| Dauphiné. - Ancienne province et grand gouvernement de France, entre celui de Bourgogne au Nord, le Piémont et la Savoie à l'Est. le gouvernement de Provence au Sud, le Comtat-Venaissin au Sud-Ouest et les gouvernements du Lyonnais et du Languedoc à l'Ouest. Capitale : Grenoble. On le divisait en Haut et Bas-Dauphiné. Le Haut-Dauphiné comprenait le Grésivaudan, le Royanez, les Baronnies, le Gapençois, l'Embrunois et le Briançonnais. Capitale : Grenoble. Le Bas-Dauphiné comprenait le Viennois, le Valentinois, le Tricastin et le Diois. Capitale : Vienne. Le Dauphiné s'étendait sur les actuels départements de l'Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes. Les Alpes le rendent très pittoresque, et les curiosités naturelles qu'on y remarque ont été appelées Merveilles du Dauphiné. Anciennement habité par les Allobroges, les Ségalaunes, les Tricastins, les Voconcex et les Caturiges, il fut conquis par César, compris d'abord dans la province Viennoise, puis dans la Narbnnaise ll, tomba au pouvoir des Bourguignons, auxquels les Francs l'enlevèrent en 634, et fit partie du second royaume de Bourgogne. Il en fut détaché par Guigues le Vieux, comte d'Albon, qui en fit une seigneurie indépendante vers 1044, et la légua à sort fils Guigues II. Guigues IV, dont le fils, Guigues V, porta le premier le titre de comte de Viennois, prit, vers l'an 1140, le surnom de Dauphin, que ses successeurs ont continué à porter. La dynastie de Guigues le Vieux s'éteignit en 1162 en Guigues V, dont la soeur, Béatrix, porta le Dauphiné dans la famille des ducs de Bourgogne. Avec Jean Ier, petit-fils de Guigues VI, fils de Béatrix et de Hugues de Bourgogne, finit cette seconde dynastie des souverains du Dauphiné. Anne, soeur de Jean, le porta à son mari, Humbert, baron de la Tour-du-Pin. En 1343, Humbert II, se voyant sans enfants, céda ses Etats à Philippe, duc d'Orléans, fils du roi de France.Philippe de Valois, les transporta l'année suivante à Jean, fils aîné de ce même roi, et, en 1349, à Charles, fils de Jean, et plus tard Charles V, le premier prince de la maison royale qui prit le titre de Dauphin, qu'ont porté depuis les fils aînés des rois de France; héritiers présomptifs de la couronne.
| Collectif (dir. René Favier), Nouvelle histoire du Dauphiné, Glénat, 2007. 9782723460187 25 siècles d’histoire du Dauphiné. Un beau livre illustré avec des documents iconographiques pour la plupart inédits et des textes à la portée de tous. La province du Dauphiné a constitué une principauté indépendante au début du Moyen Âge, puis une province du royaume de France du XIe au XVIIIe siècle avant d’être éclatée en 1790 entre trois départements et de survivre à travers ses « lieux de mémoire » (Vizille, la Grande Chartreuse, Saint-Antoine l’Abbaye, les Sept Merveilles, Bayard, Lesdiguières…) et l’activité des associations culturelles et patrimoniales qui en gardent la trace. Son territoire hétérogène (de la Meije aux basses plaines rhodaniennes, des confins humides de la Bresse aux portesdes terres provençales) ne favorisait pourtant pas une unité économique ou démographique, ni la formation d’une véritablement identité culturelle, mais la construction politique forte permit à cette province d’exister et de se développer. Contrairement aux autres ouvrages sur le Dauphiné publiés jusqu’à ce jour qui décrivent artificiellement le cadre territorial quelqu’en soit les époques, cette Nouvelle Histoire du Dauphiné explique de façon précise et détaillée la constitution de cette province, sa destinée jusqu’à son éclatement lors de la Révolution et la façon dont sa mémoire survit depuis le début du XIXe siècle. Faire le lien entre le passé et le présent, montrer comment les recompositions territoriales d’aujourd’hui se nourrissent de la mémoire du passé, tel est l’esprit de cet ouvrage. (couv.). | | |