| Alexandre de Hales (Alexander Halensis), théologien du XIIIe siècle, ainsi nommé parce qu'il fit ses études au monastère de Hales (Glocestershire, en Angleterre), dit aussi Doctor irrefragabilis et quelquefois Fons vitae (date de naissance inconnue, mort en 1245). Il se rendit de bonne heure à Paris et y prit le titre de docteur. Bientôt après professeur de théologie, il acquit une grande célébrité. Venant après Anselme et Lanfranc, qui avaient tant fait pour relever l'enseignement de la philosophie et de la théologie en Angleterre, il est contemporain du réveil scientifique qui se produisit en Europe à la fin du XIIe siècle. Ce mouvement, surtout philosophique, eut son point de départ dans les traductions des oeuvres d'Aristote par les Arabes. Hales puisa à cette source nouvelle, et, l'un des premiers, appliqua à la théologie les règles systématiques de la logique du philosophe grec. A ce titre, il est novateur et ouvre une voie où le suivront les plus grands théologiens du Moyen âge, les Bonaventure, les Thomas d'Aquin, les Duns Scot. En 1222, dans tout l'éclat de sa célébrité, il entra dans l'ordre des frères mineurs. Son principal ouvrage est la Summa theologiae (Nuremberg, 1482). Ce livre, où l'auteur procède par questions et réponses, fut spécialement recommandé par la pape Alexandre IV, comme manuel d'instruction religieuse, pour toutes les écoles de la chrétienté. Il servit de modèle à d'autres travaux du même genre, notamment à la Somme de Thomas d'Aquin. (G. Q.). | |