| Artois, à peu près le pays des Atrebates. - Ancienne province et grand gouvernement de France, borné au Nord par la Flandre Française, à l'Est par le Hainaut et le Cambrésis, à l'Ouest par le Boulonnais, au Sud par la Picardie, avait pour capitale Arras, et pour villes principales : Bapaume, Avesnes, Hesdin, Saint-Pol, Aubigny, Lens, Béthune, Lilliers, Aire, Saint-Omer. L'Artois forme aujourd'hui la plus grande partie du département du Pas-de-Calais. Compris par les Romains dans la 2e Belgique, ce pays fut conquis au Ve siècle par les Francs et donné en 863 par Charles le Chauve à Judith, sa fille, qui épousa Baudouin Bras de Fer, comte de Flandre. Après avoir été longtemps possédé par les comtes de Flandre, sous la suzeraineté de la France, il fut réuni à la couronne par Philippe-Auguste en 1180, et donné en 1237, avec titre de comté, par Saint Louis à Robert (Robert Ier d'Artois), son frère cadet. A Robert Ier, succéda Robert II (1250-1302), après lequel trois femmes, Mahaud, Jeanne l et Jeanne II, portèrent le comté dans trois maisons différentes, dont la dernière était celle des ducs Capétiens de Bourgogne. A l'extinction des Capétiens de Bourgogne, Marguerite Ire, soeur de Jeanne II et fille de Jeanne I, le transmit à Louis de Mâle (1382), et la fille de Louis de Mâle le fit entrer, en même temps que les comtés de Flandre et de Nevers, dans la maison des ducs Capétiens-Valois de Bourgogne (1384); enfin, après la mort de Charles le Téméraire (1477), Marie de Bourgogne le fit passer à la maison d'Autriche par son mariage avec Maximilien. Conquis par la France dès 1640, il lui fut assuré par les traités des Pyrénées (1659) et de Nimègue (1678). Le titre de comte d'Artois fut donné par Louis XV à un de ses petits-fils, Charles-Philippe, qui monta ensuite sur le trône sous le nom de Charles X. | |