| Rue de Balzac, à Paris (VIIIe arrondissement). - Cette rue relie l'avenue des Champs-Elysées à la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Ouverte en 1825 entre l'avenue des Champs-Élysées et la rue de Chateaubriand sous le nom d'avenue Fortunée. Ce nom était le prénom de Mme Hamelin qui en 1825 avait acquis les jardins Beaujon en association avec Rougevin et Cottin. La rue fut prolongée en 1842 jusqu'à la rue du Faubourg-Saint-Honoré sous le nom de rue du Moulin-Beaujon. Nom actuel en 1850 en l'honneur de l'auteur de la Comédie humaine (1799-1850). Dans la rue de Balzac contre le mur de l'hôtel de Rotschild, à l'endroit où se trouvait jadis le 14 de la rue Fortunée, nous lisons l'inscription . « Ici, s'élevait en 1850 l'hôtel où mourut en 1850 Balzac ». Il habitait là après son mariage avec Mme de Hanska. L'immeuble devait être payé (32 800 francs) en septembre 1850 et Balzac y mourut sans avoir payé, sans être chez lui. Sa veuve acquitta la dette et continua à habiter la maison, qui fut acquise par Mme de Rothschild et démolie en 1890. Lovenjoul, le célèbre collectionneur, acheta une grande partie des manuscrits du célèbre écrivain et en a fait don à l'Institut. (Ils sont actuellement à Chantilly). L'hôtel de Balzac touchait à la petite chapelle Saint-Nicolas et en face se trouvait l'Institution Gachotte. Cette petite chapelle Saint-Nicolas-du-Roule avait été construite en 1780 par l'architecte Girardin pour le financier Nicolas Beaujon, qui y fut enterré, mais ses restes furent exhumés et jetés au vent pendant la Terreur. La chapelle a été démolie eu 1876, mais la rotonde du choeur a été conservée et annexée à un pavillon de style Renaissance construit sur une partie de l'ancienne chapelle au coin de la rue de Balzac et du faubourg. (11, rue Berryer). J.-M. de Heredia, habita le 11 bis de la rue de Balzac. Au 23 est l'hôtel Joubert. (F.de Rochegude). | |