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Combauld

Combault ou Combauld (Charles de), baron d'Auteuil (Oise), né à Paris, en 1588, mort dans la même ville, en 1670, est auteur de plusieurs ouvrages relatifs à l'histoire de France, et qui, en raison de de leur utilité, auraient dû lui mériter quelques marques de souvenir des biographes : 
Discours abrégé de l'Artois, membre ancien de la couronne de France et de ses possesseurs, depuis le commencement de  la monarchie, Paris, 1640,  in-4°. L'auteur paraît avoir eu pour but, dans cet ouvrage, de flatter le cardinal de Richelieu, qu'il faisait descendre, par les femmes, de Louis VIII et de Robert, comte d'Artois. 

Histoire des ministres d'Etat qui ont fleuri sous les rois de France de la troisième lignée, Paris, 1648, in-fol., et 1667, 2-vol. in-12, Il en 'annonçait 5 parties, mais il n'a paru que, la première, qui contient les vies de dix-huit ministres, depuis Eudes, en 887, jusqu'à Charles le Bel, en 1327, et des dissertations assez curieuses sur l'ancien étendard nommé chappe de Saint Martin, sur le dapifer ou sénéchal, sur le connétable de France, le maréchal de France, le chancelier et le chambellan. 

Blanche, infante de Castille, mère de saint Louis, reine et régente de France, Paris, 1644, in-4°. Charles de Combault s'est proposé de prouver que les femmes, exclues de la couronne par la loi salique, ne sont pas cependant étrangères aux affaires de l'État, et que plusieurs des reines de France ont montré de grands talents pour l'administration : c'était, comme on voit, une apologie de la régence d'Anne d'Autriche

Le Vrai Childebrand, en réponse au traité injurieux de J.-J. Chifflet, contre le duc Childebrand, frère du prince Charles Martel, et duquel descend la maison du roi Hugues, dit Capet, Paris, 1639, in-4°. Le traité de Chifflet, intitulé : Vindiciae Hispanicae, entrepris pour prouver que Hugues Capet ne descend pas en ligne masculine de Charlemagne, et que, du côté des femmes, la maison d'Autriche précède celle de France, lui attira un grand nombre d'adversaires. (David Blondel) Chiflet s'attacha à réfuter le système de Blondel dans son Verum Stemma Childebrandinum, Anvers, 1654, in-fol. 

C'est à cet ouvrage que Charles de Combault répondit par son Vrai Childebrand. Cet ouvrage, sans être beaucoup meilleur que les autres, est celui qui l'a fait le plus connaître.  II y établit l'existence de ce prince et sa descendance jusqu'à Hugues Capet; il se montre très savant dans cet ouvrage. Chifflet lui opposa, la même année, les Mémoires des siècle passés, contre le faux Childebrand, au Philosophe inconnu, ou le faux Childebrand relégué aux fables, Bruxelles, 1639, in-4. Le point de la discussion a été examiné par la suite par plusieurs historiens, et il n'en reste pas moins un des plus embrouillés de l'histoire de France.

Charles de Combault  a composé en outre une histoire fantaisiste de sa famille, dont son ami, P. d'Hozier, eut la faiblesse d'accepter la paternité et qu'il laissa publier en son nom en 1628 (Paris, in-4), sous ce titre : Généalogie de la maison des sieurs de Larbour, dicts Combauld, sortie autrefoispuisnée de l'ancienne race de Bourbon non royale. (W-s. / CSA).
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Dictionnaire biographique
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