Vidal-Lablache ca. 1910 | La Palestine est la partie méridionale de la contrée anciennement connue sous le nom de Terre de Canaan. Elle doit son nom aux Philistins, peuple très probablement originaire de Crète, qui en prirent possession sous le règne du Pharaon Ramsès III, 1300 ans avant J.-C. Mais vers la même époque un autre peuple commença à envahir la contrée, d'abord à l'est de la mer Morte, puis à l'ouest du Jourdain. Les étrangers lui donnaient le nom d'Hébreux, mais il s'appelait lui-même les Beni-Israël ou Israélites. Ils se divisaient en 12 tribus, 10 issues de Jacob et 2 de Joseph, et se groupaient en 4 familles d'après la descendance maternelle. La conquête mit deux ou trois siècles à se faire. Mais les anciens occupants du sol se maintinrent en partie, surtout au nord et près des côtes. Les Philistins firent plus d'une fois sentir la supériorité de leurs armes. L'arche sainte fut d'abord déposée à Silo, dans Ephraïm. Mais la tribu de Juda, qui devait donner son nom à la partie méridionale de la Palestine, ne tarda pas à acquérir la prépondérance. David, un judaïte, abandonna pourtant Hébron, capitale de la tribu, pour s'établir dans la forteresse de Sion, lorsqu'il en eut fait la conquête sur le peuple des Jébuséens. Ce point central et stratégique devint alors, sous le nom de Jérusalem, la métropole politique et religieuse du peuple d'Israël (1041). [On trouvera sur la carte, en caractères filiformes, les noms des villes fondées après l'avènement d'Hérode, 40 ans avant J.-C.]. (V.-L.). - | |