| Dufresnoy (Pierre Armand), géologue, fils de la poétesse Adélaïde Billet Dufresnoy, né en 1792, mort en 1857, entra dans le corps des mines, devint inspecteur général, professeur à l'Ecole des mines, puis directeur de l'établissement, et fut admis en 1840 à l'Académie des sciences. De concert avec Elie de Beaumont, il exécuta la grande Carte géologique de France, qui parut en 1841, avec un texte explicatif en 3 vol. in-4 : cette oeuvre n'avait pas demandé moins de 18 années de travaux assidus. Il publia avec le même savant un Voyage métallurgique en Angleterre (2 vol. in-8, 1827 et 1839). On lui doit en outre un Traité de minéralogie (3 vol. in-8, 1845), qui présente le dernier état de la science, et une foule d'articles et de mémoires. Il dota l'École des mines de riches collections, et en rendit les cours publics. | |
| Dufresnoy (Charles Alphonse). - Peintre et poète, né à Paris en 1611, mort en 1665, fut l'élève de Vouet, et l'ami de Mignard, avec lequel il visita l'Italie. On possède de cet artiste un Groupe de Naïades et une Sainte Marguerite foulant aux pieds un dragon. Ces deux compositions, qui ne manquent pas de mérite, ont moins contribué à sa réputation que son poème latin sur la peinture : De Arte graphica, publié après sa mort par Roger de Piles, Paris, 1684, avec une traduction en prose et des notes estimées. Renou en donna une 2e traduction, en vers français, 1789, et Rabany une 3e, en 1810. Enfin cet ouvrage a été traduit en vers anglais par Dryden. |
| Dufresnoy (Adelaïde Billet, dame). - Poétesse, née à Nantes en 1765, morte à Paris en 1825, épousa à quinze ans un riche procureur au Châtelet. Ruinée par la Révolution, elle eut quelque temps à lutter contre la misère; mais elle en fut tirée par le général Bonaparte, à qui elle voua une reconnaissance sans bornes. Elle s'était fait connaître dès 1787 par de charmantes poésies insérées dans l'Almanach des Muses; elle doit surtout sa réputation à ses élégies. Elle a aussi donné des traductions de l'anglais, quelques romans et des livres pour l'éducation des filles. Le recueil de ses élégies a paru en 1807, et a été plusieurs fois réimprimé avec des augmentations. On y remarque la Boutade, le Pouvoir d'un amant, la Journée d'une amante, l'Anniversaire, les Derniers moments de Bayard, couronné par l'Académie en 1815. On trouve dans tous ses écrits un style gracieux et une âme ardente. Elle fut courtisée par les hommes les plus distingués de l'époque, particulièrement de Fontanes. |