| Louise-Françoise Contat (dite Mademoiselle Contat) est une actrice française, née à Paris le 17 juin 1760, morte le 9 mars 1813. Elève de Préville, elle débuta à le Comédie-Française, dans l'emploi des amoureuses tragiques, le 3 février 1776, en jouant le rôle d'Atalide de Bajazet. Mais elle se consacra bientôt à le comédie; l'emploi des jeunes premières, auquel elle mêlait quelques coquettes enjouées, lui valut rapidement les succès les plus vifs. Certaines créations heureuses, comme celles qu'elle fit dans les Courtisanes, de Palissot, et le Vieux garçon, de Dubuisson, la mirent en pleine lumière; mais son triomphe le plus retentissant fut le rôle de Suzanne, qu'elle établit dans le Mariage de Figaro. A ce moment de sa carrière, elle se montrait surtout remarquable dans certains ouvrages de second ordre tels que le Dissipateur, la Coquette corrigée, le Mariage secret, la Coquette, les Femmes, auxquels elle semblait donner un relief qu'ils ne possédaient pas eux-mêmes; elle était incomparable aussi, dit-on, dans quelques rôles très caractérisés, comme ceux de Mme Patin dans le Chevalier à la mode et de Mme Argan dans l'Ecole des Mères. Elle eut aussi un vif succès dans plusieurs des chefs-d'oeuvre de Molière, notamment dans Tartufe, et de Marivaux (les Fausses Confidences et les Jeux de l'amour et du hasard, etc.). Elle se retira en 1809, et épousa M. de Parny, neveu du poète de ce nom. | |
| Marie-Emilie Contat est une actrice française, soeur de la précédente, née à Paris en 1769, morte à Nogent-sur-Vernisson (Loiret) le 27 avril 1846. Elève de sa soeur, elle débuta sous ses auspices à la Comédie-Française, le 5 octobre 1784, dans le petit rôle de Fanchette du Mariage de Figaro, et bientôt se produisit avec succès dans l'emploi des soubrettes. Elle se fit surtout remarquer dans les servantes de Molière et de Regnard, où elle joignait à l'aplomb, au mordant, au nerf nécessaires dans les rôles de ce genre, un naturel rare, beaucoup de franchise et une gaieté communicative. Par son organe franc, son jeu naturel et sa physionomie ouverte, elle avait, dit-on, plus d'un point de ressemblance avec la célèbre Mme Bellecour, qui l'avait précédée dans la carrière. Elle prit sa retraite le 1er avril 1815. |