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Les Grecs ont désigné sous le nom d'Hermès trismégiste (c.-à-d. Hermès trois fois grand) le dieu lunaire des Egyptiens, Tehut, Thoth ou Thot. L'identification se fit à cause du caractère de conducteur des âmes commun aux deux divinités; l'épithète de « trois fois le plus grand » fut empruntée aux Egyptiens. Les savants distinguent deux Thot ou Hermès : le premier et le plus ancien, appelé Trismégiste, ou trois fois très grand, inventeur de tous les arts, représenté par l'épervier et le second , appelé Dismégiste, ou deux fois grand, son petit-fils, qui mit au jour les découvertes de son aïeul. Celui-ci était figuré par l'ibis, oiseau dont le pas grave servait d'étalon métrique. C'est ce-dernier en fait qui remplissait la fonction de greffier dans les enfers.La civilisation gréco-égyptienne, développée sous les Ptolémées, attribua une extrême importance à Hermès Trismégiste. Sous l'influence des idées évhéméristes, néoplatoniciens et chrétiens le regardèrent comme un ancien roi d'Egypte, inventeur de toutes les sciences, dont il aurait enfermé les secrets dans des livres mystérieux. Les anciens livres, au nombre de 20 000 d'après les uns, de 36 500, d'après les autres, portaient son nom. Clément d'Alexandrie a décrit la procession solennelle, dans laquelle ces livres étaient portés en cérémonie. - Hermès Trismégiste. Illustration de De Divinatione et Magicis Praestigiis, de Jean-Jacques Boissard (1606). Hermès Trismégiste et l'alchimie. On attribue à Hermès l'un des axiomes favoris des alchimistes : « Si vous n'enlevez pas aux corps leur état corporel et si vous ne transformez pas en corps les substances non corporelles, vous n'obtiendrez pas ce que vous attendez. »Ce qui veut dire : si vous n'enlevez pas aux métaux leur état métallique (par oxydation, dissolution, etc.), et si vous ne régénérez pas les métaux avec des substances non métalliques, etc. (Génération des métaux). L'hymne mystique d'Hermès Trismégiste, invoqué dans le Poemander, était récité par les alchimistes : « Univers, sois attentif à ma voix ; terre, ouvre-toi; que la masse des eaux s'ouvre à moi. Arbres : ne tremblez pas, je veux louer le Seigneur, le Tout et l'Un. Que les Cieux s'ouvrent et que les vents se taisent, que toutes mes facultés célèbrent le Tout et l'Un. »La formule du Tout et de l'Un reparaît continuellement dans les écrits des alchimistes grecs. Elle formait le fond de leur doctrine, car elle exprimait l'unité de la matière et la possibilité de transmuter les corps les uns dans les autres. Les ouvrages hermétiques. « En haut les choses célestes, en bas les choses terrestres; par le mâle et la femelle l'oeuvre est accomplie. »L'Instrument d'Hermès. L'Instrument d'Hermès est un tableau de chiffres, destiné à prévoir l'issue d'une maladie d'après un nombre compté d'une certaine manière, à partir du lever de Sirius au mois Epiphi. Les tables de ce genre sont fort anciennes en Egypte. Les livres sibyllins. « J'ai neuf lettres et quatre syllabes, connais-moi. Les trois premières ont chacune deux lettres, etc. »Cette énigme se trouve dans les livres sibyllins; elle a beaucoup occupé les alchimistes. La traduction serait le mot arsenicon, d'après Cardan et d'après Leibniz. Le Poemander. Le Logos teleios.
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