| Correction, qualité du style, qui consiste à observer lés règles de la grammaire. Ces règles étant essentiellement variables d'une langue à une autre, et même d'un siècle à un autre dans une même langue, il s'ensuit que ce qui est correct à une époque et dans un pays ne l'est plus dans une autre contrée ou dans un autre temps. Les meilleurs écrivains français du XVIIe siècle, et surtout La Fontaine, présentent à chaque page des constructions qui, dans ce temps-là, n'étaient pas incorrectes, et que certains grammairiens modernes blâment comme contraires aux règles, mais blâment à tort, parce que ce sont des archaïsmes, et que l'on ne peut les reprocher à l'auteur comme des incorrections. Voltaire s'y est mépris quelquefois dans son commentaire sur Corneille. Tout ce que l'on peut dire, c'est que la correction est variable, et qu'elle suit toutes les modifications que le temps et l'usage font subir aux langues. On pèche contre la correction par le barbarisme et par le solécisme. (H. D.). |