayé de supprimer leurs pratiques culturelles. L'Amazonie a attiré les colons pour ses ressources, en particulier au XIXe siècle lors de la ruée vers le caoutchouc. Les populations autochtones ont été réduites en esclavage ou contraintes au travail forcé pour récolter le caoutchouc. Ce commerce a provoqué la mort et la désintégration de nombreuses communautés.De nos jours, les peuples autochtones de l'Amazonie continuent de lutter pour la reconnaissance de leurs droits et la protection de leurs terres. Au Brésil et dans d'autres pays amazoniens, des organisations indigènes se sont formées pour défendre les territoires face à la déforestation, à l'exploitation minière et aux grands projets industriels (barrages, exploitation pétrolière).

La déforestation massive, liée à l'expansion de l'agriculture industrielle (notamment pour le soja et l'élevage de bétail), menace gravement les territoires des populations autochtones et l'écosystème amazonien. Cette perte d'habitat entraîne non seulement des déplacements forcés mais aussi une perte de biodiversité essentielle pour leur subsistance. Les compagnies minières et pétrolières exercent aussi une forte pression sur les terres indigènes, fréquemment avec l'appui des gouvernements nationaux. Ces activités entraînent des pollutions de l'eau, des sols, et des dégradations environnementales irréversibles qui affectent la santé et le mode de vie des populations. L'Amazonie joue un rôle crucial dans la régulation climatique globale en absorbant le dioxyde de carbone. Le changement climatique perturbe les cycles naturels de la forêt, et affecte les pratiques agricoles des peuples autochtones. Situation agravée par l'augmention de la fréquence des incendies, parfois déclenchés volontairement pour défricher la forêt.

Dans plusieurs pays amazoniens, les peuples autochtones ont formé des organisations pour défendre leurs droits, comme la COIAB (Coordination des Organisations Indigènes de l'Amazonie Brésilienne). Ces organisations travaillent pour la reconnaissance des terres autochtones, la préservation de l'environnement, et la protection des droits humains. Certaines populations ont développé des projets d'écotourisme pour sensibiliser le public à leur mode de vie et leur environnement tout en générant des revenus locaux. L'écotourisme est souvent conçu pour être respectueux de l'environnement et bénéfique pour les populations locales, en leur permettant de rester sur leurs terres. De nombreuses langues autochtones d'Amazonie sont en danger d'extinction. La perte des langues entraîne une perte de savoirs traditionnels et de pratiques culturelles. De nombreux efforts sont déployés pour préserver et transmettre ces langues aux jeunes générations. Des écoles bilingues ont été créées dans certaines régions, et les aînés jouent un rôle clé dans la transmission des savoirs culturels.

Peuples amazoniens

Les populations autochtones de l'Amazonie sont extrêmement diverses. Ces peuples se distinguent par leurs langues, leurs modes de vie, leurs cultures et leurs savoirs écologiques. Voici quelques-uns des groupes autochtones parmi les plus connus et importants  de l'Amazonie et du Mato Grosso, qui en est le prolongement méridional.

Les Yanomami.
Les Yanomami habitent la région frontalière entre le Brésil et le Venezuela. Ils sont semi-nomades et pratiquent la chasse, la pêche et une agriculture de subsistance (notamment le manioc et la banane). Cette population se signale par la place qu'y occupe le chamanisme et les pratiques religieuseq qui y sont associées, en particulier l'usage de plantes hallucinogènes pour communiquer avec les esprits de la forêt. Le territoire des Yanomami est aujourd'hui envahi par des mineurs illégaux d'or, ce qui entraîne des problèmes de pollution au mercure, des violences, et des épidémies.

Les Kayapo.
Les Kayapo vivent au Brésil, principalement dans l'État du Pará et de Mato Grosso. Ils sont sédentaires et pratiquent une agriculture extensive, complétée par la chasse et la cueillette. Les Kayapo sont célèbres pour leurs peintures corporelles et leurs coiffes en plumes. Ils ont une tradition de résistance et sont particulièrement actifs dans la lutte pour la protection de l'Amazonie, en particulier dans la lutte contre la déforestation et les projets de barrages hydrauliques qui menacent leur territoire. Leur lutte a été portée à travers le monde par leur représentant le plus célèbre, le chef Raoni Metuktire.

Les Ashaninka.
Les Ashaninka vivent au Pérou et au Brésil, principalement le long des rivières de l'Amazonie occidentale. Ils vivent de l'agriculture (manioc, banane), de la pêche, et de la chasse. Les Ashaninka se signalent par leurs vêtements colorés et leurs motifs en zigzag qui symbolisent les éléments naturels. Ils subissent des pressions constantes de la part de l'industrie forestière et agricole, en particulier pour l'exploitation du bois.

Les Tikuna.
Les Tikuna habitent principalement la région frontalière entre le Brésil, la Colombie, et le Pérou. Ils vivent de la pêche, de la chasse, et de la culture itinérante. Ils sont connus pour leurs masques et leurs danses rituelles, en particulier la célébration de la puberté féminine, appelée Fiesta de la Moça Nova. Ils sont confrontés à des menaces de déforestation et des défis liés à la santé en raison du manque d'infrastructures médicales.

Les Shipibo-Conibo.
Les Shipibo-Conibo vivent principalement dans la région de l'Ucayali au Pérou. Ils pratiquent l'agriculture, la pêche et l'artisanat, notamment la poterie et le tissage. Leurs pratiques chamaniques et l'usage de l'ayahuasca pour la guérison spirituelle sont particulièrement respectés. Les Shipibo sont reconnus pour leurs motifs géométriques complexes,  interprétés comme des représentations de visions chamaniques.

Les Yawanawa.
Originaires de l'État d'Acre, les Yawanawa sont renommés pour  leurs connaissances en médecine traditionnelle. Leur culture accorde une importance centrale aux rituels chamaniques, aux chants sacrés et à la peinture corporelle, qui symbolise la connexion de l'individu avec la nature et les esprits protecteurs. Ils travaillent également à la préservation de leur territoire et de leurs pratiques culturelles malgré les pressions extérieures.

Les Bora.
Principalement situés dans les régions amazoniennes de Colombie et du Pérou, les Bora sont réputés pour leurs rituels communautaires, leurs chants et danses, et leurs savoirs médicinaux basés sur les plantes de la forêt. Leur culture accorde une place centrale aux cérémonies, qui visent à maintenir l'équilibre entre les humains, les esprits, et la nature environnante. Les Bora luttent aujourd'hui pour préserver leur langue et leurs pratiques culturelles dans un environnement de plus en plus menacé par la déforestation.

Les Tucano.
Les Tucano vivent principalement le long des rivières Vaupés et Tiquié, à la frontière entre le Brésil et la Colombie. Leur société est organisée de façon complexe, avec des mariages exogames et des structures sociales spécifiques. Ils sont également connus pour leur cosmologie riche, qui voit la forêt comme un lieu sacré où résident les esprits des ancêtres et les esprits protecteurs. Les Tucano pratiquent l'agriculture, la pêche, et la chasse.

Les Achuar.
Les Achuar sont installés dans les basses terres de l'Amazonie péruvienne et équatorienne. Ce sont des  chasseurs et des agriculteurs.  Ils ont développé une cosmologie détaillée qui accorde une grande importance aux rêves, considérés comme des messages guidant les décisions de la vie quotidienne. Ils sont réputés pour leurs savoirs botaniques et leurs connaissances de la forêt, qu'ils utilisent pour des pratiques médicinales et chamaniques. Ils sont également impliqués dans des luttes pour la protection de leurs territoires contre les compagnies pétrolières et minières.

Les Piaroa.
Vivant le long de l'Orénoque au Venezuela, les Piaroa ont une philosophie sociale distincte qui prône la paix et l'égalité,  et met l'accent sur la coopération et la gouvernance collective. Leurs pratiques culturelles incluent des rituels chamaniques et une forte interdépendance avec leur environnement naturel. Ils pratiquent l'agriculture, la chasse et la pêche, et leurs savoirs sur les plantes médicinales de la forêt sont vastes.

Les Waimiri-Atroari.
Etablis dans l'État de l'Amazonas au Brésil, les Waimiri-Atroari ont souffert de nombreuses violences et pertes territoriales au cours du siècle dernier, mais ils continuent de résister et de préserver leur mode de vie traditionnel. Ils sont chasseurs, pêcheurs et cultivateurs. Ils sont également très impliqués dans la protection de leur territoire contre les projets de construction, notamment les routes et les barrages hydroélectriques.

Les Huni Kuin (ou Kaxinawá).
Les Huni Kuin  vivent principalement dans l'État de l'Acre, au Brésil, ainsi qu'en Amazonie péruvienne. Ils pratiquent l'agriculture, la chasse et la cueillette.  Ils utilisent le rapé (un tabac à priser) et l'ayahuasca dans leurs rituels, et pratiquent des cérémonies communautaires centrées sur la guérison et la connexion avec les esprits de la nature. Leurs terres sont menacées par l'exploitation forestière et les intérêts agricoles.

Les Awa-Guajá.
Les Awa-Guajá vivent dans l'État du Maranhão, au nord du Brésil. Ils sont l'un des derniers peuples semi-nomades d'Amazonie et dépendent fortement de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Bien que certains groupes soient en contact avec la société brésilienne, plusieurs communautés Awa-Guajá vivent en isolement volontaire pour préserver leur mode de vie traditionnel. Ils sont extrêmement vulnérables face à la déforestation illégale et à l'exploitation de leurs terres par des exploitants forestiers.

Les Matsés.
Les Matsés ( Mayoruna), habitent la région frontalière entre le Pérou et le Brésil. Ils pratiquent la chasse, la pêche et l'agriculture itinérante. Les Matsés utilisent les sécrétions d'une grenouille appelée Kambo dans des rituels de guérison, un remède maintenant étudié pour ses propriétés médicinales. Ils font face à des pressions venant de projets d'exploitation pétrolière et de déforestation illégale.

Les Shuar (ou Jivaro).
Les Shuar vivent principalement en Équateur et dans certaines parties du nord du Pérou.  Traditionnellement chasseurs-cueilleurs, ils pratiquent aussi l'agriculture. Les Shuar sont connus pour leurs pratiques guerrières et leur résistance historique contre la colonisation espagnole. Ils ont des rituels chamaniques élaborés et une tradition célèbre de réduction des têtes (tsantsas) dans des contextes rituels.

Les Munduruku.
Les Munduruku vivent principalement dans l'État du Pará au Brésil.  Ils dépendent de la pêche, de l'agriculture et de la chasse, et ont une organisation politique forte. Ils participent activement aux mouvements pour la défense de l'Amazonie. Leurs territoires sont menacés par des projets de barrages et d'exploitation minière.

Les Bororo.
Les Bororo vivent principalement dans la région du Mato Grosso, au Brésil, et sont reconnus pour leur structure sociale unique et leurs rituels funéraires élaborés. Leur société est organisée en clans, chacun ayant des responsabilités spécifiques au sein de la communauté. Les Bororo pratiquent l'agriculture, la chasse et la pêche, et leurs rituels sont marqués par des cérémonies importantes. Les funérailles, en particulier, sont des événements complexes qui célèbrent le passage vers le monde des esprits.

Les Nambikwara. 
Peuple des les régions centrales et occidentales du Brésil, dans l'État du Mato Grosso, les Nambikwara sont semi-nomades et pratiquent un mode de vie basé sur la chasse, la cueillette et l'agriculture. Ils ont une histoire de résistance face aux menaces extérieures, depuis l'époque coloniale jusqu'à nos jours, où ils doivent lutter contre les pressions de l'agriculture industrielle et de la déforestation. Leur culture met l'accent sur la coopération, la transmission orale, et un profond respect pour la forêt.

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Dictionnaire Villes et monuments
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