| Maxime Pupien, empereur romain. - Son règne est un des épisodes les plus intéressants de la tentative de restauration sénatoriale du IIIe siècle ap. J.-C. Après la chute des Gordiens (Gordien I et Gordien II), le Sénat romain, qui avait commencé une guerre à mort contre Maximin, la poursuivit avec vigueur et nomma deux nouveaux empereurs, D. Caelius Calvinus Balbinus et M. Clodius Pupienus Maximus, excellent officier qui avait conquis à forcé de bravoure la dignité sénatoriale, la préture, le consulat, qui avait été gouverneur de la Bithynie, de la Grèce, de la Narbonaise et qui, empereur, devait représenter plus particulièrement l'armée, tandis que son collègue représentait la haute aristocratie (juillet 238). Aux deux empereurs était adjointe une commission de vingt sénateurs ( XX virii ex S. c. rei publicae curandae) qui formaient une sorte de conseil de gouvernement et qui eurent chacun la direction d'un district italien et la mission d'y faire des levées. Mais la situation était difficile; pour contenter le peuple et les soldats, à Rome, il fallut nommer césar le petit-fils de Gordien (Gordien III). Maximin laissa au Sénat le temps de fortifier les passages des Alpes : Pupien dirigeait la défense à Ravenne; Maximin passa l'Isonzo, échoua au siège d'Aquilée, fut tué ainsi que son fils Maxime par des soldats rebelles (juillet 238). Mais ce succès fut compromis par les discordes des deux empereurs et l'indiscipline des soldats qui ne voulaient pas subir le régime sénatorial; Pupien se disposait à aller faire la guerre aux Perses, Balbinus aux Carpes et aux Goths vers le Danube lorsqu'ils furent tués tous les deux pendant une émeute des prétoriens qui proclamèrent Gordien III (août 238). (Ch. Lécrivain). | |