|
La Reine de
Saba était la souveraine d'une ville d'Arabie (ou du Yémen)
qui, attirée par la réputation de sagesse de Salomon,
fils de David, roi des Juifs,
se rendit en Israël vers l'époque où Salomon venait
d'achever son palais, c'est-à-dire à l'époque de sa
plus grande gloire.
Elle lui
fit connaître tout ce qui était dans son coeur; et Salomon
lui expliqua tout ce qu'elle lui avait proposé, et il n'y eut rien
qu'il ne lui éclaircît.[...] Je ne voulais pas croire,
lui dit-elle, tout ce qu'on m'avait rapporté de votre sagesse, mais
ce que je vois ici surpasse encore la renommée.
Après s'être fait de mutuels
présents, la reine retourna dans ses États.
-
La
rencontre de la reine de Saba et de Salomon, par Piero
della Francesca (détail, ca. 1460).
Sur ce récit de la Bible,
les commentateurs anciens et modernes ont essayé toutes sortes d'hypothèses.
Ils ont d'abord cherché quel était le nom de la reine; les
uns l'ont appelée Makeda, d'autres Balkis. Lorsque les Abyssins
se convertirent au christianisme, ils
prétendirent rattacher à cette reine la maison royale qui
régnait sur eux. Ils soutinrent qu'elle s'appelait, conformément
à I'Écriture, Neghesta-Azeb, la reine du Midi, et qu'elle
appartenait à leur peuple (Nicaulé).
Pendant son séjour à Jérusalem,
elle serait devenue, disent-ils, la femme de Salomon; elle retourna enceinte
dans son pays, elle y accoucha d'un fils gu'elle éleva jusqu'à
ce qu'il fût en état d'avoir les maîtres et le profiter
des leçons de son père. Elle l'envoya alors à Jérusalem,
pour y être élevé auprès de lui; il y passa
plusieurs années; il fut oint et sacra dans le temple, et, en mémoire
de son aïeul, il prit le nom de David. Étant de retour et parvenu
à la couronne, il introduisit la religion des Juifs, dans ses États,
et c'est de là, toujours d'après les Abyssins, que sont venues
tant de cérémonies ,juives qui se conservent encore parmi
les Abyssins ou Éthiopiens, et que l'on rencontre en particulier
chez les Falashas.
-
La
reine de Saba sur une fresque, en Ethiopie.
|
|