| On désigne sous lee nom de Buisson ardent un passage de la Bible (Exode, chap. III), qui a joué un très grand rôle dans l'histoire des idées théologiques. Yahveh, la divinité nationale des Hébreux apparaît à Moïse près du mont Horeb ou Sinaï, dans un buisson qui brûle sans se consumer; elle lui donne l'ordre d'arracher ses concitoyens à la servitude d'Egypte et lui révèle en même temps son nom et sa nature par la déclaration fameuse : "Je suis Celui qui est. Ego sum qui sum. " Les représentations du Buisson ardent. Au point de vue allégorique, ce sujet a été traité fréquemment par les artistes du Moyen âge : il figure notamment sur un triptyque portatif du musée du Vatican, exécuté par un peintre byzantin, et il est sculpté en bas-relief sur le couvercle d'une grande châsse on ivoire du XIVe siècle, qui appartient au musée de Cluny. Un tableau de l'Espagnol Francisco Collantes, au Louvre, représente le Buisson ardent. - Le Buisson ardent, de Collantes (ca. 1634). Raphaël, Domenico Fetti, Poussin, Le Brun ont traité ce sujet. Nous rappellerons encore un bas-relief de la Parade de la cathédrale de Milan dû au ciseau de Carlo Marchesi, la peinture d'Hippolyte Flandrin, à Saint-Germain-des-Prés (Paris), une des plus remarquables de l'importante série de peintures murales dans laquelle Flandrin a déroulé un parallèle de l'Ancien et du Nouveau Testament. Mais l'oeuvre la plus célèbre représentant le buisson ardent est à la cathédrale d'Aix. C'est un triptyque sur bois, longtemps attribué à Memling, puis au roi René lui-même; mais on connaît depuis 1877 l'autour de cette page superbe. Il s'est appelé Nicolas Froment. Les portraits en pied de René d'Anjou et de sa femme Jeanne de Laval décorent les volets de ce triptyque. Cet ouvrage a été gravé par Hawke. (NLI). - Moïse et le Buisson ardent, par D. Fetti (ca. 1613). | |