|
. |
|
|
Avant
l'arrivée des Européens, le territoire qui allait devenir le Guyana
était habité notamment les Arawaks, les Caribs, les Waraos et les Akawois.
Ces groupes vivaient de la chasse, de la pêche et de l'agriculture.
Le Guyana sous
domination néerlandaise.
Les colonies néerlandaises au Guyana développent rapidement des plantations de sucre, de café et de coton, reposant sur le travail des esclaves africains. Les conditions de vie des esclaves sont extrêmement dures, avec des heures de travail longues, des punitions sévères et une mortalité élevée. En 1763, une révolte majeure éclate dans la colonie de Berbice, dirigée par un esclave nommé Coffy. Les esclaves prennent le contrôle de plusieurs plantations. Bien que la révolte soit finalement réprimée, elle inspire d'autres mouvements de résistance dans la région. Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, les colonies du Guyana sont le théâtre de conflits entre les Néerlandais et les Anglais. Les Anglais s'emparent plusieurs fois des colonies néerlandaises, mais elles sont généralement rendues aux Pays-Bas par des traités de paix. Le traité de Breda (1667) met fin à la seconde guerre anglo-néerlandaise et confirme la possession néerlandaise de certaines colonies, dont celles au Guyana. Les colonies néerlandaises continuent de se développer au XVIIIe siècle, avec une augmentation des plantations et de la production de sucre. Les Néerlandais mettent en place des réformes administratives pour améliorer la gestion des colonies et augmenter leur rentabilité. Le Guyana
sous domination britannique.
Sous la domination britannique, l'économie de plantation continue de prospérer, principalement grâce à la culture de la canne à sucre, du café et du coton. Les plantations dépendent largement du travail des esclaves africains. Les conditions de vie des esclaves restent très dures. La résistance des esclaves est fréquente, bien que souvent réprimée violemment. Au début du XIXe siècle, le mouvement abolitionniste gagne du terrain en Grande-Bretagne. Les conditions inhumaines dans les colonies sont dénoncées. En 1807, la traite des esclaves est abolie par le Parlement britannique. Toutefois, l'esclavage continue dans les colonies. Une des plus importantes révoltes d'esclaves a lieu en 1823 dans la colonie de Demerara. Environ 10 000 esclaves se soulèvent, mais la révolte est réprimée violemment par les autorités coloniales. Cette révolte attire l'attention sur les conditions inhumaines des esclaves et accélère le mouvement vers l'abolition de l'esclavage. En 1833, le Parlement britannique adopte la loi abolissant l'esclavage dans l'Empire britannique, prenant effet en 1834. Cependant, les esclaves doivent encore passer par une période d'apprentissage de quatre ans avant d'être totalement libres. Après l'abolition de l'esclavage, les plantations de la Guyane britannique font face à une pénurie de main-d'oeuvre. Pour combler ce manque, les Britanniques mettent en place un système de travail sous contrat. À partir de 1838, des travailleurs sous contrat, principalement originaires de l'Inde britannique, sont importés pour travailler dans les plantations. Cette immigration se poursuit tout au long du XIXe siècle. En plus des Indiens (Coolie), des travailleurs sous contrat portugais (principalement de Madère) et chinois sont également amenés pour travailler dans les plantations. Sous la domination britannique, des réformes administratives sont introduites pour améliorer la gouvernance de la colonie. Le système judiciaire et les infrastructures sont développés. Les missionnaires chrétiens, notamment anglicans et catholiques, jouent un rôle important dans l'éducation et l'évangélisation des populations locales, parmi lesquelles les anciens esclaves et les travailleurs sous contrat. De 1800 à 1866, l'histoire du Guyana est marquée par la transition de la domination néerlandaise à la domination britannique, l'abolition de l'esclavage et l'introduction du système de travail sous contrat. La période voit des révoltes d'esclaves significatives, notamment la révolte de Demerara en 1823, qui contribuent à l'abolition de l'esclavage en 1834. L'immigration de travailleurs sous contrat transforme la composition démographique et sociale de la colonie, posant les bases d'une société multiculturelle et multiethnique. Le premier gouvernement élu du pays n'a pas attendu l'indépendance pour être mis en place : il a été formé dès 1953, par Cheddi Jagan, un marxiste d'origine indienne, mais a été renversé après 4 mois d'existence par l'armée britannique, avec l'aide de troupes venues des États-Unis. De nouvelles élections rappellent Jagan à la tête de l'administration guyanaise en 1957; il s'y maintiendra jusqu'en 1964, date à laquelle il est renversé par Forbes Burnham, issu de la communauté noire et soutenu par les États-Unis. Le 26 mai 1966, le Guyana devient officiellement indépendant de la Grande-Bretagne. Forbes Burnham, leader du Parti populaire national (PNC), devient le Premier ministre. Le Guyana adopte des politiques socialistes sous la direction de Burnham. Le gouvernement nationalise de nombreuses industries, y compris la bauxite et le sucre, principales sources de revenus du pays. Les tensions entre les groupes ethniques principaux, les Indo-Guyanais et les Afro-Guyanais, persistent. Le PNC, dominé par les Afro-Guyanais, est accusé de marginaliser le Parti progressiste du peuple (PPP), soutenu principalement par les Indo-Guyanais. En 1980, une nouvelle constitution est adoptée, transformant le pays en une république coopérative et renforçant les pouvoirs de Forbes Burnham, désormais président. Les politiques menées et la corruption entraînent un déclin économique. La nationalisation des industries et la mauvaise gestion conduisent à une baisse de la production et des exportations, aggravant la situation économique. En 1985, Forbes Burnham meurt et est remplacé par Desmond Hoyte, qui amorce une série de réformes économiques pour libéraliser l'économie et attirer des investissements étrangers. En 1992, le Guyana organise ses premières élections libres et équitables depuis l'indépendance. Cheddi Jagan, leader du PPP, remporte les élections et devient président. Son gouvernement entreprend des réformes économiques pour stabiliser l'économie et améliorer les conditions de vie. En 1997, Cheddi Jagan meurt et est remplacé par son épouse, Janet Jagan, qui démissionne en 1999 pour des raisons de santé. Bharrat Jagdeo lui succède et continue les réformes économiques. Sous la présidence de Jagdeo, l'économie guyanaise commence à se redresser grâce aux réformes économiques et à l'augmentation des prix des matières premières, notamment l'or et la bauxite. En 2015, ExxonMobil annonce la découverte de vastes réserves de pétrole au large des côtes guyanaises, marquant un tournant majeur pour l'économie du pays. David Granger, du partenariat APNU-AFC, remporte les élections et devient président. Son gouvernement se concentre sur la préparation du secteur pétrolier et la diversification de l'économie. Le Guyana commence à attirer des investissements étrangers massifs pour développer son secteur pétrolier. La première production de pétrole commence en 2019, transformant le pays en un nouveau producteur de pétrole sur la scène mondiale. Les élections de 2020 sont marquées par des accusations de fraude et des contestations prolongées. Après une longue bataille juridique, Irfaan Ali, du PPP, est déclaré vainqueur et devient président. Le gouvernement d'Irfaan Ali se concentre sur la gestion des revenus pétroliers pour éviter la malédiction des ressources et assurer un développement durable. Des fonds souverains et des politiques de transparence sont mis en place pour gérer les revenus pétroliers. Le Guyana investit dans le développement des infrastructures, la diversification de l'économie et les programmes sociaux pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens. La croissance économique rapide pose toutefois des défis, notamment en termes de gestion de l'environnement et de cohésion sociale. Le Guyana renforce ses relations internationales, notamment avec les États-Unis, la Chine et les pays voisins comme le Brésil et le Suriname, pour attirer des investissements et promouvoir le développement économique. |
. |
|
|
||||||||
|