| Cluver (Philip), en latin Cluverius et en français Cluvier, archéologue et géographe né à Danzig en 1580, mort à Leyde en 1623. Après avoir fait des études de droit et de linguistique à Leyde, il s'adonna à la géographie historique sous la direction de Joseph Scaliger. Mais il dut interrompre ses recherches pour se faire soldat; il voyagea ensuite en Hollande, en Angleterre et en France. En 1616, il obtint de l'académie de Leyde une pension qui lui permit de reprendre ses travaux scientifiques, et, dans le but de donner une description de l'Italie et de la Sicile, il entreprit un voyage dans ces deux pays. De retour à Leyde, il publia successivement : De Tribus Rheni alveis atque ostiis, et de quinque populis quondam accolis (Leyde, 1611, in-4); Germania antiqua, libri tres, nec non Vindelicia et Noricum (Leyde, 1616 et 1630, in-fol.); Siciliae antiquae libri duo; Sardinia et Corsica antiqua (Leyde, 1619); Italia antiqua (Leyde, 1624, in-fol.); Introductionis in universam geographiam, tam veterem quant novam, libri sex (Leyde, 1629, in-12), ouvrage qui eut jusqu'à 26 éditions. Jean Bunon a publié des abrégés des principales oeuvres de Cluver. | |
| Clüver (Detlef), mathématicien, neveu du précédent, né à Sleswig vers 1645, mort à Hambourg le 21 février 1708. Il fit ses études à Iéna (1663-66), voyagea pendant plusieurs années en Allemagne et en France, puis se fixa successivement à Rome (1674), à Venise, à Londres (1676-1688) ou il enseigna les mathématiques avec succès, enfin à Hambourg. Il fut reçu membre de la Société royale de Londres en 1678. Ses travaux se ressentirent malheureusement de sa dévotion aux pratiques astrologiques et il passa une grande partie de son existence à composer un traité de la science de l'infini et à chercher la quadrature du cercle, qu'il se vanta naturellement d'avoir trouvée. Ses nombreux écrits offrent en somme un médiocre intérêt scientifique. On peut seulement mentionner : des Tabulae astronomicae (Londres, 1683); un Mémoire sur les intervalles des sons (dans les Observationes hebdom. de Hambourg, ann. 1707, XIV); Philosophia divina (Hambourg, 1692); Geologia (Hambourg, 1700); Philosophia mathematica (Hamhourg, 1718), etc. (L. S.). |