Rue Saint-Claude, à Paris.

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Rue Saint-Claude (1640), à Paris (III^e arrondissement). - Cette rue relie la rue de Turenne au Boulevard Beaumarchais. Elle s'appelait rue Saint-Claude-au-Marais avant 1881. Les jardins des Tournelles avaient absorbé tout ou une partie du Clos Margot, célèbre vignoble, propriété des Célestins. La rue fut tracée sur la lisière de ce terrain en 1640. La rue doit son nom à une statue de Saint Claude qui se trouvait à l'angle de l'impasse Saint-Claude, statue qui avait été élevée sans doute par Claude Guénégaud, qui, tout en ayant son hôtel rue Saint-Louis (60, rue de Turenne), était également propriétaire dans la rue.

N° 1. Hôtel où habitèrent Joseph Balsamo, dit le comte de Cagliostro, et sa femme Lorenza Feliciani. L'hôtel avait été construit par Bouthillier-Chavigny, capitaine des vaisseaux du loi, et la marquise d'Orvillers, sa fille, le loua à l'aventurier. Ce fut le cardinal de Rohan lui-même qui fit le choix de l'appartement. L'escalier au fond de la cour à droite a conservé sa rampe de fer.

« Combien de jolies femmes que la curiosité attirait dans l'antre du sorcier ont posé sur ce fer leurs doigts tremblants, dit Le Nôtre. Là s'évoque la silhouette de Mme de Lamotte montant rapidement ces marches, la tête couverte d'une mantille, ou celle des valets du cardinal de Rohan sommeillant sur la banquette. un falot entre les jambes, tandis que leur maître, là-haut, s'adonnait en compagnie du grand Cophte à la nécromancie. »

Les portes donnant sur la rue proviennent des démolitions du palais du Temple.

N° 15. Presbytère de Saint-Denis. Sur l'emplacement de l'ancien hôtel de Turenne, et plus récemment sur l'emplacement de l'ancien monastère des Filles-du-Saint-Sacrement (Voir 70, rue de Turenne).

N° 14. Impasse Saint-Claude qui longe le derrière de l'hôtel de M. de Launay (76, rue de Turenne). (F. de Rochegude).

Dictionnaire Villes et monuments