| Henriette Genest, dame Campan, née à Paris en 1752, morte en 1822, fut d'abord lectrice des tantes de Louis XVI, puis fut attachée à la personne de la reine Marie-Antoinette, et lui donna dans son malheur des preuves de dévouement. Après la Révolution, elle fonda dans la vallée de Chevreuse un pensionnat qui devint bientôt florissant et où fut élevée Hortense Beauharnais. Elle y fut remarquée du premier consul, Bonaparte, qui, parvenu à l'Empire, la plaça à la tête de la maison impériale d'Écouen (1805), où devaient être élevées les filles des officiers de la Légion d'honneur. Elle perdit cette position à la Restauration et se retira à Mantes. Cette femme distinguée s'attachait surtout, dans l'éducation des femmes, à former des mères de famille. On a d'elle des Mémoires sur Marie-Antoinette, 1822; un Traité de l'Éducation des femmes, 1823, un Journal anecdotique, 1824, et une Correspondance avec la reine Hortense, 1835. | |