| Couverte, enduit émaillé qui recouvre les poteries. La connaissance de la couverte est nécessaire à l'archéologue pour déterminer l'origine et la date d'un vase. Les couvertes égyptiennes sont, en général, unies, régulières, grises, violettes, brunes, vertes, blanches, et bleu-turquoise. Tout le monde connaît la couverte noire et rougeâtre des vases étrusques et grecs. Lorsque le vase avait reçu une légère cuisson, les ouvriers le trempaient dans une couleur rougeâtre, et ils y appliquaient ensuite la couverte faite de la terre bolaire appelée manganesia vitriariorum. Quand elle était bien séchée, on y traçait à la pointe ces hardis dessins qui font notre admiration. Les porcelaines qui viennent d'Asie se reconnaissent encore à la couverte. La porcelaine dite truitée, à cause de la ressemblance de son enduit avec les écailles de la truite, et qui est la plus ancienne de la Chine, se reconnaît à sa couverte gercée et à sa pâte grise. Le comte de Lauraguais parvint, en 1766, à en faire une imitation parfaite. La porcelaine du Japon a une couverte plus blanche et moins bleuâtre que celle de la Chine, et est moins chargée d'ornements. La couverte glacée blanche et très belle distingue les produits modernes de la Chine. Celle qui est en véritable émail blanc et pur distingue le Japon chiné. Des découvertes récentes ont permis d'apprécier la glaçure parfois très remarquable des antiquités gallo-franques et gallo-romaines. L'industrie moderne est l'arrivée à fabriquer des produits qui ne le cèdent en rien à ceux de l'Antiquité. | |