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Narbonnaise,
Gallia Narbonensis ou Braccata, est le nom donné par
les Romains à la partie de la Gaule
transalpine dont la capitale était Narbo (Narbonne), et qui fut
soumise à leur domination antérieurement à César.
Elle s'étendait, du Nord au Sud, de la Lyonnaise à la Méditerranée
et aux Pyrénées, et, de l'Est à l'Ouest, des Alpes
à l'Aquitaine.
La Narbonensis , devenue sous Auguste
province romaine, forma sous Constantin
cinq des dix-sept provinces entre lesquelles la Gaule fut divisée
: 1° la Narbonaise Ire (partie du Languedoc);
2° la Narbonaise Ile (partie de la
Provence et du Dauphiné,
non contigue à la précédente); 3°la Viennoise;
4° les Alpes maritimes, et 5° les Alpes pennines et grecques.
Narbonaise
Ire , Narbonensis
prima.
Lorsque en 118 av. J.-C. les Romains eurent
conquis une partie de la Gaule celtique, ils
la désignèrent d'abord sous le nom de Province
romaine de la Gaule Transalpine et bientôt sous celui de Gallia
braccata, puis une colonie romaine
ayant été établie dans l'ancienne capitale des Volces
Tectosages, à laquelle on donna le nom de Narbo Martius (Narbonne),
lorsque cette ville fut devenue la métropole de la province (28
av. J.-C.), celle-ci prit le nom de Narbonnaise.
Elle s'étendait des Alpes à
la Garonne
et comprenait au IIIe siècle sept
colonies romaines et trente peuples auxquels avait été concédé
le droit latin. Elle fut démembrée
a la fin du IIIe ou au commencement du
IVe siècle, et la partie occidentale
s'arrêtant à l'Ardèche et au Rhône
retint seule le nom de Narbonnaise.
On lui donna à partir du règne
de Gratien le nom de Narbonnaise première
pour la distinguer d'une autre province de même nom créée
à cette époque. Elle comprenait les Volcae Tectosages et
Arecomici, les Bebryces, les Sardones, les Atacini, les Tolosates, les
Garites, les Lutevani et peut-être les Umbranici, répartis
en six cités : Civitas Narbonensium (Narbonne), métropole
de la Province, Tolosatium (Toulouse), Beterrensium
(Béziers), Nemausensium (Nîmes),
Lutevensium (Lodève) et Uceciensium
(Uzès). Ce territoire s'inscrirait aujourd'hui
dans les départements de l'Ariège,
des Pyrénées-Orientales,
de l'Aude,
du Gard,
de l'Ardèche,
de la Haute-Garonne, du Tarn
et de Tarn-et-Garonne.
Narbonaise
IIe ,
Narbonensis secunda.
L'empereur Gratien, à la fin du
IVe siècle, détacha de la
Viennoise la portion du Sud-Est, située au delà des Alpes
du Dauphiné, pour en former une province nouvelle qui prit le nom
de Narbonnaise seconde. Cette province comprit les Tricorii, les
Memini, les Albiaeci, les Reii Apollinares, les Vulgientes, les Salyi,
les Oxybii, les Suelteri, les Commoni, etc., répartis en sept cités
: Aquensium (Aix), métropole de
la province, Aptensium (Apt), Reiensium (Riez),
Foro juliensium (Fréjus), Vapincensium
(Gap), Segesterionum (Sisteron), Antipolitanorum
(Antibes). Cela correspondrait aujourd'hui
aux territoires des département du Var,
des Bouches-du-Rhône,
des Alpes de Haute-Provence
et des Hautes-Alpes.
Au Ve siècle,
les deux Narbonnaises furent comprises dans le vicariat des sept
provinces. (GE). |
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