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Le lituanien
( = litewka) est une langue balto-slave,
de la branche des langues baltes.
Certains éléments de son vocabulaire, de sa morphologie et de sa syntaxe
sont similaires à ceux de langues indo-européennes plus anciennes. Il
passe pour être, parmi les idiomes baltes, le plus rapproché de la source
proto-indo-européenne. Malgré sa relative préservation de traits archaïques,
le lituanien a été influencé par les langues environnantes au fil de
son histoire. Des emprunts lexicaux et des influences grammaticales peuvent
être observés, notamment du latin, du slavon liturgique, du polonais
et du russe.
Phonologie.
Le lituanien possède
un système de voyelles avec des voyelles courtes et longues. Il comprend
également des diphtongues. Le lituanien a une quantité importante
de voyelles nasales. Cette langue possède un inventaire de consonnes relativement
large. Il comprend des occlusives, des fricatives, des nasales, des liquides
et des affriquées. Comme en letton, le lituanien a des consonnes palatalisées.
En lituanien, l'accent
tonique est généralement placé sur la première ou la deuxième syllabe
du mot, en fonction de facteurs phonologiques et morphologiques. L'accent
tonique peut être caractérisé par une élévation de la hauteur tonale,
mais il peut également influencer la durée des voyelles.
Grammaire.
Les noms, les adjectifs,
les pronoms et les verbes peuvent tous subir des modifications morphologiques
pour indiquer le cas, le nombre, le genre, la personne et d'autres caractéristiques
grammaticales.
Le lituanien utilise
un système de cas pour marquer les relations grammaticales entre les mots
dans une phrase. Il compte sept cas (comme le sanscrit), : nominatif, génitif,
datif, accusatif, instrumental, locatif et vocatif.
L'accent tonique
est systématique. Sa position varie en fonction du nombre et du cas des
mots.
Les verbes lituaniens
subissent une conjugaison complexe pour indiquer le temps, l'aspect, le
mode, la voix, la personne et le nombre. Le lituanien possède plusieurs
groupes de conjugaison verbale, chacun avec ses propres modèles de conjugaison.
En lituanien, le
substantif ne marque pas le genre neutre. On ne distingue pas les 3es
personnes du singulier, du duel et du pluriel. Le passif s'exprime
à l'aide de l'auxiliaire être. il existe une voix moyenne ou réflective,
qui se forme par un suffixe et un préfixe.
Dialectes lituaniens.
Le lituanien présente
plusieurs dialectes qui varient en fonction des régions géographiques
et des communautés linguistiques qui les parlent. Ces dialectes peuvent
varier en termes de prononciation, de vocabulaire, de grammaire et de syntaxe.
Bien que le haut-lituanien soit considéré comme le dialecte standard
et utilisé dans les domaines officiels, les autres dialectes restent importants
pour la culture et l'identité régionale des communautés qui les parlent.
• Dialecte
haut-lituanien (aukštaičių). - Le dialecte haut-lituanien
est parlé dans les régions du nord-est et du centre-est de la Lituanie,
ainsi que dans certaines parties de la Biélorussie
et de la Lettonie. Il est considéré comme le dialecte standard du lituanien
et est utilisé dans l'enseignement, les médias et la littérature. Il
intègre des éléments des autres dialectes pour représenter la diversité
linguistique du pays.
• Dialecte samogitien
(žemaičių) . - Le dialecte samogitien est parlé dans la région
occidentale de la Lituanie, connue sous le nom de Samogitie (Žemaitija).
• Dialecte bas-lituanien
(dzūkų). - Le dialecte bas-lituanien est parlé dans les régions
du sud-est de la Lituanie, principalement dans les régions de Dzūkija
et de Suvalkija. Il présente des similitudes avec le haut-lituanien, mais
il a également ses propres particularités linguistiques.
• Dialectes
divers. - En plus des principaux dialectes, il existe une variété
de dialectes locaux et régionaux à travers la Lituanie, qui peuvent différer
légèrement en fonction de leur emplacement géographique.
La littérature lituanienne.
La littérature
lituanienne remonte au Moyen Âge, avec des œuvres telles que le Lietuviškai
Kalbintojė (Lituanien) de Martynas Mažvydas, publié en 1547, considéré
comme le premier livre imprimé en lituanien. Une traduction de la Bible
à l'usage des paysans fut commencée en 1580 par Bredke, mais ne put être
achevée que longtemps après par une réunion de pasteurs, parmi lesquels
on cite Schwab, Schimmel, etc. Longtemps, la plupart des livres lituaniens
ont appartenu à la littérature religieuse. La production la plus importante
dans le genre profane est un poème sur les Saisons, composé au
XVIIIe siècle par Kristijonas Donelaitis,
considéré comme le père de la littérature lituanienne moderne.
Au XIXe
siècle, la littérature lituanienne a connu un renouveau nationaliste,
avec des écrivains tels que Simonas Daukantas et Antanas Baranauskas,
qui ont contribué à la préservation et à la revitalisation de la langue
et de la culture lituaniennes. Un recueil de Daïnos a été publié
par Rhesa à Koenigsberg
en 1818. On doit à Ostermeyer une Histoire littéraire, et à Hassenstein
une histoire de la Réformation. Au XXe
siècle, des écrivains comme Vincas Krėvė-Mickevičius, célèbre pour
ses œuvres épiques et folkloriques, Juozas Tumas-Vaižgantas et Justinas
Marcinkevičius ont continué à enrichir la littérature lituanienne de
leurs oeuvres, abordant des thèmes historiques, culturels et sociaux. |
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