| Concordance, terme de grammaire à peu près synonyme d'accord syntaxique. L'adjectif, dans la plupart des langues, concorde avec le substantif en genre et en nombre, dans quelques-unes en cas; le verbe, avec le sujet, en nombre et en personne. En grec, il y a, entre le relatif et son antécédent, concordance plus complète que dans les autres langues, puisqu'il peut, à certaines conditions, s'accorder avec lui en cas et non pas seulement en genre et en nombre. La concordance peut avoir lieu aussi entre les temps et les verbes de deux propositions; ainsi, il y a généralement concordance entre le présent et le futur de l'indicatif : « Je crois qu'il viendra»; entre l'imparfait et le conditionnel présent : « Je croyais qu'il viendrait. » Même concordance entre les temps de l'indicatif et ceux du subjonctif : « Je vous écris, je vous écrirai, afin que vous veniez. - Je leur écrivis, afin qu'ils n'oubliassent rien ». La concordance est quelquefois, en apparence du moins, négligée, comme dans le second de ces vers de Racine (Andromaque, I, 4) Hélas! on ne craint point qu'il venge un jour son père ; On craint qu'il n'essuyât les larmes de sa mère. L'imparfait essuyât est en concordance avec l'imparfait de la proposition conditionnelle sous-entendue : « S'il conservait la vie. » il n'y a pas plus d'incorrection dans ce vers que dans ce tour de phrase fort usité : « Je ne crois pas que vous fissiez une telle chose (si on vous en donnait l'ordre). » (P.). | |