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Hiroshima
est une ville du Sud-Ouest du Japon![]() Fondée en 1589 Hiroshima a commencé comme une petite ville-château. Pendant la période Edo (1603-1868), Hiroshima prospéra comme centre de production de riz et de commerce maritime. À l'ère Meiji (fin XIXe siècle), la ville s'industrialisa et devint un noeud ferroviaire important. Le tournant tragique de son histoire survient le 6 août 1945, lorsqu'elle fut la première ville de l'histoire à être frappée par une bombe nucléaire, larguée par les États-Unis. L'explosion détruisit environ 70 % de la ville et tua instantanément des dizaines de milliers de personnes. Après la guerre, Hiroshima fut reconstruite, avec un effort particulier pour en faire une "ville de la paix". La ville est devenue un symbole mondial de paix et de résilience humaine. Aujourd'hui, Hiroshima est une ville moderne et dynamique, qui a su se relever de ses ruines et se réinventer. Elle est devenue une métropole importante, un centre économique, culturel et éducatif de la région de Chūgoku. L'industrie automobile, le tourisme et les secteurs de la haute technologie sont des piliers de son économie. L'université d'Hiroshima est une institution de recherche de premier plan. En face de Hiroshima, dans le golfe très arrondi où émergent plusieurs îles, se trouve l'île de Itskou-Shima, lieu de pèlerinage célèbre, consacré à la déesse Benta et visité au mois d'août principalement. Dans l'île vivent des cerfs à demi apprivoisés et respectés des habitants. Les arbres magnifiques ont été respectés en vertu du caractère sacré du sol. Le temple est tout au bord de la mer ; il a été construit en 587 après JC. par l'empereur Soui-nin. Géographie d'Hiroshima.
L'hydrologie est dominée par l'Ota. La proximité de la mer intérieure de Seto offre également des ressources marines importantes et façonne le littoral d'Hiroshima, parsemé de baies, de promontoires et d'îles plus petites. Géologiquement, la région est caractérisée par des formations sédimentaires et volcaniques, typiques de l'archipel japonais. Le sol du delta est riche et fertile, propice à l'agriculture, tandis que les zones collinaires peuvent présenter des sols plus érodés et moins profonds. Le climat d'Hiroshima est de type subtropical humide, avec des étés chauds et humides et des hivers doux. Les précipitations sont abondantes tout au long de l'année, avec un pic pendant la saison des pluies (tsuyu) en juin et juillet, ainsi que lors de la saison des typhons, principalement en été et en automne. La mer intérieure de Seto influence considérablement le climat local, modérant les températures extrêmes et contribuant à l'humidité. En termes de risques naturels, Hiroshima est située dans une zone sujette aux tremblements de terre, comme l'ensemble du Japon, et est également exposée aux typhons qui peuvent apporter des vents violents, de fortes pluies et des ondes de tempête. Les inondations fluviales, en particulier dans les zones basses du delta, représentent également un risque en cas de fortes pluies. La végétation naturelle de la région, avant l'urbanisation massive, aurait été composée de forêts tempérées mixtes, avec des feuillus et des conifères, sur les collines et les montagnes, et une végétation plus adaptée aux zones humides dans la plaine. La végétation urbaine et périurbaine est largement dominée par les parcs, les jardins et les zones boisées aménagées, bien que des vestiges de forêts naturelles puissent subsister dans les zones montagneuses environnantes. Géographie
humaine d'Hiroshima.
Après la guerre, Hiroshima a fait face à un défi monumental : la reconstruction. La géographie humaine de la ville a été redéfinie par la volonté de ses survivants, les hibakusha, et par un élan national et international de solidarité. La reconstruction d'Hiroshima ne s'est pas limitée à rebâtir des infrastructures, mais a également visé à reconstruire une communauté brisée et à donner un sens à la tragédie. La population d'Hiroshima a progressivement augmenté après la guerre, atteignant aujourd'hui plus d'un million et demi d'habitants. La ville a diversifié son économie et l'a axée sur l'industrie manufacturière (notamment automobile et mécanique), les services, le commerce et le tourisme. Le secteur tertiaire a connu une croissance significative, reflétant la tendance générale de l'économie japonaise. Le tourisme, en particulier le tourisme lié à la paix et à la mémoire, est devenu un secteur économique important, attirant des visiteurs intéressés par l'histoire de la ville et son message de paix. La composition démographique d'Hiroshima reflète les tendances nationales japonaises : une population vieillissante et une baisse du taux de natalité. Cependant, en tant que centre urbain régional majeur, Hiroshima continue d'attirer des jeunes des zones rurales environnantes, contribuant à maintenir une certaine vitalité démographique. L'aménagement urbain d'Hiroshima a été repensé après la guerre. La ville a été reconstruite selon un plan plus moderne et rationnel, avec des rues plus larges et des espaces verts. Cependant, les contraintes topographiques du delta et des collines environnantes continuent d'influencer l'organisation spatiale de la ville. On observe une concentration de l'activité économique et résidentielle dans la plaine deltaïque, tandis que les collines environnantes sont principalement couvertes de zones résidentielles et de forêts. Les infrastructures de transport ont été modernisées, avec un réseau routier développé, des transports en commun efficaces (tramway, bus, train) et un aéroport international, facilitant la connectivité de la ville à l'échelle nationale et internationale. Histoire d'Hiroshima.
Après la bataille de Sekigahara en 1600, Mōri Terumoto, ayant pris le parti perdant, fut dépossédé de ses terres et Hiroshima fut donnée à Fukushima Masanori. Cependant, la fortune de Fukushima fut de courte durée. En 1619, il fut accusé d'avoir réparé son château sans autorisation du shogunat Tokugawa et fut exilé. Hiroshima fut alors attribuée au clan Asano, qui la gouverna pendant plus de deux siècles, jusqu'à la restauration de Meiji. Sous le règne des Asano, Hiroshima connut une période de prospérité et de développement continu. La ville s'étendit au-delà des murs du château, et son économie se diversifia. L'agriculture, la pêche et le commerce maritime florissaient, et Hiroshima devint un centre important pour la production et le commerce de riz, de coton et d'autres biens. La ville se développa également culturellement, avec la promotion des arts, de l'éducation et des traditions locales. Durant cette période Edo, Hiroshima devint l'une des villes châteaux les plus importantes du Japon. La
militarisation d'Hiroshima.
L'attaque
nucléaire.
Depuis
1945.
En même temps, Hiroshima se transforma en un centre de plaidoyer pour la paix et le désarmement nucléaire. Le Parc du Mémorial de la Paix d'Hiroshima fut créé au cœur de la ville, près de l'épicentre du bombardement, comme un lieu de commémoration, de réflexion et d'éducation sur les conséquences dévastatrices des armes nucléaires. Le Dôme de Genbaku, l'un des rares bâtiments à avoir partiellement résisté à l'explosion, fut préservé comme un témoignage poignant de la destruction et un symbole de l'espoir de paix. Le Musée du Mémorial de la Paix d'Hiroshima, situé dans le parc, présente l'histoire du bombardement atomique et ses conséquences humaines, et plaide pour un monde sans armes nucléaires. La ville continue de jouer un rôle de premier plan dans le mouvement pour la paix et le désarmement nucléaire. Elle accueille régulièrement des conférences internationales sur la paix et l'abolition des armes nucléaires. Chaque année, le 6 août, une cérémonie commémorative est organisée au Parc du Mémorial de la Paix pour rendre hommage aux victimes du bombardement atomique et pour renouveler l'appel à la paix dans le monde. Hiroshima est ainsi devenue bien plus qu'une simple ville japonaise. Patrimoine culturel
et architectural d'Hiroshima.
Le château d'Hiroshima, construit à la fin du XVIe siècle par Mōri Terumoto, seigneur féodal puissant, était un symbole de cette puissance et un exemple magnifique de l'architecture castrale japonaise. Avec ses douves, ses murs de pierre imposants et son donjon à cinq étages, il incarnait la grandeur de l'époque Sengoku et Edo. Autour du château, la ville s'était développée, abritant des temples, des sanctuaires, des résidences de samouraïs et des quartiers de marchands, témoignant d'une société hiérarchisée et d'une vie urbaine animée. Le jardin Shukkei-en, aménagé au début du XVIIe siècle par Asano Nagaakira, seigneur du domaine d'Hiroshima, illustrait l'art des jardins japonais dans sa perfection. Ce jardin de promenade, conçu comme un paysage miniature, offrait une succession de points de vue harmonieux, avec ses étangs, ses collines artificielles, ses pavillons de thé et ses ponts délicats, reflétant la beauté de la nature et l'esthétique raffinée de l'époque. Le quartier de Kamiyachō, avec ses rues commerçantes traditionnelles et ses maisons de ville en bois, conservait l'atmosphère de l'époque d'Edo, offrant un aperçu de la vie quotidienne et de l'architecture vernaculaire de la région. L'attaque du 6 août 1945 réduisit en cendres la majorité du patrimoine architectural. Le château d'Hiroshima, symbole de la ville, fut gravement endommagé et son donjon s'effondra. Le jardin Shukkei-en fut dévasté, ses arbres brûlés et ses étangs pollués. Les quartiers historiques disparurent sous le souffle et le feu. Seules quelques structures résistèrent à l'onde de choc et à l'incendie, devenant des témoignages poignants de la catastrophe. Le Genbaku Dome, ou Dôme de la Bombe Nucléaire, anciennement Palais de la promotion industrielle de la préfecture d'Hiroshima, est sans doute le symbole le plus emblématique de cette destruction. Sa structure squelettique, conservée dans l'état après le bombardement, est un rappel constant de l'horreur nucléaire et un appel à la paix. Certains bâtiments en béton armé, construits plus récemment, résistèrent également, mais furent gravement endommagés. Ces vestiges, bien que peu nombreux, témoignent de la violence de l'explosion et de l'ampleur de la destruction. La reconstruction de la ville fut guidée par une vision nouvelle, celle d'une "Ville de la Paix". Le Parc du Mémorial de la Paix, aménagé au cœur de l'ancien centre-ville dévasté, est le symbole de cette vision. Conçu par l'architecte Kenzō Tange, ce parc est un espace de recueillement, de mémoire et d'espoir. Il abrite le Musée du Mémorial de la Paix, qui retrace l'histoire d'Hiroshima avant et après le bombardement, témoigne des souffrances des victimes et plaide pour l'abolition des armes nucléaires. Le Cénotaphe pour les victimes de la bombe atomique, une arche de béton en forme de selle, encadre la flamme de la paix, qui brûle sans interruption depuis 1964 et ne s'éteindra que lorsque toutes les armes nucléaires auront disparu de la surface de la Terre. Le Monument de la Paix des Enfants, inspiré de l'histoire de Sadako Sasaki, une jeune fille décédée des suites de la leucémie causée par les radiations, est recouvert de milliers de grues en papier pliées par des enfants du monde entier, symbolisant l'espoir de la paix et un futur sans armes nucléaires. La reconstruction architecturale d'Hiroshima a été marquée par la volonté de créer une ville moderne et fonctionnelle, tout en intégrant des éléments de mémoire et de réflexion sur la paix. De larges avenues ont été tracées, remplaçant le réseau de rues étroites d'avant-guerre, facilitant la circulation et ouvrant la ville à la modernité. De nouveaux bâtiments ont été construits, adoptant des styles architecturaux modernes et internationaux. Cependant, la mémoire du passé n'a pas été oubliée. La reconstruction du château d'Hiroshima, achevée en 1958, a permis de restaurer un symbole important de l'histoire de la ville, même s'il s'agit d'une réplique en béton armé. Le jardin Shukkei-en a été patiemment restauré, retrouvant sa beauté d'antan et offrant un havre de paix au cœur de la ville moderne. De nombreux temples et sanctuaires ont été reconstruits ou restaurés, témoignant de la persistance des traditions spirituelles et culturelles. Au-delà des sites mémoriels liés au bombardement nucléaire, Hiroshima offre également des aspects culturels plus traditionnels. Le musée d'art préfectoral d'Hiroshima abrite une collection variée d'oeuvres d'art japonaises et occidentales, témoignant de la richesse de la culture artistique locale. Le musée de l'histoire et du folklore d'Hiroshima présente l'histoire et les traditions de la région, permettant de mieux comprendre le contexte culturel dans lequel Hiroshima s'est développée. Les festivals locaux, comme le festival du Feu de Miyajima, célébré sur l'île sacrée de Miyajima, ou le festival du Grand Torii flottant, offrent des occasions de découvrir les traditions populaires et les coutumes locales. La gastronomie d'Hiroshima, avec ses spécialités comme l'okonomiyaki (crêpe salée) à la mode d'Hiroshima ou les huîtres de la baie d'Hiroshima, fait également partie intégrante de son patrimoine culturel immatériel. |
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