Ambon

Deux ambons se trouvaient souvent dans une même église : l'un, à droite de l'édifice, du côté du midi, peur la lecture de l'épître; l'autre, à gauche, pour celle de l'évangile. A l'un des côtés de ce dernier, s'élevait une petite colonne servant de chandelier pour le cierge pascal. Les deux ambons existent dans les églises de Saint-Clément, de Saint-Laurent, et de Sainte-Marie-in-Cosmedin, à Rome.  Certaines églises en eurent
même trois.

Quand il n'y avait qu'un ambon, le diacre lisait l'épître d'un côté, le visage tourné vers l'autel, tandis qu'il lisait l'évangile de l'autre côté, le visage tourné vers les fidèles. Le plus ancien ambon, d'une date positive, se trouve dans l'église du Saint-Esprit, à Ravenne; il est du VI^e siècle. Le plus moderne est celui de l'église Saint-Pancrace, à Rome; il est de 1249. On en voit un, dans l'église Saint-Ambroise à Milan, qui est formé de deux tombeaux superposés. Quelquefois l'ambon était assez grand pour contenir un autel; il en était ainsi à Saint-Jean de Lyon, et on y disait la messe.

Le concile de Laodicée (Can. 15) place les chantres dans l'ambon; ce mot désigne ici l'espace occupé par le clergé inférieur, c'est-à-dire le choeur: proprement dit. Aussi, Saint Grégoire de Nazianze l'appelle le grand bema, par opposition à l'hieron bema, ou sanctuaire. Quand les dispositions architecturales changèrent, et que les sanctuaires agrandis furent réunis au choeur, l'ambon fut porté à la séparation du choeur et de la nef et devint Jubé. (B.).