| Dodwell (Henri). - Savant philologue, né à Dublin en 1641, mort en 1711, se livra avec ardeur aux sciences ecclésiastiques, quoiqu'il fût laïque. Il se lia étroitement avec Lloyd, évêque de Saint-Asaph, et fut nommé en 1688 professeur d'histoire, à Oxford; mais il se fit destituer pour avoir refusé le serment d'allégeance: il écrivit à cette occasion un pamphlet qu'il intitula Non jurors (1701). On a de lui de savantes dissertations sur Saint Cyprien, Saint Irénée, Sanchoniathon; des notes sur Velléius Paterculus, Xénophon, Denys d'Halicarnasse; une belle édition des Petits Géographes grecs, Oxford, 1698; un traité de chronologie : De veteribus Graecorum Romanorumque cyclis, Oxford, 1703; mais il est surtout connu par des opinions singulières qui rengagèrent dans de vives disputes avec Clarke, Norris, Baxter, Burnet : il soutenait, entre autres paradoxes, que l'âme est mortelle de sa nature et que l'immortalité ne lui est conférée que par un don de Dieu et, depuis les Apôtres, par le ministère des évêques; que les quatre Évangiles avaient été rédigés du temps de Trajan, etc. | |
| Dodwell (Henri). - Fils aîné du précédent, publia en 1742 le Christianisme non fondé en preuves, pamphlet anonyme, où il attaquait la révélation, tout en affectant du zèle pour le Christianisme. |
| Dodwell (William). - Frère du précédent, né en 1709, mort en 1788, entra dans le clergé anglican et devint archidiacre de Berks. On a de lui une Libre réponse aux Libres recherches du docteur Middleton, et un grand nombre de Sermons, dont un contre le livre de son frère, le Christianisme non fondé. |
| Dodwell (Édouard), né en 1737, mort en 1832, s'est fait connaître comme archéologue. On a de lui : Classical tour in Greece, 1819, et Vues et description des constructions cyclopéennes de la Grèce et de l'Italie, avec un texte français, Paris, 1834, ouvrages très estimés en leur temps. |