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Hiroshima

Hiroshima est une ville du Sud-Ouest du Japon, située sur l'île de Honshu, au bord de la mer intérieure de Seto. Elle est la capitale de la préfecture de Hiroshima. Son emplacement géographique en a fait un point stratégique depuis des siècles, avec un port naturel facilitant le commerce et l'activité militaire. Traversée par plusieurs rivières, dont la principale est la rivière Ōta, la ville s'est développée sur un delta fluvial, créant un réseau complexe de canaux et d'îles qui a façonné son urbanisme et son identité. Population : environ 1,5 million d'habitants (2,9 millions d'habitants pour l'agglomération).

Fondée en 1589  Hiroshima a commencé comme une petite ville-château. Pendant la période Edo (1603-1868), Hiroshima prospéra comme centre de production de riz et de commerce maritime. À l'ère Meiji (fin XIXe siècle), la ville s'industrialisa et devint un noeud ferroviaire important. Le tournant tragique de son histoire survient le 6 août 1945, lorsqu'elle fut la première ville de l'histoire à être frappée par une bombe nucléaire, larguée par les États-Unis. L'explosion détruisit environ 70 % de la ville et tua instantanément des dizaines de milliers de personnes. Après la guerre, Hiroshima fut reconstruite, avec un effort particulier pour en faire une "ville de la paix". La ville est devenue un symbole mondial de paix et de résilience humaine. 

Aujourd'hui, Hiroshima est une ville moderne et dynamique, qui a su se relever de ses ruines et se réinventer. Elle est devenue une métropole importante, un centre économique, culturel et éducatif de la région de Chūgoku. L'industrie automobile, le tourisme et les secteurs de la haute technologie sont des piliers de son économie. L'université d'Hiroshima est une institution de recherche de premier plan.

En face de Hiroshima, dans le golfe très arrondi où émergent plusieurs îles, se trouve l'île de Itskou-Shima, lieu de pèlerinage célèbre, consacré à la déesse Benta et visité au mois d'août principalement. Dans l'île vivent des cerfs à demi apprivoisés et respectés des habitants. Les arbres magnifiques ont été respectés en vertu du caractère sacré du sol. Le temple est tout au bord de la mer ; il a été construit en 587 après JC. par l'empereur Soui-nin.

Géographie d'Hiroshima.
Géographie physique d'Hiroshima.
La ville s'étend principalement sur le delta de la rivière Ota, un delta alluvial complexe formé par six branches principales de la rivière qui se divisent en atteignant la baie d'Hiroshima. Ce delta plat et fertile est entouré de collines et de montagnes plus au nord et à l'ouest, offrant un cadre géographique contrasté. La topographie de la ville est donc largement plate dans sa partie centrale deltaïque, progressivement devenant plus vallonnée et montagneuse en s'éloignant du centre-ville vers la périphérie. 

L'hydrologie est dominée par l'Ota. La proximité de la mer intérieure de Seto offre également des ressources marines importantes et façonne le littoral d'Hiroshima, parsemé de baies, de promontoires et d'îles plus petites. 

Géologiquement, la région est caractérisée par des formations sédimentaires et volcaniques, typiques de l'archipel japonais. Le sol du delta est riche et fertile, propice à l'agriculture, tandis que les zones collinaires peuvent présenter des sols plus érodés et moins profonds. 

Le climat d'Hiroshima est de type subtropical humide, avec des étés chauds et humides et des hivers doux. Les précipitations sont abondantes tout au long de l'année, avec un pic pendant la saison des pluies (tsuyu) en juin et juillet, ainsi que lors de la saison des typhons, principalement en été et en automne. La mer intérieure de Seto influence considérablement le climat local, modérant les températures extrêmes et contribuant à l'humidité. 

En termes de risques naturels, Hiroshima est située dans une zone sujette aux tremblements de terre, comme l'ensemble du Japon, et est également exposée aux typhons qui peuvent apporter des vents violents, de fortes pluies et des ondes de tempête. Les inondations fluviales, en particulier dans les zones basses du delta, représentent également un risque en cas de fortes pluies. 

La végétation naturelle de la région, avant l'urbanisation massive, aurait été composée de forêts tempérées mixtes, avec des feuillus et des conifères, sur les collines et les montagnes, et une végétation plus adaptée aux zones humides dans la plaine. La végétation urbaine et périurbaine est largement dominée par les parcs, les jardins et les zones boisées aménagées, bien que des vestiges de forêts naturelles puissent subsister dans les zones montagneuses environnantes.

Géographie humaine d'Hiroshima.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Hiroshima était un centre militaire et industriel régional important, une fonction qui a malheureusement contribué à son ciblage atomique. La population d'avant-guerre était d'environ 350 000 habitants, concentrée principalement dans la plaine deltaïque et les vallées environnantes. Le 6 août 1945, l'explosion nucléaire a instantanément causé des pertes humaines massives estimées à des dizaines de milliers immédiatement et des dizaines de milliers d'autres dans les semaines, mois et années qui suivirent, en raison des brûlures, des radiations et des maladies. La structure sociale d'Hiroshima fut bouleversée. Des familles entières furent anéanties, et la ville fut réduite à un champ de ruines.

Après la guerre, Hiroshima a fait face à un défi monumental : la reconstruction. La géographie humaine de la ville a été redéfinie par la volonté de ses survivants, les hibakusha, et par un élan national et international de solidarité. La reconstruction d'Hiroshima ne s'est pas limitée à rebâtir des infrastructures, mais a également visé à reconstruire une communauté brisée et à donner un sens à la tragédie. La population d'Hiroshima a progressivement augmenté après la guerre, atteignant aujourd'hui plus d'un million et demi d'habitants. La ville a diversifié son économie et l'a axée sur l'industrie manufacturière (notamment automobile et mécanique), les services, le commerce et le tourisme. Le secteur tertiaire a connu une croissance significative, reflétant la tendance générale de l'économie japonaise. Le tourisme, en particulier le tourisme lié à la paix et à la mémoire, est devenu un secteur économique important, attirant des visiteurs intéressés par l'histoire de la ville et son message de paix.

La composition démographique d'Hiroshima reflète les tendances nationales japonaises : une population vieillissante et une baisse du taux de natalité. Cependant, en tant que centre urbain régional majeur, Hiroshima continue d'attirer des jeunes des zones rurales environnantes, contribuant à maintenir une certaine vitalité démographique. 

L'aménagement urbain d'Hiroshima a été repensé après la guerre. La ville a été reconstruite selon un plan plus moderne et rationnel, avec des rues plus larges et des espaces verts. Cependant, les contraintes topographiques du delta et des collines environnantes continuent d'influencer l'organisation spatiale de la ville. On observe une concentration de l'activité économique et résidentielle dans la plaine deltaïque, tandis que les collines environnantes sont principalement couvertes de zones résidentielles et de forêts. Les infrastructures de transport ont été modernisées, avec un réseau routier développé, des transports en commun efficaces (tramway, bus, train) et un aéroport international, facilitant la connectivité de la ville à l'échelle nationale et internationale.

Histoire d'Hiroshima.
La ville château.
Fondée en 1589, par le puissant seigneur féodal Mōri Terumoto, Hiroshima fut initialement conçue comme une ville château. Mōri Terumoto choisit cet emplacement stratégique dans le delta de la rivière Ota, sur la côte de la mer intérieure de Seto, pour établir son nouveau siège de pouvoir. Le nom Hiroshima lui-même, signifiant littéralement "île large", pourrait dériver d'une île située à proximité ou de l'étendue du delta sur lequel la ville fut construite. Mōri entreprit la construction du château d'Hiroshima, un imposant édifice qui devint le coeur de la ville naissante. Autour du château, une ville se développa rapidement, attirant des marchands, des artisans et des guerriers. Hiroshima bénéficia de sa situation géographique favorable, devenant un centre commercial et un point de transit important pour la région.

Après la bataille de Sekigahara en 1600, Mōri Terumoto, ayant pris le parti perdant, fut dépossédé de ses terres et Hiroshima fut donnée à Fukushima Masanori. Cependant, la fortune de Fukushima fut de courte durée. En 1619, il fut accusé d'avoir réparé son château sans autorisation du shogunat Tokugawa et fut exilé. Hiroshima fut alors attribuée au clan Asano, qui la gouverna pendant plus de deux siècles, jusqu'à la restauration de Meiji. Sous le règne des Asano, Hiroshima connut une période de prospérité et de développement continu. La ville s'étendit au-delà des murs du château, et son économie se diversifia. L'agriculture, la pêche et le commerce maritime florissaient, et Hiroshima devint un centre important pour la production et le commerce de riz, de coton et d'autres biens. La ville se développa également culturellement, avec la promotion des arts, de l'éducation et des traditions locales. Durant cette période Edo, Hiroshima devint l'une des villes châteaux les plus importantes du Japon.

La militarisation d'Hiroshima.
Le milieu du XIXe siècle marqua un tournant majeur dans l'histoire du Japon avec la restauration de Meiji en 1868. Cette période de modernisation rapide et de réformes profondes eut un impact considérable sur Hiroshima. La ville fut désignée comme l'une des principales bases militaires du nouveau gouvernement impérial. Son emplacement stratégique, proche de la mer et au centre du Japon, en fit un lieu adéquat pour établir des installations militaires. Des casernes, des arsenaux et des ports militaires furent construits, transformant Hiroshima en un centre militaire névralgique. La population augmenta rapidement avec l'afflux de militaires et de travailleurs liés à l'industrie militaire. De nouvelles industries se développèrent, notamment la construction navale et la production d'armes. La ville devint également un important centre de transport, avec la construction de lignes ferroviaires la reliant à d'autres grandes villes du Japon. Au début du XXe siècle, Hiroshima était devenue une ville moderne et prospère, mais aussi profondément liée à l'appareil militaire japonais.

L'attaque nucléaire.
La Seconde Guerre mondiale allait changer radicalement le destin d'Hiroshima. En raison de son importance militaire, la ville fut choisie comme cible pour la première bombe nucléaire à être utilisée en temps de guerre. Le 6 août 1945, à 8h 15 du matin, la bombe Little Boy, larguée par un bombardier américain B-29, explosa au-dessus d'Hiroshima. L'épicentre de l'explosion se situait à environ 600 mètres au-dessus du sol, près du pont Aioi, à proximité du centre-ville. L'explosion et le souffle de chaleur qui suivirent furent d'une puissance dévastatrice. La température au point zéro atteignit des millions de degrés Celsius, vaporisant instantanément tous les environs immédiats. Un éclair de lumière aveuglant fut suivi d'un gigantesque champignon atomique s'élevant dans le ciel. Dans un rayon de 3 kilomètres, la ville fut rasée. Les bâtiments furent réduits en poussière, le feu se propagea rapidement, et des vents violents balayèrent la zone. Des dizaines de milliers de personnes furent tuées instantanément par l'explosion, la chaleur intense et le souffle. Beaucoup d'autres moururent dans les jours, les semaines et les mois qui suivirent des suites de brûlures graves, de blessures et de l'exposition aux radiations. On estime qu'environ 140 000 personnes périrent à Hiroshima à la suite du bombardement nucléaire, soit près 36% de la population de la ville à l'époque.

Depuis 1945.
L'après-guerre fut une période de deuil, de reconstruction et de réflexion pour Hiroshima. La ville fut confrontée à des défis immenses. Les infrastructures étaient complètement détruites, la population décimée et traumatisée, et les effets à long terme des radiations étaient encore inconnus. Cependant, les habitants d'Hiroshima firent preuve de résilience et de détermination à reconstruire leur ville et à en faire un symbole de paix. Avec l'aide du gouvernement japonais et du soutien international, Hiroshima entreprit une reconstruction massive. Des efforts considérables furent déployés pour reconstruire les logements, les écoles, les hôpitaux et les infrastructures de transport. 

En même temps, Hiroshima se transforma en un centre de plaidoyer pour la paix et le désarmement nucléaire. Le Parc du Mémorial de la Paix d'Hiroshima fut créé au cœur de la ville, près de l'épicentre du bombardement, comme un lieu de commémoration, de réflexion et d'éducation sur les conséquences dévastatrices des armes nucléaires. Le Dôme de Genbaku, l'un des rares bâtiments à avoir partiellement résisté à l'explosion, fut préservé comme un témoignage poignant de la destruction et un symbole de l'espoir de paix. Le Musée du Mémorial de la Paix d'Hiroshima, situé dans le parc, présente l'histoire du bombardement atomique et ses conséquences humaines, et plaide pour un monde sans armes nucléaires.

La ville continue de jouer un rôle de premier plan dans le mouvement pour la paix et le désarmement nucléaire. Elle accueille régulièrement des conférences internationales sur la paix et l'abolition des armes nucléaires. Chaque année, le 6 août, une cérémonie commémorative est organisée au Parc du Mémorial de la Paix pour rendre hommage aux victimes du bombardement atomique et pour renouveler l'appel à la paix dans le monde. Hiroshima est ainsi devenue bien plus qu'une simple ville japonaise. 

Patrimoine culturel et architectural d'Hiroshima.
Hiroshima, ville moderne et dynamique, porte en son coeur un héritage culturel et architectural profond, façonné par son histoire millénaire et marqué de manière indélébile par l'événement tragique du 6 août 1945. Avant le bombardement nucléaire, Hiroshima était une ville riche d'un patrimoine florissant, capitale de la préfecture de Hiroshima et un centre politique, économique et culturel important de la région de Chūgoku.

Le château d'Hiroshima, construit à la fin du XVIe siècle par Mōri Terumoto, seigneur féodal puissant, était un symbole de cette puissance et un exemple magnifique de l'architecture castrale japonaise. Avec ses douves, ses murs de pierre imposants et son donjon à cinq étages, il incarnait la grandeur de l'époque Sengoku et Edo. 

Autour du château, la ville s'était développée, abritant des temples, des sanctuaires, des résidences de samouraïs et des quartiers de marchands, témoignant d'une société hiérarchisée et d'une vie urbaine animée. Le jardin Shukkei-en, aménagé au début du XVIIe siècle par Asano Nagaakira, seigneur du domaine d'Hiroshima, illustrait l'art des jardins japonais dans sa perfection. Ce jardin de promenade, conçu comme un paysage miniature, offrait une succession de points de vue harmonieux, avec ses étangs, ses collines artificielles, ses pavillons de thé et ses ponts délicats, reflétant la beauté de la nature et l'esthétique raffinée de l'époque. 

Le quartier de Kamiyachō, avec ses rues commerçantes traditionnelles et ses maisons de ville en bois, conservait l'atmosphère de l'époque d'Edo, offrant un aperçu de la vie quotidienne et de l'architecture vernaculaire de la région.

L'attaque du 6 août 1945 réduisit en cendres la majorité du patrimoine architectural. Le château d'Hiroshima, symbole de la ville, fut gravement endommagé et son donjon s'effondra. Le jardin Shukkei-en fut dévasté, ses arbres brûlés et ses étangs pollués. Les quartiers historiques disparurent sous le souffle et le feu. Seules quelques structures résistèrent à l'onde de choc et à l'incendie, devenant des témoignages poignants de la catastrophe. Le Genbaku Dome, ou Dôme de la Bombe Nucléaire, anciennement Palais de la promotion industrielle de la préfecture d'Hiroshima, est sans doute le symbole le plus emblématique de cette destruction. Sa structure squelettique, conservée dans l'état après le bombardement, est un rappel constant de l'horreur nucléaire et un appel à la paix. Certains bâtiments en béton armé, construits plus récemment, résistèrent également, mais furent gravement endommagés. Ces vestiges, bien que peu nombreux, témoignent de la violence de l'explosion et de l'ampleur de la destruction.

La reconstruction de la ville fut guidée par une vision nouvelle, celle d'une "Ville de la Paix". Le Parc du Mémorial de la Paix, aménagé au cœur de l'ancien centre-ville dévasté, est le symbole de cette vision. Conçu par l'architecte Kenzō Tange, ce parc est un espace de recueillement, de mémoire et d'espoir. Il abrite le Musée du Mémorial de la Paix, qui retrace l'histoire d'Hiroshima avant et après le bombardement, témoigne des souffrances des victimes et plaide pour l'abolition des armes nucléaires. Le Cénotaphe pour les victimes de la bombe atomique, une arche de béton en forme de selle, encadre la flamme de la paix, qui brûle sans interruption depuis 1964 et ne s'éteindra que lorsque toutes les armes nucléaires auront disparu de la surface de la Terre. Le Monument de la Paix des Enfants, inspiré de l'histoire de Sadako Sasaki, une jeune fille décédée des suites de la leucémie causée par les radiations, est recouvert de milliers de grues en papier pliées par des enfants du monde entier, symbolisant l'espoir de la paix et un futur sans armes nucléaires.

La reconstruction architecturale d'Hiroshima a été marquée par la volonté de créer une ville moderne et fonctionnelle, tout en intégrant des éléments de mémoire et de réflexion sur la paix. De larges avenues ont été tracées, remplaçant le réseau de rues étroites d'avant-guerre, facilitant la circulation et ouvrant la ville à la modernité. De nouveaux bâtiments ont été construits, adoptant des styles architecturaux modernes et internationaux. Cependant, la mémoire du passé n'a pas été oubliée. La reconstruction du château d'Hiroshima, achevée en 1958, a permis de restaurer un symbole important de l'histoire de la ville, même s'il s'agit d'une réplique en béton armé. Le jardin Shukkei-en a été patiemment restauré, retrouvant sa beauté d'antan et offrant un havre de paix au cœur de la ville moderne. De nombreux temples et sanctuaires ont été reconstruits ou restaurés, témoignant de la persistance des traditions spirituelles et culturelles.

Au-delà des sites mémoriels liés au bombardement nucléaire, Hiroshima offre également des aspects culturels plus traditionnels. Le musée d'art préfectoral d'Hiroshima abrite une collection variée d'oeuvres d'art japonaises et occidentales, témoignant de la richesse de la culture artistique locale. Le musée de l'histoire et du folklore d'Hiroshima présente l'histoire et les traditions de la région, permettant de mieux comprendre le contexte culturel dans lequel Hiroshima s'est développée. Les festivals locaux, comme le festival du Feu de Miyajima, célébré sur l'île sacrée de Miyajima, ou le festival du Grand Torii flottant, offrent des occasions de découvrir les traditions populaires et les coutumes locales. La gastronomie d'Hiroshima, avec ses spécialités comme l'okonomiyaki (crêpe salée) à la mode d'Hiroshima ou les huîtres de la baie d'Hiroshima, fait également partie intégrante de son patrimoine culturel immatériel.

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Dictionnaire Villes et monuments
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