L'alphabet phonétique
International (API) est un système de notation des sons de la parole
basé principalement sur l'alphabet latin. Il est utilisé
par les linguistes pour représenter les sons des langues du monde de manière
précise et standardisée. Chaque symbole API correspond à un seul son,
ce qui permet une transcription phonétique précise et cohérente.
L'alphabet phonétique
international est largement utilisé dans les domaines de la linguistique,
de la phonétique, de la traduction, de l'enseignement des langues et de
la transcription phonétique dans les dictionnaires. Il est également
utilisé dans les communications internationales où la précision de la
prononciation est cruciale, comme dans l'aviation et les opérations militaires.
Les catégories
de sons.
Les différentes
catégories de sons dans une langue peuvent être définies en fonction
de plusieurs critères articulatoires et phonologiques :
Lieu
d'articulation.
Le lieu d'articulation
correspond au lieu où le son est produit dans la bouche. Les principales
zones sont dites labiale, dentale, alvéolaire, palatale, vélare, uvulaire
et glottale.
Mode
d'articulation.
On parle de mode
d'articulation pour dire comment le son est produit en fonction de la manière
dont l'air est modifié lors de son passage à travers le tractus vocal.
Les modes d'articulation sont, notamment, les occlusives, les fricatives,
les affriquées, les nasales, les liquides et les approximantes.
Voisement.
Le voisement indique
si les cordes vocales vibrent ou non lors de la production du son. Les
sons peuvent être voisés (vibration des cordes vocales) ou non voisés
(pas de vibration des cordes vocales).
Caractéristiques
suprasegmentales.
On qualifie de suprasegmentales
les caractéristiques qui vont au-delà des sons individuels et incluent
des aspects tels que l'accent tonique, l'intonation, la longueur, la hauteur
et le rythme.
Phonation.
La phonation
est un concept qui se rapporte à manière dont les cordes vocales vibrent
pendant la production du son. Les types de phonation comprennent la phonation
modale,
la phonation creaky (craquante), la phonation sifflante et d'autres
types spécifiques de vibrations des cordes vocales.
Aspects
temporels.
On considère ici
des paramètres tels que la durée des sons et des intervalles entre les
sons, qui peuvent varier en fonction du contexte linguistique et phonologique.
Degré
d'ouverture ou de fermeture de la bouche.
Les voyelles peuvent
être classées en fonction de la hauteur de la langue et de l'ouverture
de la bouche, allant de fermée à ouverte.
Articulations
spécifiques.
Certains sons peuvent
impliquer des articulations particulières, telles que la nasalisation,
la labialisation, la palatalisation et d'autres modifications qui affectent
la production du son.
Barres
obliques et crochets.
En phonétique et
en phonologie, les symboles "//" et "[]" sont utilisés pour encadrer des
éléments spécifiques. Les barres obliques encadrent ordinairement les
phonèmes, qui sont des entités abstraites représentant les sons porteurs
de sens dans une langue. Les crochets encadrent pour leur part
les réalisations concrètes des phonèmes. Un phonème donné peut être
réalisé (prononcé) de différentes façons sans que le sens du mot dans
lequel il apparaît soit modifié. Cela peut se voir, en français, par
exemple dans la prononciation du /r/ qui peut être prononcé de façon
standard [ʁ] ou roulé [R] dans certaines variantes
régionales. Les réalisations différentes d'un phonème apparaissent
aussi couramment du fait de la proximité avec un autre phonème dans le
mot.
Note : Dans les paragraphes
qui suivent, un même symbole peut figurer dans plusieurs catégories,
selon le trait du phonème sur lequel on se focalise.
Consonnes
Consonnes pulmoniques.
Les consonnes pulmoniques
sont celles produites par l'air expiré des poumons. Voici quelques exemples
de symboles API couramment utilisés. Il représentent les sons de base,
mais il existe des variantes et des nuances dans la prononciation de ces
consonnes en fonction des langues et des dialectes.
Consonnes
occlusives.
Les consonnes occlusives
sont produites en bloquant complètement le flux d'air à un point dans
la cavité buccale, puis en le relâchant soudainement. Pendant l'occlusion,
il n'y a pas de flux d'air.
[p] - la consonne
occlusive bilabiale sourde, comme dans "patte".
[b] - la consonne
occlusive bilabiale voisée, comme dans "bateau".
[t] - la consonne
occlusive alvéolaire sourde, comme dans "table", "tarte".
[d] - la consonne
occlusive alvéolaire voisée, comme dans "dame", "dard".
[k] - la consonne
occlusive vélaire sourde, comme dans "clé", 'coup".
[g] - la consonne
occlusive vélaire voisée, comme dans "gare", "gros".
Consonnes
nasales.
Les consonnes nasales
sont un sous-type de consonnes occlusives, car elles sont également produites
en bloquant complètement le flux d'air par la bouche, mais en permettant
simultanément à l'air de passer par le nez.
[m] - la consonne
nasale bilabiale voisée, comme dans "mur", "maison".
[n] - la consonne
nasale alvéolaire, comme dans le mot italien "nido".
[ɲ] - la consonne
nasale palatale voisée, comme dans "agneau".
[ŋ] - la
consonne nasale vélaire voisée, comme dans "parking".
Consonnes
fricatives.
Les consonnes fricatives
sont produites en resserrant l'ouverture dans la cavité buccale, permettant
à l'air de passer à travers un canal étroit, ce qui crée un bruit de
friction.
[f] - la consonne
fricative labiodentale sourde, comme dans "feu".
[v] - la consonne
fricative labiodentale voisée, comme dans "veau".
[s] - la consonne
fricative alvéolaire sourde, comme dans "souris", "soleil".
[z] - la consonne
fricative alvéolaire voisée, comme dans "zoo", "zéro".
[ʃ] - la consonne
fricative postalvéolaire sourde, comme dans "champ", "chaise".
['] - la consonne
fricative postalvéolaire voisée, comme dans "genre", "jaune".
[ʁ] - la consonne
fricative uvulaire voisée, comme dans "riz", "barre" (c'est la réalisation
la plus courante du /r/ en français).
Consonnes
liquides.
Les consonnes liquides
sont un groupe de consonnes qui ont une articulation vocale relativement
fluide et qui peuvent être considérées comme ayant une certaine sonorité
vocale et offrant une possibilité de transition en douceur vers les voyelles
environnantes. Elles occupent une place intermédiaire entre les occlusives
et les fricatives, ayant une constriction moins serrée que les fricatives
mais une constriction plus prononcée que les voyelles. En raison de leur
articulation flexible, elles peuvent souvent être sujettes à des variations
considérables d'une langue à l'autre et même au sein d'un même dialecte.
Les deux principaux types de consonnes liquides sont les consonnes liquides
latérales et les consonnes liquides centrales. Les premières sont produites
en permettant à l'air de passer librement sur un côté de la langue tout
en bloquant partiellement l'autre côté. Cela crée une configuration
où l'air peut passer le long de la langue, mais est bloqué sur les côtés.
Les secondes sont produites en permettant à l'air de passer relativement
librement à travers le centre de la cavité buccale, sans créer de turbulence
significative comme dans les fricatives.
[l] - la consonne
latérale alvéolaire, comme dans "lune", "lait".
[ɬ] - comme dans
le gallois "llan" (un son absent en français standard).
[ɹ] - la consonne
rhotique alvéolaire (ou post-alvéolaire), comme dans "red", en anglais.
Consonnes
vibrantes.
Les consonnes vibrantes
sont produites en permettant aux organes articulatoires, généralement
la pointe de la langue (consonne apicale) ou la luette (consonne uvulaire),
de vibrer rapidement contre un autre point dans la cavité buccale. Il
existe deux types principaux : les consonnes vibrantes simples (un seul
tapement) et les consonnes vibrantes multiples ou roulées (vibrations
prolongées).
[R]
- la consonne roulée uvulaire voisée, "r" dans des variantes régionales
du français.
[r] - la consonne
roulée alvéolaire voisée, comme dans l'espagnol "perro" ( = chien).
[ɾ] - la consonne
battue alvéolaire sonore, comme dans l'espagnol "pero" (= mais).
Consonnes additionnelles.
On rangera ici d'autres
consonnes pulmoniques, mais qui ont des lieux d'articulation inhabituels
par rapport aux sons plus courants comme les occlusives bilabiales (/p/,
/b/), dentales (/t/, /d/) ou vélaires (/k/, /g/), elles sont toujours
produites par le flux d'air expiré des poumons.
Consonnes
affriquées et doubles articulations.
Les affriquées
sont des consonnes qui commencent comme des occlusives (comme /t/ ou /d/)
et se terminent comme des fricatives (comme /tʃ/ ou /d'/). Les doubles
articulations se produisent lorsque deux points d'articulation sont activés
simultanément pour produire une seule consonne. Symbole :
[◌͡◌].
[t͡ʃ] - affriquée
alvéolo-palatale sourde (comme dans "ch" en anglais "church").
[d͡'] - affriquée
alvéolo-palatale voisée (comme dans "j" en anglais "judge").
[k͡p] - occlusive
labio-vélaire sourde (utilisée dans certaines langues africaines).
[ɡ͡b] - occlusive
labio-vélaire voisée (utilisée dans certaines langues africaines).
Consonnes
rétroflexes.
Les consonnes rétroflexes
sont articulées en courbant ou en rétractant la langue vers l'arrière
de la cavité buccale, souvent avec la pointe de la langue près ou contre
le palais mou. Elles sont souvent rencontrées dans les langues indo-aryennes
et dravidiennes, ainsi que dans certaines langues amérindiennes et australiennes.
[ʈ] - occlusive
rétroflexe sourde (comme dans certaines langues dravidiennes).
[ɖ] - occlusive
rétroflexe voisée.
[ʂ] - fricative
rétroflexe sourde.
[ʐ] - fricative
rétroflexe voisée.
[ɳ] - nasale
rétroflexe.
Consonnes
uvulaires.
Les consonnes uvulaires
sont des variantes de consonnes appartenant à des types vus précédemment.
Elles sont articulées en rapprochant ou en touchant le dos de la langue
au niveau du voile du palais ou de l'uvule. Elles sont relativement rares
dans les langues du monde, mais on les trouve dans des langues comme l'arabe,
le français et l'allemand.
[q] - occlusive uvulaire
sourde.
[ɢ] - occlusive
uvulaire voisée.
[ʀ] - vibrante
uvulaire (comme dans certains accents du français).
[χ] - fricative
uvulaire sourde.
[ʁ] - fricative
uvulaire voisée.
Consonnes
pharyngales.
Les consonnes pharyngales
sont articulées en utilisant la paroi postérieure de la gorge (le pharynx)
comme lieu d'articulation. Elles sont rares dans les langues du monde,
mais elles sont présentes dans certaines langues sémitiques, telles que
l'arabe.
[ʕ] - fricative
pharyngale voisée.
[ħ] - fricative
pharyngale sourde.
Consonnes
épiglottales.
Les consonnes épiglottales
sont articulées en utilisant l'épiglotte, une petite cartilage à la
base de la langue, comme lieu d'articulation. Elles sont très rares et
sont principalement présentes dans quelques langues caucasiennes, telles
que l'houzoule.
[ʡ] - occlusive
épiglottale.
[ʜ] - fricative
épiglottale sourde.
[ʢ] - fricative
épiglottale voisée.
Consonnes non
pulmoniques.
Les consonnes non
pulmonaires sont produites sans l'utilisation de l'air expiré des poumons
et proviennent d'autres mécanismes de production sonore dans le tractus
vocal. Elles incluent les clics, les éjectives et les implosives :
Clics.
Les clics sont produits
en créant une poche d'air entre deux points de contact dans la bouche,
puis en relâchant soudainement ce contact. Ils sont particulièrement
présents dans les langues d'Afrique australe, comme les langues
khoisan et certaines langues bantoues.
Quelques exemples de clics :
[ʘ] - Clic bilabial.
[ǀ] - Clic dental.
[ǃ] - Clic postalvéolaire.
[ǂ] - Clic palatal.
[ǁ] - Clic latéral.
Éjectives.
Les éjectives sont
produites par la fermeture de la glotte et l'élévation de celle-ci, créant
une pression qui expulse l'air lorsqu'un articulé est relâché. Les éjectives
sont marquées par une apostrophe [ʼ] après le symbole de la consonne.
Voici quelques exemples :
[pʼ] - Éjective
bilabiale.
[tʼ] - Éjective
alvéolaire.
[kʼ] - Éjective
vélaire.
[sʼ] - Éjective
alvéolaire fricative.
Implosives.
Les implosives sont
produites en abaissant la glotte, ce qui entraîne une pression d'air négative
dans la bouche, souvent accompagnée d'une fermeture partielle des cordes
vocales. Les implosives sont représentées par une petite boucle ou crochet
à droite du symbole de la consonne. Quelques exemples :
[ɓ] - Implosive
bilabiale voisée.
[ɗ] - Implosive
alvéolaire voisée.
[ʄ] - Implosive
palatale voisée.
[ɠ] - Implosive
vélaire voisée.
[ʛ] - Implosive
uvulaire voisée.
Consonnes approximantes.
Semi-voyelles, semi-consonnes.
Les consonnes approximantes
(semi-voyelles, semi-consonnes) sont des sons qui se situent quelque part
entre les voyelles et les consonnes. Elles sont produites en permettant
à l'air de passer relativement librement à travers la cavité buccale
avec un léger constriction. Elles sont moins restreintes que les fricatives
et ne créent pas de turbulence significative.
[j] - la consonne
semi-voyelle palatale est la semi-voyelle la plus courante dans de nombreuses
langues. Elle est souvent représentée par le son du "y" en français,
comme dans les mots "yeux" ou "paille".
[w] - la consonne
semi-voyelle labio-vélaire, comme dans "oui", "week-end".
[ɹ] comme dans l'anglais
"red". (Peut aussi être considérée comme une liquide, V. ci-dessus).
[ɥ] comme dans les
mots "nuage" ou "puits".
Voyelles
Les voyelles sont classées
en fonction de la position de la langue (hauteur et avancée/reculée)
et de la forme des lèvres (arrondies ou non arrondies), ce qui correspond
à leur palce dans le triangle vocalique.
Le
triangle vocalique est un diagramme utilisé en phonétique pour représenter
les voyelles en fonction de leurs positions dans la cavité buccale. Chaque
angle du triangle représente un point extrême de la gamme des voyelles.
Les axes principaux sont la hauteur, l'avancement (ou rétractation) et
la rondeur des lèvres.
+ L'axe
de hauteur va des voyelles basses (en bas du triangle) aux voyelles
hautes (en haut du triangle). Les voyelles hautes sont produites avec la
langue placée plus haut dans la cavité buccale, tandis que les voyelles
basses sont produites avec la langue plus basse.
+ L'axe d'avancement
(ou derétractation) représente la position horizontale des voyelles
dans la cavité buccale, allant des voyelles antérieures (à gauche du
triangle) aux voyelles postérieures (à droite). Les voyelles antérieures
sont produites avec la langue placée vers l'avant de la bouche, tandis
que les voyelles postérieures sont produites avec la langue plus vers
l'arrière.
+ L'axe de rondeur
des lèvres rend compte du fait que les lèvres sont arrondies ou non
lors de la production des voyelles. Les voyelles arrondies sont produites
avec les lèvres arrondies, tandis que les voyelles non arrondies sont
produites avec les lèvres étirées ou plates.
En combinant ces trois
axes, le triangle vocalique permet de représenter graphiquement la position
de toutes les voyelles possibles dans la cavité buccale. Il est utile
pour comparer les systèmes vocaliques entre les langues, pour comprendre
les changements de voyelles dans les langues au fil du temps, et pour analyser
les variations dialectales des voyelles au sein d'une langue donnée.
Voyelles antérieures.
Les voyelles antérieures
sont un groupe de voyelles produites avec la partie antérieure de la langue
placée relativement près de l'avant de la cavité buccale lors de leur
articulation : la langue est rapprochée de la partie avant de la bouche,
près des dents ou du palais alvéolaire, lors de la production de ces
sons. La position antérieure de la langue contribue à la qualité sonore
et à la distinction entre ces sons dans les langues qui les utilisent.
Voyelles
fermées (hautes).
[i] - "i" tendu,
comme dans "si".
[y] - comme dans
"lune".
Voyelles
mi-fermées.
[e] - "é"
fermé, comme dans "été"
[ø] - comme dans
"peur" (en certains accents).
Voyelles
mi-ouvertes.
[ɛ] - "è" ouvert,
comme dans "mère".
[œ] - comme dans
"soeur", "peu".
Voyelles centrales.
Les voyelles centrales
sont un groupe de voyelles produites lorsque la partie centrale de la langue
est placée dans une position relativement neutre dans la cavité buccale
lors de leur articulation, ce qui crée une résonance et une qualité
sonore distinctes. Elles sont souvent utilisées pour des sons non accentués
dans de nombreuses langues et peuvent avoir une variabilité considérable
en termes de prononciation précise en fonction du contexte linguistique
et de l'accent régional.
Voyelles
fermées.
[ɨ] - une voyelle
fermée centrale non arrondie (rare).
Voyelles
mi-fermées.
[ɘ] - une voyelle
mi-fermée centrale non arrondie.
[ɵ] - une voyelle
mi-fermée centrale arrondie.
Voyelles
mi-ouvertes.
[ɜ] - une voyelle
mi-ouverte centrale non arrondie.
[ɞ] - une voyelle
mi-ouverte centrale arrondie.
Voyelles
ouvertes.
[a] - comme dans
"lame", "chat", "pastel".
[ɶ] - une voyelle
ouverte centrale arrondie (très rare).
Voyelles postérieures.
Les voyelles postérieures
sont un groupe de voyelles produites lorsque la partie arrière de la langue
est placée dans une position relativement proche de l'arrière de la cavité
buccale lors de leur articulation, ce qui crée une résonance et une qualité
sonore distinctes. Elles sont souvent utilisées dans de nombreuses langues
pour distinguer les sons de manière significative, et elles peuvent varier
en termes de prononciation précise en fonction du contexte linguistique
et de l'accent régional.
Voyelles
fermées.
[u] - "u" tendu,
comme dans "nous", "roue".
[ɯ] - une voyelle
fermée postérieure non arrondie (rare).
Voyelles
mi-fermées.
[o] - "o" fermé,
comme dans "eau".
[ɤ] - une voyelle
mi-fermée postérieure non arrondie.
Voyelles
mi-ouvertes.
[ɔ] - "o"
ouvert, comme dans "corps", "port".
[ʌ] - comme dans
"but" en anglais britannique.
Voyelles
ouvertes.
[ɑ] - comme dans
"pâte".
['] - comme dans
"pot" en anglais britannique.
Voyelles nasales.
Les voyelles nasales
sont un type de voyelles dans lesquelles l'air passe simultanément par
la cavité buccale et par le nez lors de leur production. Dans la production
des voyelles nasales, le voile du palais est abaissé, permettant à l'air
de passer par le nez tout en continuant à sortir par la bouche. Les voyelles
nasales sont courantes dans de nombreuses langues du monde et sont souvent
utilisées pour distinguer les mots et les significations. Par exemple,
en français, la différence entre "bonne" (oral) et "bon" (nasal) est
due à la nasalisation de la voyelle. Dans l'APi, la nasalisation est symbolisée
par un tilde (~) au-dessus du symbole de la voyelle.
[ɑ̃] - comme dans
le mort français "sans", "vent", ou le mot portugais "são".
[ɛ̃] - comme dans
"pain".
[ɔ̃] - comme dans
"pont", "rond".
Autres voyelles.
[ɪ] - voyelle fermée
antérieure relâchée non arrondie (comme dans "bit" en anglais).
[ʊ] - voyelle fermée
postérieure relâchée arrondie (comme dans "foot" en anglais).
[ʏ] - voyelle fermée
antérieure relâchée arrondie.
[ɐ] - voyelle ouverte
centrale non arrondie (comme dans "about" en anglais australien).
[ɘ] - voyelle mi-fermée
centrale non arrondie.
[ɜ] - voyelle mi-ouverte
centrale non arrondie.
[ɞ] - voyelle mi-ouverte
centrale arrondie.
Diacritiques
Les signes diacritiques
fournissent des informations supplémentaires sur la prononciation, comme
les variations de ton, d'accent, de longueur, de nasalisation, ou d'autres
aspects articulatoires. (On utilisera partfois ci-dessous le cercle en
pointillé ◌ pour indiquer l'emplacement d'une lettre variable).
Diacritiques de
voisement.
Les
diacritiques de voisement indiquent des variations dans la vibration des
cordes vocales pendant la production des sons. Ils sont particulièrement
utiles pour transcrire des sons dans des environnements phonétiques où
les caractéristiques de voisement changent (en raison de l'assimilation,
par exemple).
Sons
voisés.
Le voisé (◌̬)
est un son produit avec vibration des cordes vocales. Dans certains contextes,
une consonne sourde peut devenir voisée sous l'influence de sons adjacents.
Exemple : [s̬] :
un /s/ qui est partiellement ou complètement voisée, comme dans certains
dialectes ou environnements phonétiques où la consonne normalement sourde
devient voisée; en français, [s̬] le /s/ peut devenir partiellement
voisée entre deux sons voisés, comme dans un mot comme "absurde".
Sons
non voisés.
Le non voisé, symbolisé
par un petit cercle (◦) souscrit (◌̥) est un son produit sans
vibration des cordes vocales. Une consonne sonore peut devenir sourde en
fin de mot ou dans des environnements où elle est influencée par des
sons sourds adjacents.
Exemples : [d̥]
: un /d/ qui est partiellement ou complètement dévoisée, comme dans
certains contextes où la consonne normalement sonore devient sourde (comme
le /d/ de "adieu" [ad̥jø]); [b̥] dans un mot comme "subtropical", correspond
à la réalisation du /b/, qui devient partiellement ou complètement sourd
sous l'influence de la consonne sourde suivante; même remarque pour le
son [n̥], réalisant le /n/ de "pneumatique", ou en en anglais américain
dans la prononciation de "button" [ˈbʌtn̥].
N.
B. Le voisement n'est pas toujours indiqué par un signe diacritique. Certaines
consonnes sont déjà symbolisées de façon différente selon qu'elles
sont voisées ou non voisées, formant ainsi des paires (consonne voisée,
consonne non voisée). Exemples :
Consonne
voisée
|
Consonne
non voisée
|
/b/
|
/p/
|
/d/
|
/t/
|
/g/
|
/k/
|
/z/
|
/s/
|
/v/
|
/f/
|
/'/,
comme dans journal
|
/ʃ/,
comme dans cheval
|
Diacritiques de
centralisation.
Les diacritiques
de centralisation sont utilisés pour indiquer que la prononciation d'une
voyelle se rapproche de la position centrale de l'espace vocalique.
Centralisation.
Dans la centralisation
(◌̈), la voyelle est articulée plus près de la position centrale.
Exemples :
[ë] : un /e/ centralisé; [ö] : un /o/ centralisé.
Avancement.
Dans l'avancement,
symbolisé par un petit signe plus (+) souscrit (◌̟), la voyelle est
articulée plus vers l'avant.
Exemples : [u̟]
: un /u/ avancé; [o̟] : un /o/ avancé.
Rétractation.
Dans la rétractation,
symbolisée par un petit signe moins (-) souscrit (◌̠), le son
est articulé davantage vers l'arrière, par rapport à l'articulation
normale.
Exemples : [i̠]
: un /i/ rétracté; [e̠] : un /e/ rétracté; [d̠] : un /d/ rétracté;
[s̠], comme le /s/ de "cercle" [s̠ɛʁkl].
Diacritiques de
coarticulation.
Les diacritiques
de coarticulation indiquent les effets d'influence mutuelle entre sons
adjacents.
Labialisation.
La labialisation,
symbolisée par un w en exposant (◌ʷ), correspond à la prononciation
d'une onsonne en arrondissant les lèvres.
Par exemple :
[kʷ] , un /k/ labialisé et voisé , comme dans le mot "quick" en anglais,
ou comme dans certaines façon de prononcer "quoi" en français.
Palatalisation.
La palatisation
est indiquée par un petit j en exposant (◌ʲ). Elle correspond à la
prononciation d'une consonne avec une élévation de la langue vers le
palais dur.
Par exemple, le /t/
palatisé et non voisé en russe [tʲ], qui se rencontre
aussi dans certaines prononciations de mots comme "tu" en français.
Vélarisation.
Les consonnes vélarisées,
indiqués par un petit gamma en exposant (◌ˠ) sont des consonnes
prononcéesest prononcée avec une élévation de la langue vers le voile
du palais.
Par exemple, le /t/
vélarisé en irlandais : [tˠ].
Pharyngalisation.
Indiqué par un
petit "ʕ" en exposant (◌ˤ). Cela signifie que la consonne est prononcée
avec une constriction du pharynx.
Par exemple :
[tˤ], un /t/ pharyngalisé en arabe.
Nasalisation.
Indiqué par un
tilde au-dessus du symbole (◌̃). Cela signifie que l'air passe par le
nez.
Exemples : [ã],
un /a/ nasalisé, comme dans "sans" [sɑ̃]; [ɛ̃], comme dans "pain"
[pɛ̃]; ou encore [œ̃], comme dans "parfum" [paʁ.fœ].
Dentalisation.
Les consonnes dentales
sont signalées par le pontet souscrit " ̪ ", ([◌̪]) :
Exemples : [t̪],
comme le [t̪] dans l'espagnol "taza". [n̪], consonne nasale dentale voiséequi
correspond à la prononciation du /n/ en français, comme dans "nul".
Latéralisation.
Dans la latéralisation
(◌ˡ), la consonne est articulée avec un flux d'air latéral.
Exemple : [dˡ]
: un /d/ latéralisé.
Diacritiques de
hauteur de la voyelle.
Les hauteurs des
voyelles dans une même langue, qui peuvent être liées à des différences
phonologiques ou à des variations dialectales, sont transcrit à l'aide
de diacritiques particuliers (̝, ̞, ̘, ̙, ̘̥,
etc.). Ceux-ci indiquent la position verticale de la langue lors de l'articulation
de la voyelle. Par exemple, une voyelle "e" peut être prononcée plus
haute ou plus basse dans différentes langues ou dans des contextes linguistiques
spécifiques.
Ex. : [e̝] - voyelle
élevée (voyelle légèrement plus fermée); [e̞] - voyelle abaissée
(voyelle légèrement plus ouverte).
Hauteur
basse.
Les sons de hauteur
basse sont souvent transcrits sans diacritique. Par exemple, la voyelle
"a" dans "patte" serait simplement notée /a/.
Hauteur
moyenne.
Les sons de hauteur
moyenne peuvent être indiqués à l'aide du diacritique "̞"
placé au-dessous du symbole de la voyelle. Par exemple, la voyelle "e"
moyenne dans "été" pourrait être notée /e̞/.
Hauteur
haute.
Les sons de hauteur
haute peuvent être indiqués à l'aide du diacritique "̝"
placé au-dessus du symbole de la voyelle. Par exemple, la voyelle "i"
haute dans "si" pourrait être notée /i̝/.
Hauteur
extra-haute.
Pour les sons de
hauteur extra-haute, le diacritique "˔" (flèche
vers le haut) est parfois utilisé, placé au-dessus du symbole de la voyelle.
Par exemple, la voyelle "u" extra-haute dans "lune" pourrait être notée
/u˔/.
Variations de
hauteur et contours intonatifs.
Variation
de hauteur.
[↑] - montée
de la hauteur (indiquant une intonation ascendante).
[↓] - descente
de la hauteur (indiquant une intonation descendante).
Contours
intonatifs.
- montée (intonation montante, souvent à la fin d'une question).
- descente (intonation descendante, souvent à la fin d'une déclaration).
Diacritiques pour
les tons.
Les tons sont des
variations de la hauteur relative de la voix. Les diacritiques de tons
sont placés directement au-dessus ou au-dessous des voyelles pour indiquer
la hauteur tonale relative :
Exemples : [e̋]
pour un ton très élevé; [é] pour un ton élevé; [ē] pour un ton moyen;
[è] pour un ton bas; [ȅ] pour un ton très bas; [ě] pour un ton montant
(de bas à haut); [ê] pour un ton descendant (de haut à bas). Autres
contours de ton : haut-moyen-bas : [e̋ê]; Bas-moyen-haut : [ȅě].
Dans certaines langues
les tons peuvent correspondre à des pronciations différentes d'un même,
traduisant pa exemple des intentions différentes (comme en français,
par exemple, le ton interrogatif, exclamatif, neutre, etc.). Dans les langues
dites tonales, les tons changent la signification du mot (ou, plutôt,
renvoient à des mots différents), comme en thaï, en vietnamien,
en yoruba, en mandarin (V. plus bas l'exemple classique des mots : [ma̋],
[má], [mā], [mà], [mà̏]).
Diacritiques de
fermeture de la glotte (modes de phonation divers).
Voix
craquée.
La voix craquée
( creaky voice) ou friture vocale (vocal fry), symbolisée
par un tilde souscrit (◌̰) correspond à une laryngalisation.
Les cordes vocales vibrent de manière irrégulière, souvent produisant
un son "craqué" ou "tendu". Une manière très "mode californienne" de
parler l'américain...
Exemples : [a̰],
[ḛ], [b̰].
La
voix glottalisé.
La voix glottalisée
(glottalized voice) est représentée par le même diacritique (◌̰)
ou par une apostrophe après la consonne (◌ʼ) pour indiquer une consonne
éjective (comme [tʼ], [kʼ]). La glottalisation implique une fermeture
partielle ou complète des cordes vocales pendant la production du son,
donnant une qualité plus tendue ou "éjectée" à la consonne.
Voix
murmurée.
La voix murmurée
(breathy voice) est indiquée par deux points souscrits (◌̤).
Dans ce cas, les cordes vocales vibrent légèrement mais il y a un souffle
d'air audible accompagnant la vibration.
Exemples : [a̤],
[e̤], [b̤].
Implosives
et consonnes glottales.
Bien que les implosives
ne soient pas marquées par un diacritique spécifique mais plutôt par
des lettres modifiées (comme [ɓ], [ɗ], [ɠ]), elles impliquent également
une fermeture de la glotte suivie d'un relâchement avec une dépression
du larynx.
Parmi les sons produits
directement par la glotte, on peut signaler la consonne occlusive glottale
/ʔ/, qui se présente comme le coup de glotte dans l'anglais "uh-oh".
Diacritiques divers.
Diacritiques
de rhotacisation.
[ɚ] - voyelle rhotacisée
(comme le [ɚ] dans "butter" en anglais américain).
Diacritiques
de syllabicité.
La syllabicité
se réfère à la capacité d'un son à constituer le noyau d'une syllabe.
Les noyaux de syllabes sont généralement des voyelles, mais dans certaines
langues, certaines consonnes peuvent également être syllabiques. Autrement
dit, les consonnes syllabiques forment des syllabes sans voyelle dans la
structure syllabique. Elles sont parfois représentées par un "e muet"
([ə]). Elle peuvent aussi être translittérées par un signe diacritique,
comme la cédille (¸) :
Exemples : [n̩]
- consonne syllabique que l'on a par exemple avec le [n] dans "button"
en anglais américain; [m̩] dans le mot " rhythm" [ˈriðm̩] ; [ļ] dans
"bottle" [ˈb'tļ]. En tchèque : le /r/ est syllabique dans des mots
comme "krk" (= cou), etc.
Relâchement.
Exemple : [t̚]
- consonne sans relâchement audible, comme le [t̚] final dans "cat".
Rétroflexion.
Le symbole [ ɻ̩
] est utilisé pour indiquer une consonne rétroflexe avec une qualité
syllabique.
Ex : [ ʈʰɻ̩ ].
Syllabicité.
Le symbole [.] indique
une division syllabique explicite (utile dans des transcriptions détaillées
pour montrer la structure syllabique).
Tension.
La tension (ou la
distinction entre voyelles tendues et relâchées) décrit la qualité
musculaire de l'articulation des voyelles. Les voyelles tendues (ou fermées)
sont produites avec une plus grande tension musculaire et généralement
avec une durée plus longue que les voyelles relâchées (ou ouvertes).
[ˈ] et [ˌ] peuvent
être utilisés pour montrer un accent ou une tension accentuée sur une
syllabe.
Semi-voyelle.
[i̯] - semi-voyelle
ou voyelle non syllabique
Suprasegmentaux
Les signes suprasegmentaux,
qui peuvent être vus comme des diacritiques particuliers, sont utilisés
pour indiquer des caractéristiques de la parole qui vont au-delà des
sons individuels (consonnes et voyelles). Ils conscernent des éléments
tels que l'accentuation, la longueur et la pause, l'intonation, le ton,
et le rythme de la parole.
L'accentuation.
Accent
tonique.
L'accent tonique
est le stress relatif accordé à une syllabe dans un mot ou une phrase.
Il implique une augmentation de l'intensité, de la durée ou de la hauteur
de la voix sur cette syllabe par rapport aux autres syllabes. Dans certaines
langues, comme le français, l'accent tonique est relativement faible et
varie selon le contexte.
Symbole [ˈ]
- accent primaire (comme dans "record" en anglais américain [ˈrɛkərd]
pour le nom).
Accent
secondaire.
L'accent secondaire
est un stress supplémentaire accordé à une syllabe dans un mot ou une
phrase, mais avec moins d'intensité que l'accent principal. Dans de nombreuses
langues, l'accent secondaire peut apparaître dans des mots polysyllabiques
ou dans des groupes de mots.
Symbole [ˌ] - accent
secondaire (comme dans "pronunciation" [prəˌnʌnsiˈeɪʃən]).
Longueur.
La longueur d'un
son correspond à la durée relative d'un segment de parole, comme une
voyelle, une consonne ou une syllabe. Les variations de longueur des sons
sont indiquées à l'aide de signes suprasegmentaux ou de diacritiques
spécifiques. Ces signes sont principalement employés pour les voyelles,
mais dans certaines langues, comme le japonais, la longueur des consonnes
peut également être pertinente et être transcrite en utilisant des similaires
similaires.
Voyelles
courtes.
Les voyelles courtes
sont généralement représentées sans diacritique. Par exemple, la voyelle
"a" dans "chat" est simplement notée /a/. Mais la briéveté (ou extra-briéveté)
peut aussi être indiquée par le symbole " ̆ "
Ex. : ɪ̆
représente une voyelle i ultra-courte, comme dans [bɪ̆t] (le "i" dans
"bit"); ʊ̆ représente une voyelle u ultra-courte comme dans [sʊ̆n]
(le "u" dans "sun"). En français, on peut aussi trouver des voyelles ultra-courtes
dans des mots comme "un" (/œ̃/) et "inutile" (/inytɪl/).
Voyelles
longues.
Les voyelles longues
sont souvent indiquées à l'aide du signe "ː" (deux points) placé après
le symbole de la voyelle.
Ex. : la voyelle
/a/ longue dans "pâte" peut être notée [aː]; en anglais britannique,
les voyelles longues sont fréquentses, comme, par exemple, dans "feet"
([fiːt]).
La transcription
de la demi-longueur (longueur moyenne) utilise le symbole "ˑ", placé
après le symbole de la voyelle. Elle n'est pas courante.
Ex : [aˑ]
pour une voyelle légèrement allongée.
Diphtongues.
Les diphtongues,
qui sont des voyelles qui glissent d'un son à un autre, peuvent également
avoir des variations de longueur. Dans ce cas, le diacritique de longueur
est placé après le deuxième son de la diphtongue.
Lettres tonales.
Les lettres tonales
sont utilisées pour indiquer des tons de manière plus explicite et sont
souvent placées avant ou après la syllabe.
[˥] représente
le ton le plus haut dans un système donné.
[˦] représente
un ton haut-médian. Il est généralement situé entre le ton haut et
le ton moyen.
[˧] représente
le ton moyen. Il est souvent utilisé pour indiquer un ton neutre ou non
marqué.
[˨] : représente
un ton bas-médian. Il est généralement situé entre le ton moyen et
le ton bas.
[˩] : représente
le ton le plus bas dans le système tonal considéré.
[˩˥] représente
un ton montant (de bas à haut).
[˥˩] représente
un ton descendant (de haut à bas).
L'utilisation des
signes suprasegmentaux peut offrir une alternative à celle des signes
diacritiques. On aura, par exemple, avoir les équivalences suivantes
pour les quatre tons du chinois mandarin :
-
Français
|
Mandarin
|
Ton
|
Diacritiques
|
Suprasegmentaux
|
Maman
|
妈
|
haut plat
|
[má]
|
[ma˥]
|
Chanvre
|
麻
|
montant
|
[mǎ]
|
[ma˩˥]
|
Cheval
|
马
|
descendant
|
[mâ]
|
[ma˥˩]
|
Insulte
|
骂
|
bas bref
|
[mà]
|
[ma˩]
|
N.
B. : Le choix entre diacritiques et suprasegmentaux se fait en fonction
de
la langue spécifique et de la méthode de transcription utilisée.
En
pinyin (le système de romanisation du mandarin), ce sont les
signes
diacritiques qui sont utilisés pour indiquer les tons.
Les suprasegmentaux
peuvent aussi être combinés. Ex., le mot yoruba, Àjà (= marché)
avec le contour tonal bas-descendant : [˩a˥˩ja].
Rythme.
[↔] - égalisation
ou maintien (indiquant une prolongation rythmique ou une égalisation dans
la durée des segments).
Attachements et
pauses.
Liaison.
[ ͜͜
] liaison entre mots (indiquant qu'il n'y a pas de pause perceptible entre
eux).
Pause
et Césure :
[|] - pause courte
(comme une virgule).
[‖] - pause longue
(comme un point ou une fin de phrase).
En marge de l'API,
on utilise aussi les points de supsension "..." pour indiquer une pause
prolongé, ou même, pour indiquer explicitement la présence de silence
dans la parole, simplement le mot "[silence]": |