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dans les beaux-arts |
Innombrables sont les peintures et les sculptures de toute époque représentant des baigneuses, ce sujet permettant à l'artiste de représenter la femme dépouillée de tout vêtement, et le nu, on le sait, étant la condition primitive de la sculpture. Toutefois, les statues antiques dans lesquelles nous sommes autorisés à voir des baigneuses portent le plus souvent un titre précis, tel que Vénus à la coquille, Nymphe sortant des eaux, etc. On connaît la Baigneuse d'Allegrain, élégante composition qui ne fait pas ombre à celle de Falconet, oeuvre spirituelle et de bonne école. Cette oeuvre de Falconet, exposée en 1757, a été reproduite à l'infini par le bronze. A une date plus rapprochée Julien a sculpté sa Nymphe à la chèvre, qui n'est autre qu'une baigneuse. Elle était destinée la laiterie de Rambouillet, et une eau vive, coulant aux pieds de la jeune femme explique le mouvement du pied et celui de la chèvre. Parmi les peintures, rappelons les Baigneuses de C. Poelenburg, Cette charmante composition s'intitule encore Femmes sortant du bain ou la Sortie du bain est l'un des meilleurs ouvrages de l'auteur. Poelenburg a représenté souvent le même sujet, notamment un autre tableau où l'on voit trois baigneuses sur les bords élevés d'une rivière, que traverse un pont de bois jeté des restes de constructions antiques. Les Baigneuses, par Courbet. Les Baigneuses de Courbet ont paru au Salon de 1853. Dans un vallon, où la lumière se glisse discrètement à travers le feuillage de quelques gros arbres et fait miroiter une flaque d'eau, au premier plan, deux femmes s'apprêtent à entrer dans le bain. Ce tableau, comme presque tous ceux de Courbet, a soulevé beaucoup de tempêtes : on a reproché très vivement à l'artiste d'avoir choisi des modèles peu faits pour charmer les yeux; mais les critiques les plus hostiles ont été forcés de reconnaître les qualités vraiment remarquables de l'exécution. Dans Les Baigneuses de Van Huysum (Louvre), des satyres se baignent avec des nymphes. Ces Baigneuses ont été gravées par Godefroy dans le Musée français, par Desault et Lenard dans le Musée Filhol. Les Baigneuses de Diaz ont été gravées dans l'Artiste par Esbens. Cinq femmes, à demi couvertes de draperies aux vives couleurs, sont groupées au bord d'une pièce d'eau. Ce tableau est une des oeuvres les plus fines, les plus lumineuses de Diaz. - La baigneuse, par Ingres. La Baigneuse, tableau de Ingres, a été exposée au Salon de 1855. C'est une femme de l'Orient, assise sur un lit de repos blanc, qu'éclaire une douce lumière tombant de haut. Cette figure est modelée avec une fermeté et une sscience peu communes, dans une gamme claire, puissante et tranquille, sans autre repoussoir qu'un rideau de couleur sombre, tendu à gauche de la toile. (NLI). |
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