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L'histoire du Dahomey
Bénin
Si l'on en croit les traditions locales, des populations ont quitté au cours du XVIe siècle la région de Ketou, en pays yorouba (Est du Bénin, Ouest du Nigéria) pour aller s'établir dans un premier temps à Tado, près du fleuve Mono. Deux groupes s'y formeront :  les Evhé, qui s'acheminent vers l'Ouest (actuel Togo), et les Fon (= Dahoméens ou Dauma), qui migrent vers l'Est. Les Evhé (= Ewe) se regroupent à Nuatja. L'instauration d'un pouvoir autoritaire  conduit cependant vers 1750, la plupart des tribus à se disperser en direction du Sud et de l'Est. On identifie alors trois groupes : les Evhé proprement dits, les Anlo (ou Anglo) à l'Est de la Volta, et les Ouatchi. Ils s'installeront progressivement dans les régions où ils vivent actuellement, où ils formeront de petites chefferies et de petites républiques gouvernées par des conseils. Les Fon seront pour leur part à l'origine de trois royaumes. Ils fondent d'abord, vers le début du XVIIe siècle, Allada  (= royaume d'Adra ou des Ardres, dans les chroniques occidentales). Puis des luttes successorales conduisent à une scission. Et, à côté d'Allada apparaissent deux autres États : Abomey et Adjatché ( = Porto-Novo).

Fondé, semble-t-il, en 1625, le  royaume d'Abomey devint rapidement prépondérant. Ses souverains successifs lancèrent plusieurs guerres de conquête contre leurs voisins et notamment les Yorouba, et parviennent à agrandir notablement leur domaine. L'ensemble politique et territorial constitué après l'absorption au début du XVIIIe siècle d'Allada et d'Ouidah a reçu le nom de royaume du Dahomey. Le royaume de Porto-Novo, s'en est détaché au commencement du XVIIIe siècle. Il était gouverné par deux rois, dont l'un régnait le jour et l'autre la nuit. Une série de pays soumis au Dahomey se sont au cours du XIXe siècle détachés eux aussi de lui et, bien qu'exposés à ses revendications et ses incursions guerrières, sont en fait devenus distincts et indépendants. Le territoire proprement dit du Dahomey à cette époque s'étend sur la côte de la « Bouche du Roi » (à I'Est de Grand-Popo), au lac Denham et au grau de Kotonou (Cotonou) et dans l'intérieur entre la rivière Abomey (Abomé) à l'Ouest et la rivière Ouémé à l'Est; il était limité, au Nord d'Abomey, par une frontière mal déterminée sur le territoire des Mahi.

Le royaume du Dahomey est soumis à une régime totalitaire et belliciste. Il est doté d'une administration fiscale tatillonne, où les fonctionnaires sont surveillés par les femmes du roi. Les artisans eux-mêmes, étroitement contrôlés, doivent produire un art à la gloire exclusive du souverain et de ses hauts faits d'arme. Deux traits de civilisation ont souvent été relevés : les célèbres Amazones, qui correspondent à l'instauration, après la prise d'Ouidah, de l'instruction militaire des femmes; et des cultes sanguinaires, tels celui des sacrifices humains à Abomey (en particulier lors de la fête de la « grande coutume » célébrée après la mort du roi), et le Vodou, le long de la côte, associé entre autres à un culte des serpents. 

Le royaume du Dahomey s'est longtemps  enrichi grâce au trafic d'esclaves avec les Européens installés sur la Côte dès le XVIIe siècle. Peu à peu, la France supplanta ses concurrents et instaura sur le Dahomey un protectorat qui résultait de divers traités (1841, 1858, 1868, 1878); mais, quand elle voulut l'exercer d'une façon effective, le roi Behanzin successeur de Glé-Glé, s'opposa à l'établissement des Français. L'expédition du commandant Terrillon en 1890 courte mais meurtrière, eut pour épilogue le traité du 3 octobre 1890, par lequel Behanzin reconnaissait le protectorat français sur Porto-Novo. L'annexion totale fut décrétée en 1900. et le pays ne recouvra son indépendance qu'en 1960. Le pays à changé son nom pour prendre celui de République du Bénin en 1975.

Après l'indépendance, plusieurs gouvernement militaires se sont succédés. Cette période s'achève en 1972, avec l'accession au pouvoir de Mathieu Kerekou et la mise en place d'un gouvernement fondé sur les principes marxistes-léninistes. Il faudra attendre jusqu'en 1989, pour que soit entamée une évolution vers un  gouvernement représentatif. En 1991, des élections libres portent à la présidence l'ancien Premier ministre Nicéphore Soglo. C'est, en Afrique, la première transition réussie entre une dictature à une démocratie. 

Kerekou revient au pouvoir lors des élections tenues en 1996 et a été reconduit en 2001, bien que certaines irrégularités aient été alléguées. Kerekou démissionne à la fin de son deuxième mandat en 2006 et est remplacé par Thomas Yayi Boni, un outsider indépendant, qui a remporté un deuxième mandat de cinq ans en mars 2011. Lui succédera à la présidence Patrice Talon, un riche homme d'affaires, qui a pris ses fonctions en 2016. L'espace pour le pluralisme, la dissidence et la liberté d'expression s'est rétréci sous son administration. Talon a cependant été réélu pour un deuxième mandat en avril 2021. 

L'antiquité béninoise

Les peuples et cultures de la région.
Avant 1625, date supposée de la fondation du royaume du Dahomey, la région correspondant à l'actuel Bénin était habitée par diverses ethnies, notamment les Aja, les Fon, les Yoruba, les Goun, et les Bariba. Ces peuples étaient organisés en petites chefferies ou royaumes indépendants, avec des rois ou des chefs (appelés obas chez les Yorouba ou ahosu chez les Fon) qui exerçaient leur autorité sur les villages et les communautés. Les rois étaient entourés de conseillers, de prêtres et de guerriers. Le pouvoir était étroitement lié aux croyances religieuses, avec un culte important des ancêtres et des divinités locales.

Les Aja et les Fon.
Les Aja sont considérés comme l'un des groupes les plus influents. Originaires de la ville de Tado (actuel Togo), ils ont migré vers l'est et fondé des villes importantes comme Allada, qui devient un centre politique majeur. Les Fon, qui seront plus tard associés au royaume du Dahomey, auraient émergé de la fusion de ces groupes Aja avec les populations locales.

Les Yorouba et les Bariba.
Les Yorouba étaient principalement concentrés dans la région de l'actuel Nigeria, mais leur influence culturelle et commerciale s'étendait jusqu'à l'ouest du Bénin. Les Bariba, quant à eux, étaient installés au nord, autour de la ville de Nikki, et ont développé une société hiérarchisée avec des rois et des guerriers puissants.

Les premiers royaumes.
Plusieurs royaumes ont précédé celui du Dahomey. Les plus importants étaient les royaumes d'Allada et de Tado.

Le royaume d'Allada.
Allada était un royaume Aja important qui jouait un rôle central dans les échanges commerciaux et politiques. Il est considéré comme l'ancêtre du royaume du Dahomey, car c'est de là que les fondateurs du Dahomey auraient migré.

Le royaume de Tado.
Tado, ordinairement considéré comme le berceau des Aja, était un centre culturel et spirituel important. De nombreux récits font remonter l'origine des dynasties d'Allada, de Porto-Novo et du Dahomey à Tado.
 

Commerce et échanges.
La région était déjà intégrée dans des réseaux commerciaux transsahariens et ouest-africains. Les échanges incluaient des produits comme le sel, les tissus, les perles et les esclaves. Les populations locales avaient des liens avec les empires voisins, tels que l'Empire du Mali et l'Empire songhaï, bien que ces influences étaient moins directes dans cette région.

Le royaume du Dahomey

Certains auteurs donnent 1625 comme date de la fondation du Dahomey. D'autres comme A. Le Hérissé, veulent ne faire remonter cet événement qu'au règne du prince Ouagbadja, qui se place entre 1650 et 1680 et sous lequel serait apparu, d'après eux, pour la première fois le nom de Dahomey ou de Dan-homé.

Le nom de Dahomey signifierait «-ventre de Dah », selon une légende; on raconte, en effet, qu'au XVIIIe siècle un général qui assiégeait la ville de Canna fit voeu de sacrifier son roi Dah, s'il prenait la ville; après sa victoire il exécuta son voeu en massacrant le souverain et plaçant dans son ventre ouvert la première pierre de son palais. Selon d'autres auteurs le pays devrait plutôt s'appeler Dan-homé ou « ventre du serpent », et ce nom se rapporterait à la légende d'un serpent sacré, dont le culte était célébré à Ouidah.
La carte intitulée Guinea de Joannes Janssonius, éditée à Amsterdam en 1627, porte le pays et le ville de Dauma au Nord d'Arder (Ardra) et à l'Est de la Volta, c'est-à-dire là où se trouve le Dahomey que nous connaissons; de plus, Léon l'Africain, qui vivait entre 1491 et 1540 et qui voyagea au Soudan vers 1507, mentionne également un royaume de Dauma qu'il situe assurément bien à l'Est du Dahomey, mais qui devait très probablement être le même que le Dauma de Janssonius.

Quoi qu'il en soit, le royaume que désignèrent sous ce nom les Européens, fut bien constitué au XVIIe siècle à l'intérieur des terres, autour de la ville d'Allada ou Ardra qui lui donna d'abord son nom et est restée la cité sainte; située sur un plateau assez sain, au croisement de plusieurs routes, c'était alors une cité commerçante où quelques Européens vinrent établir des comptoirs. Elle avait, dit-on, 15 kilomètres de circonférence. En 1724, quand les Dahoméens s'emparèrent de la route maritime, ils massacrèrent les habitants et détruisirent la ville dont les ruines furent bientôt recouvertes par la forêt. 

Au XVIIIe siècle, les Dahoméens reportèrent leur capitale plus au centre du royaume, à Abomey; en 1725, ils s'ouvrirent un débouché vers le littoral en conquérant le royaume d'Ajuda avec sa capitale Savi (ou Xavier) et son port principal, Fida (ou Ouidah). Cette dernière ville devint un centre important pour le commerce des esclaves; appelée par les Dahoméens Gléhoué, par les Portugais Ajuda, elle exportait environ 18 000 esclaves et comptait à l'époque de sa plus grande prospérité 35000 habitants: des comptoirs et des forts portugais, anglais et français s'y étaient établis. L'empire de Dahomey était alors le plus puissant de la Côte des Esclaves et dominait le  territoire des Evhé, l'Eouémé de la Volta à l'Oguun, entre les royaumes des Achanti et des Fanti à l'Ouest, des Nagos et des Egbas (ou Yorouba) à l'Est. 

A partir de la fin du XVIIIe siècle la suppression de la traite a beaucoup appauvri le Dahomey, démembré aussi à plusieurs reprises. A l'Ouest les Anlo et les Krepi se sont détachés en États indépendants, de forme républicaine ou monarchique, sous l'influence des Européens (le pays de Togo, protectorat allemand; les postes de Agoué, Grand-Pope, français à la fin du XIXe sècle, et la confédération presque républicaine des villes du bassin de l'Agomé qui entrèrent dans la zone d'action de la France); à l'Est le royaume de Porto-Novo appartenait alors encore à un prince dahoméen, mais il était sous le protectorat français; les petits royaumes de Pokra, Okéadan et Addo, celui des Egbas avec sa capitale Abeokouta sur l'Ogoun entrèrent dans la zone d'action des colonies anglaises de Badagry et de Lagos. Au Nord, les Mahis avec leur capitale, Savalou, avaient conquis une demi-indépendance.
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Un soldat dahoméen.

Aspects culturels

Le sang, les morts et les puissance du monde-autre.
Le culte des morts était soumis à la hiérarchie: si le mort était pauvre, on le jetait dans la brousse en pâture aux fauves; s'il était riche, on lui rendait de grands honneurs; sa fosse était creusée sous son lit mortuaire et, dans un passé reculé, on égorgeait un enfant sur sa tombe pour apaiser Liba, le gardien des morts. Les obsèques des rois étaient accompagnées de massacres. On immolait sur leur tombe des hommes et des femmes destinés à leur servir de serviteurs et d'épouses dans le monde-autre. D'ailleurs, les Dahoméens ne craignaient pas la mort; ils croyaient si complètement à l'immortalité de l'âme qu'ils considéraient la mort comme le passage à une vie plus réelle et éternelle. Pour s'entretenir avec ses ancêtres le roi tuait jadis de sa main un homme que la famille était très honorée de voir choisir comme ambassadeur du roi. A intervalles réguliers des rituels de moindre ampleur comportaient également de tels sacrifices. Le but étant en quelque sorte de renouveler le "personnel" des anciens souverains. Les gens immolés sur les tombeaux étaient munis d'une bouteille de tafia et de cauris pour les frais du voyage. 
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Religions au Dahomey.
Les religions du Sang et des Serpents (Vodou) au Dahomey.

Outre cette religion du sang, pratiquée surtout dans la région d'Abomey, il existait le long de la côte des Esclaves (spécialement du Dahomey et au Togo) une autre religion qui, avec ses innombrables prêtres, a également fortement impressionné les anciens voyageurs, qui l'on d'abord appelée la religion des serpents. Il s'agissait en réalité plutôt d'un culte local du serpent  - un python sacré de trois mètres, qui avait ses prêtresses à Ouidah, et auquel se rattachait une mythologie complexe -, dont il existait bien d'autres aspects, tels que la sacralisation des arbres (que les étrangers n'avaient pas le droit de couper), et surtout la vénération de nombreuses puissances.

A l'intérieur des maisons on mêlait le culte à tous les actes de la vie; à l'extérieur on rencontrait à chaque coin de rue dans les villes, sous chaque arbre dans les campagnes, de petites bornes couvertes de poteries et d'offrandes : l'huile de palme et les gâteaux de maïs y étaient incessamment renouvelés. On craignait de s'adresser au « Seigneur des esprits » qui était un trop grand dieu; mais on adorait l'âme des ancêtres et les forces de la nature, les génies secondaires. Tantôt le patron des villes était un serpent (le dangbé), comme à Ouidah, qui représentait la bienveillance et le bonheur, tantôt un chien, un singe, un caïman; sur les bords de la mer, on adorait le dieu des vagues. Les Dahoméens adoraient les âmes des grands; ils adoraient leur propre âme non pas « quand elle descend dans le ventre » mais « lorsqu'elle monte dans la tête et remue des idées ». Chaque objet avait son âme qui était un puissance; la croix chrétienne était un une puissance respectée; de même les canons, les fusils.

Ces puissances étaient appelées vodoun, d'où dérive le nom de Vodou ou Vaudou sous lequel on connaît aujourd'hui cette religion. Elle a été depuis les côtes du Dahomey en Amérique et y a été adaptée de diverses manières par les esclaves victimes de la traite. En Haïti comme au Brésil, elle est restée d'autant plus ancrée qu'elle est vécue par les segments les plus pauvres de la population comme un outil d'expression identitaire.

Le roi et les Amazones.
Dans l'ancien royaume du Dahomey, c'est le roi qui représente essentiellement le gouvernement; mais il se fait aider de quelques dignitaires : le mingan, sorte de premier ministre; deux méo, ministres secondaires, et de nombreux cabécères qui ont une, deux, trois ou quatre queues de cheval d'après leur importance. Le roi se fait représenter à Ouidah par le yevoghan et par l'agor. D'ailleurs, ces différents personnages n'ont pas d'autorité propre : ce sont de véritables esclaves du roi. 

Une des principales caractéristiques du régime du  Dahomey est son despotisme qui y règne, comparable à celui des Ashanti; le roi et les grands ont soigneusement appuyé leur pouvoir sur des cérémonies religieuses. Le roi « lion d'Abomey », « cousin du Léopard » est considéré comme un dieu; son pouvoir est illimité, il dispose de la vie et des biens de ses sujets; il hérite des morts. La coutume avait disparu au XIXe siècle, mais auparavant, il prenait ses repas en secret, étant censé ne boire ni manger comme les simples mortels; de même il écoutait les suppliques derrière un rideau qui le dérobait à la vue de ses sujets. Ajoutons que, selon la tradition il régnait dans les broussailles un roi fantôme au nom duquel avaient lieu la levée des impôts et les vexations de toutes sortes : tout ce dont on pouvait se plaindre était attribué à ce roi fictif, et tout ce dont il fallait se réjouir les  largesses et les bienfaits était attribué au roi réel.
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Amazone du Dahomey.
Une Amazone dahoméenne, d'après une photographie.
(source : E. Reclus, L'Homme et la Terre, I).
Au Dahomey, les femmes étaient libres de pratiquer les métiers
des hommes, elles prenaient part au gouvernement et étaient 
associées à l'armée. Cependant, une fois mariées elles
devenaient la propriété du mari qui les achetait. 

Le roi possède une armée de femmes que la reine (dada) commande avec droit de vie et de mort; les fils de la reine sont seuls princes royaux, les fils des autres femmes sont pages et on choisit dans leur nombre les cabécères à qui il est interdit de révéler leur origine. Dans le harem la gardienne du brasier où le roi allume sa pipe, et la favorite qui tient le crachoir sont des dignitaires du royaume. Les autres épouses sont des esclaves qui s'occupent du ménage et de la cuisine. En outre, quelques centaines de femmes installées dans le palais composent la garde royale : ce sont des amazones vierges gardées par des eunuques. Elles déclarent se consacrer au métier d'homme et de soldat. Leur costume est assez élégant: c'est une tunique de plusieurs couleurs, sur laquelle se jouent des animaux fabuleux, en broderie, et un pantalon vert ou rouge assez court. Leurs formes presque masculines, leur courage, leur cruauté en font d'excellents soldats. Elles exécutent avec une infatigable précision des danses de guerre. La garde du roi se compose en outre de 2 000 guerriers armés de fusils à pierre; en cas de guerre, il peut lever un maximum de 12 à 13 000 hommes. 

Le gouvernement se préoccupe uniquement d'entretenir la cour et de faire la guerre; mais ces dépenses dépassent de beaucoup les revenus régulièrement perçus par imposition. Aussi se procure-t-on des ressources comme on peut, en dépouillant de temps à autre les maisons riches, en arrêtant dans les rues les marchandises; à Ouidah, les habitants qui ont acheté des étoffes dans les factoreries apostent des gens de confiance pour savoir si les gens du roi ne les guettent pas et ne vont pas les dépouiller dans le trajet de retour à la maison : toute tentative de résistance est un crime. Le résultat des vexations exercées contre les riches est une profonde misère dont personne ne cherche à sortir. Au printemps, le roi emmène à la guerre la population valide qui pourrait récolter l'huile de palme. On laisse volontairement le pays sans routes ni canaux pour le fermer aux Européens.

Le Dahomey face aux puissances européennes

Plusieurs puissances européennes ont eu depuis le XVIIe siècle des rapports suivis avec le royaume du Dahomey. Les Portugais y ont fait longtemps le commerce des esclaves et ont exercé une espèce de protectorat non reconnu jusqu'en 1886 où ils y ont renoncé. L'Angleterre y avait établi des comptoirs et des postes qu'elle possédait encore en 1900; en 1877, elle avait aussi manifesté quelques velléités de s'emparer du Dahomey : elle avait fait le blocus de la côte et envoyé une canonnière (la Nelly commandée par Dumarescq, administrateur de Lagos) jusqu'à Dogba, sur le Whemi. Quant à la France, elle avait eu, dès la fin du XVIIe siècle, des relations commerciales avec le Dahomey. En 1670, le souverain d'Allada avait envoyé à Louis XIV un ambassadeur. Mais dans le cours du XVIIIe siècle les établissements français avaient été ruinés et ce n'est qu'au cours du XIXe que les relations reprirent; en 1844, les maisons Régis et Fabre furent autorisées par le roi Ghézo, grand-père du roi Béhanzin, à s'installer à Ouidah. En 1858, le roi Glé-Glé, fils de Ghézo, fit bon accueil au lieutenant de vaisseau Vallon (par la suite contre-amiral et député du Sénégal). En 1863, un fils de Glé-Glé, Dassi, devenu roi de Porto-Novo sous le nom de Toffa, conclut alliance avec la France et mit Porto-Novo sous le protectorat de la France. La ville, d'abord occupée, fut abandonnée, mais réoccupée en 1883. Le roi Glé-Glé avait entre temps cédé à la France par des traités, en 1868 et 1878, la ville de Cotonou (Kotonou), sous certaines conditions ; les Français s'installèrent alors à Cotonou, à Godomé et à Abomey-Kalavi malgré les réclamations du Portugal.

Le forcing français.
Les Allemands établis à Togo s'efforcèrent en 1889 de supplanter les Français près du roi de Dahomey à qui ils envoyèrent des cadeaux par le Dr Wolf qui se rendit de Petit-Popo à Abomey. A la fin de 1889, la France se trouvait ainsi en rivalité avec l'Allemagne et l'Angleterre et en conflit avec le roi Glé-Glé qui faisait subir à ses commerçants de Ouidah et de Cotonou des vexations qui décidèrent le gouvernement français à agir. Pour mettre fin à cet état de choses et rendre la situation plus nette, il envoya en ambassade au roi de Dahomey le Dr Bayol, lieutenant-gouverneur des Rivières du Sud (ancien nom de la Guinée-Conakry), dont dépendront jusqu'en 1890 les possession française de la Côte des Esclaves. Celui-ci, arrivé à Cotonou, envoya son bâton à Glé-Glé comme signe de ses pouvoirs : le roi lui fit dire de venir à Abomey. Bayol se mit en route avec son secrétaire Angot, mais arrivé à Abomey il fut reçu fort mal par le prince Kondo, fils de Glé-Glé (alors malade) : le Dr Bayol fut retenu pendant trente-six jours presque en captivité; on l'obligea à assister à des sacrifices humains; (on le força même, dit-on, à signer un traité de renonciation à Cotonou, traité qu'il aurait brûlé plus tard). Bayol parvint enfin à quitter Abomey, le prince craignant la vengeance de la France : le roi Glé-Glé mourut deux jours après et le prince Kondo devint le roi Béhanzin. 
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Carte du Dahomey.
Le Dahomey vers 1900.
Sur la demande de Bayol,  le gouvernement envoya au Dahomey (février 1890), deux compagnies de tirailleurs sénégalais de 120 hommes chacune avec 4 pièces de quatre et 60 tirailleurs gabonais commandés par le commandant Terrillon; ces troupes venaient renforcer les 150 hommes du poste de Porto-Novo. Débarquées le 20 février à Cotonou elles s'emparent de la ville, brûlent le village dahoméen et déclarent Cotonou possession française. Le 23 février, l'armée dahoméenne est repoussée; mais le 1er mars, une reconnaissance tentée jusqu'à Zobbo est obligée de rentrer en hâte dans Cotonou devant une attaque des Dahoméens, les Amazones en tête. 12 hommes avaient été tués et 21 blessés sur les 320 hommes que comptait l'expédition. Le 25 mars, une sortie sur Godomé réussit. Mais on avait négligé de protéger les commerçants français de Ouidah qui avaient été capturés, enchaînés et dirigés sur l'intérieur par les Dahoméens; en même temps, l'opinion publique s'alarmait, exagérait les forces de l'armée dahoméenne (qui comptait en tout 8000 hommes dont un quart armé de fusils).

Cependant le roi Béhanzin renonçant à reprendre Cotonou se tournait contre son frère Toffa, roi de Porto-Novo, déclarant que c'était à lui et non à la France qu'il en voulait : le résident français à Porto-Novo, Ballot, demanda alors des renforts. Le 26 mars, la canonnière l'Emeraude quitta Cotonou pour gagner Porto-Novo et en passant soumit, aux combats de Dangbo et Dogba (28 mars), le Decamey dont le roi autrefois allié de Toffa s'était uni contre lui avec le roi de Dahomey. Le 29 mars, la canonnière remonte le Whemi jusqu'à Danou, bombarde le village d'Azaouisse, puis Donkoli et Gléhoué et rentre à Porto-Novo et Cotonou. En avril, le Dr Bayol est rappelé en France. Ballot est nommé gouverneur civil de Porto-Novo et l'amiral de Cuverville commandant la division navale de l'Atlantique, chargé à bord de la Naïade de la direction de l'expédition. En attendant l'arrivée de Cuverville, le lieutenant de vaisseau Fournier à bord du Sané, est chargé de l'intérim. Six vaisseaux de ligne, le Sané, le Kerguélen, l'Ardent, la Mésange, le Roland, la Naïade, gardent la côte du golfe de Benin mise en état de blocus entre le Togo et Lagos; Ouidah reçoit quelques bombes.

De nouveaux renforts arrivent et les Français comptent en tout huit cent quatre-vingt-quinze hommes. Le 18 avril le commandant Terrillon à bord de l'Emeraude se rend avec trois cent soixante-quinze hommes à Porto-Novo qu'il met en état de défense, puis il atteint les troupes dahoméennes à Atioupa, et livre le plus important et le dernier combat de cette campagne. Un massacre : quinze cents Dahoméens sont tués ou blessés et les Français n'ont que huit hommes tués et cinquante-trois blessés. Les Dahoméens se mettent en retraite, mais la saison des pluies arrive, les  troupes sont malades des fièvres, et pendant mai, juin, juillet les hostilités ne peuvent reprendre (l'amiral de Cuverville était arrivé en mai et le lieutenant-colonel Klippfel avait remplacé le commandant TerrilIon). Le 5 août, des renforts français arrivent à Porto-Novo par Lagos (la passe de Cotonou étant obstruée) et Klippfel propose de remonter le Whemi, d'établir un fort à Faniré et de marcher sur Abomey. Ces projets seront arrêtés par les négociations. 

Les commerçants capturés à Ouidah au début des hostilités avaient été d'abord maltraités; puis, emmenés dans l'intérieur jusqu'à Abomey, ils furent mieux traités et enfin le 30 avril reçus par le roi Béhanzin dans son camp à Kana-Gomé; le roi leur expliqua qu'il n'en voulait qu'à son frère Toffa et à Bayol qui l'avait méchamment trompé; il dit qu'il voulait bien laisser toute liberté aux Européens à Cotonou et Ouidah, mais sans céder ces villes; enfin il les remit en liberté avec des lettres pour « son ami Ballot » (annonçant le retour des captifs en échange des cabécères noirs pris en otage par les Français à Cotonou) et pour « son ami Carnot ». Les otages se hâtèrent de rejoindre Ouidah où on fut très surpris de leur retour, car on les considérait comme perdus. Ces dispositions pacifiques de Béhanzin facilitèrent la paix. Ballot envoya d'abord à Abomey un certain Bernard Durand, interprète de la résidence; mais Béhanzin qui était parti en guerre contre les Egbas à Abeokouta, garda l'ambassadeur dans une demi-captivité et ne lui accorda rien. Ballot expédia alors Siciliano, agent de la maison Régis, mais sans succès.

Enfin l'amiral de Cuverville chargea le 5 août 1890 le père Dorgère de négocier la paix. Celui-ci réussit et l'on signa le traité de Ouidah du 3 octobre 1890, signé pour la France par d'Ambrières et le P. Dorgère, et pour le Dahomey par Candido Rodriguez et Allexandre. 

« Article 1er : Le roi de Dahomey s'engage à respecter le protectorat français du royaume de Porto-Novo et à s'abstenir de toute incursion sur les territoires faisant partie de ce protectorat. Il reconnaît à la France le droit d'occuper indéfiniment Kotonou (Cotonou). 

Art. 2 : La France exercera son action auprès du roi de Porto-Novo pour qu'aucune cause légitime de plainte ne soit donnée à l'avenir au roi de Dahomey. A titre de compensation pour l'occupation de Kotonou, il sera versé annuellement par la France une somme qui ne pourra en aucun cas dépasser 20 000 F. » 

Ce traité fut soumis à la ratification des Chambres en 1891 et fut assez critiqué. On reprocha au gouvernement français d'avoir l'air de solliciter la paix à tout prix, de laisser les difficultés subsistent, de ne pas avoir exigé l'établissement d'un résident au Dahomey, la renonciation aux sacrifices humains, la protection du commerce à Ouidah comme à Cotonou. A ces objections, on répondit que pour obtenir un meilleur traité il aurait fallu une expédition plus sérieuse et coûteuse (la guerre avait déjà coûté 916 000 F.).  Le traité de Ouidah semblait suffire : il améliorait la situation française à Cotonou et la conservait à Ouidah; le protectorat sur Porto-Novo était reconnu officiellement. Et il n'était pas question, à cette époque, d'occuper le Dahomey; bien que évoque déjà ouvertement le protectorat et l'annexion politique du royaume par le développement des rapports commerciaux. 

Guerre de conquête.
Les bonnes intentions ne durèrent pas. On prit prétexte d'une entorse aux accords signés par Behanzin pour envoyer au Dahomey le colonel Dodds, de l'infanterie de marine, avec les pouvoirs les plus étendus. Arrivé Cotonou le 28 mai 1893, le colonel Dodds prépara son expédition avec soin et méthode; puis, en septembre, il prit hardiment l'offensive, défit les Dahoméens le 19 à Dogba, le 4 octobre à Poguessa, et le 6 octobre à Adégon. Sa marche en avant fut alors marquée par des combats jour naliers : le 12 à Oumbomedi, le 13 à Akpa, et, du 14 au 16 devant les lignes de Koto, qui furent enlevées les 26 et 27 octobre; les combats d'Ouakon et de Yokoué eurent raison de la résistance des derniers soldats de Behanzin. Le 6 novembre, Cana fut pris, et le 17, Abomey. Peu de temps après, le général Dodds, rentrait en France, laissant commandement au colonel Lambinet, qui prépara la cam pagne suivante, à la fin de laquelle le général Dodds s'empara de Behanzin (janvier 1894).

Le général Dodds remit, peu après, l'administration du pays au gouverneur Victor Ballot, qui continua à assurer la marche progressive des Français vers le Nord. La mission du commandant Decoeur, des lieutenants Baud et Vermeersch, atteignait Say le 31 janvier 1895, en traversant le Borgou et le Gourma, et elle revint au Dahomey en descendant le Niger. Peu après, le capitaine Toutée remontait à son tour le Niger, de Boussa à Zinder. De mars à mai 1895, le lieutenant Baud, assisté du lieutenant Vermeersch, assurait la jonction du Dahomey et de Côte d'Ivoire en longeant l'hinterland de la Côte de l'Or (Ghana). En 1896-1897, le capitaine Baud et le lieutenant Vermeersch, remontant le Dahomey, faisaient leur jonction avec la mission Voulet venue du Soudan. D'autre part, lieutenant de vaisseau Bretonnet occupait le cours du Niger, et le commandant Ricour conquérait le Borgou. A partir de là, les Français se trouvèrent en excellente situation pour traiter avec l'Angleterre et l'Allemagne des questions de frontières. Les limites du Dahomey furent fixées par la convention franco-allemande du 23 juillet 1897 et la convention franco-anglaise du 14 juin 1898. Par un arrêté du 12 février 1900, le gouverneur du Dahomey supprima le royaume d'Abomey et fit interner le roi Ago-li-Agbo à Porto-Novo. Le protectorat céda la place à la colonie, qui fut agrandie en 1919 de la partie Ouest du Togo.

La colonie
La colonie avait à sa tête un gouverneur, assisté d'un secrétaire général, qui le remplaçait en cas d'absence. Elle était divisée en deux régions : le Haut-Dahomey et le Bas-Dahomey. 

Le Bas-Dahomey comprenait les cercles de Porto-Novo (dont dépendait le royaume de Porto-Novo, du roi Toffa), de Cotonou, Grand-Popo, Athiemé, Abomey-Allada (dont dépendait le royaume d'Abomey du roi Ago-li-Agbo), Zagnanado-Savalou. La capitale, Porto-Novo, était un centre agricole; Cotonou était un centre de transit; Grand-Popo était habité par une population de pêcheurs; Ouidah seule avait une réelle importance économique. 

Le Haut-Dahomey comprenait les cercles de Parakou, Zougou, Fada N'Gourma et Carimana.

Après la Première Guerre mondiale, le Dahomey est rangé officiellement dans l'Afrique-Occidentale française (AOF) en 1919. Cette période se caractérise par une administration coloniale stricte, l'exploitation économique et une montée progressive des mouvements nationalistes.

L'administration française met en place une politique d'assimilation, visant à imposer la culture française aux populations locales. L'économie est essentiellement basée sur l'agriculture de plantation (arachide, coton) et l'exploitation des ressources naturelles.

Durant les années 1940 et 1950, une élite intellectuelle dahoméenne émerge, souvent formée en France. Des figures comme Hubert Maga, Sourou-Migan Apithy et Justin Ahomadégbé-Tomêtin deviennent des leaders de la lutte pour l'autonomie politique. Le mouvement pour l'indépendance s'intensifie après la Seconde Guerre mondiale, avec la montée des revendications nationalistes et des demandes pour plus de droits politiques.

En 1958, dans le cadre de la Communauté française proposée par Charles de Gaulle, le Dahomey opte pour l'autonomie au sein de cette structure. Cependant, le mouvement vers une indépendance totale est inévitable. Le 1er août 1960, le Dahomey obtient son indépendance, avec Hubert Maga comme premier président.

Après l'indépendance.
Les premières années après l'indépendance sont marquées par une grande instabilité politique. Le pays traverse plusieurs coups d'État et une rivalité intense entre les principales figures politiques : Hubert Maga (nord), Sourou-Migan Apithy (sud-est) et Justin Ahomadégbé-Tomêtin (sud-ouest).

Le pays est divisé en trois grandes régions contrôlées par ces leaders. Le système fédéral est peu stable, et en 1963, Hubert Maga est renversé par un coup d'État mené par Christophe Soglo.

Christophe Soglo prend brièvement le pouvoir, mais la lutte entre les factions politiques continue, menant à une série de coups d'État et de gouvernements éphémères. En 1970, un régime présidentiel tournant est instauré entre Maga, Apithy et Ahomadégbé, mais l'accord est fragile.

Le 26 octobre 1972, le commandant Mathieu Kérékou prend le pouvoir par un coup d'État et met fin à l'instabilité. Il instaure un régime militaire et amorce une politique de transformation radicale du pays. Kérékou adopte une orientation marxiste-léniniste, déclarant la République populaire du Bénin en 1975, marquant la fin officielle de l'appellation "Dahomey". Cette période est marquée par la nationalisation des entreprises, la collectivisation, et l'établissement d'un État à parti unique : le Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB).

Kérékou met en place un régime autoritaire centré sur le contrôle de l'État. Il supprime les libertés politiques, réprime l'opposition, et promeut l'idéologie marxiste à travers l'éducation et les institutions. Le régime se heurte rapidement à des difficultés économiques. Les politiques de nationalisation et de collectivisation échouent, entraînant une crise économique sévère. La corruption et la mauvaise gestion aggravent la situation, ce qui conduit à des tensions sociales croissantes.

Face à la crise économique, aux pressions internationales et aux manifestations populaires, Mathieu Kérékou décide d'abandonner le régime marxiste en 1989. En février 1990, une Conférence nationale historique est organisée. Cette conférence, dirigée par des représentants politiques, religieux, syndicaux et de la société civile, aboutit à la rédaction d'une nouvelle constitution.

La Conférence nationale transforme le pays en une République du Bénin démocratique et multipartite. Une nouvelle Constitution est adoptée en décembre 1990, garantissant les libertés fondamentales et instaurant la séparation des pouvoirs. Des élections présidentielles libres sont organisées en 1991.

Nicéphore Soglo, ancien Premier ministre de transition, remporte les élections de 1991 et devient le premier président démocratiquement élu. Cette période marque une stabilisation politique, mais aussi des défis économiques.

Kérékou, après avoir accepté la transition démocratique, revient au pouvoir en 1996 à la suite d'élections démocratiques. Il est réélu en 2001, malgré des contestations sur la transparence du scrutin. Durant son second mandat, le Bénin reste stable politiquement et se positionne comme un modèle de démocratie en Afrique de l'Ouest.

En 2006, Thomas Boni Yayi, un économiste et banquier, est élu président. Son mandat est marqué par des réformes économiques et sociales visant à améliorer les infrastructures, l'éducation et la santé. Boni Yayi est réélu en 2011, mais son second mandat est marqué par des tensions politiques et des scandales de corruption, comme l'affaire ICC Services (une vaste escroquerie de type Ponzi qui a touché des milliers de Béninois). Les tentatives supposées de modification de la Constitution pour prolonger son mandat suscitent des protestations.

Patrice Talon, un homme d'affaires influent, est élu en 2016. Son mandat se distingue par des réformes ambitieuses visant à moderniser l'économie, notamment à travers le « Programme d'Actions du Gouvernement » (PAG). Il lance des projets d'infrastructures, des réformes fiscales et une lutte contre la corruption. Talon est réélu en 2021, mais son mandat est marqué par une réduction de l'espace démocratique. Des lois électorales controversées et des restrictions sur les libertés politiques ont conduit à l'exclusion de nombreux opposants lors des élections législatives de 2019 et de la présidentielle de 2021. Des figures de l'opposition, comme Reckya Madougou et Joël Aïvo, ont été arrêtées, ce qui a provoqué des critiques tant à l'intérieur qu'à l'international.

Le Bénin reste un pays politiquement stable comparé à d'autres nations de la région, mais les défis économiques et sociaux persistent, notamment en matière de pauvreté, de chômage et de développement des infrastructures. Le pays devra également naviguer entre les aspirations démocratiques de sa population et les tentations autoritaires du pouvoir en place.

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