|
Diogo CĂŁo
(ou Diego Cam) est un navigateur du XVe
siècle, qui fut chargé en 1484 par Alphonse
V du Portugal d'un voyage de découverte
aux côtes d'Afrique, découvrit le
fleuve ZaĂŻre, explora le Congo et poussa
jusqu'à 22° de latitude Sud. Il a ainsi joué un rôle important dans
l'expansion des connaissances géographiques de l'époque, contribuant
Ă la future ouverture de la route maritime vers l'Inde par Vasco de Gama.
Les expéditions de Diogo Cão ont aussi permis de renforcer la présence
portugaise en Afrique et ont pavé la voie pour les futures découvertes
maritimes. Ses padrões sont devenus des symboles emblématiques
des débuts de l'expansion européenne en Afrique.
NĂ© vers 1452, il est surtout connu pour
avoir été l'un des premiers Européens à explorer le bassin du fleuve
Congo et Ă s'aventurer plus au sud sur la cĂ´te africaine.
Expéditions marquantes :
• La
première expédition de Diogo Cão a eu lieu entre 1482 et 1484 sous
les ordres du roi Jean II du Portugal. Cette expédition avait pour but
d'explorer la cĂ´te ouest de l'Afrique, dans le cadre de la quĂŞte portugaise
pour trouver une route maritime vers l'Inde. Diogo Cão a navigué vers
le sud le long de la cĂ´te africaine et a atteint l'embouchure du fleuve
Congo, appelé à l'époque le fleuve Zaïre. C'était un point important
car il marquait une zone inexplorée par les Européens jusqu'alors. À
l'embouchure du fleuve Congo, Cão a érigé un padrão, un pilier
de pierre marqué de l'emblème royal portugais, pour signifier la souveraineté
portugaise. Ce type de monument était utilisé par les explorateurs portugais
pour marquer leurs découvertes. Diogo Cão a établi des contacts avec
les habitants du royaume du Kongo, un État prospère et organisé. Ces
premiers contacts ont posé les bases des futures relations commerciales
et diplomatiques entre le Portugal et le Kongo. Après avoir exploré la
région, Diogo Cão est retourné au Portugal en 1484, où il a été accueilli
en héros. Le roi Jean II lui a conféré des titres honorifiques en reconnaissance
de ses découvertes. La première expédition de Diogo Cão a permis de
cartographier une partie de la côte et de confirmer l'existence d'États
organisés au sud du Sahara, ouvrant la voie à des relations commerciales
et diplomatiques. Cette expédition a aussi préparé le terrain pour les
explorations plus profondes en Afrique australe et pour la future route
maritime vers l'Inde.
• La deuxième
expédition de Diogo Cão a eu lieu entre 1485 et 1486. Après le succès
de sa première mission, il a été chargé par le roi Jean II du Portugal
de poursuivre l'exploration de la cĂ´te ouest de l'Afrique, plus au sud.
Diogo Cão a repris son voyage à partir de l'endroit où il s'était arrêté
lors de sa première expédition. Il a navigué au-delà de l'embouchure
du fleuve Congo, explorant les cĂ´tes de l'actuelle Angola et du sud-ouest
de l'Afrique. Au fur et à mesure de son avancée, il a érigé plusieurs
autres padrões pour marquer les territoires explorés par les Portugais.
Un de ces padrões a été placé au cap Sainte-Marie (près de
l'actuelle Namibie), un point très éloigné
vers le sud. En continuant vers le sud, Diogo Cão a atteint la côte désertique
de l'actuelle Namibie, marquée par le désert du Namib. Cette région,
avec son environnement hostile, représentait une limite naturelle difficile
à franchir pour les explorateurs. Après avoir exploré cette région,
Diogo Cão est retourné au Portugal. Il a rapporté de précieuses informations
géographiques qui ont permis de mieux comprendre l'étendue de la côte
africaine et sa géographie. La deuxième expédition de Diogo Cão a permis
d'étendre considérablement les connaissances géographiques des Européens
sur l'Afrique. En explorant plus loin vers le sud, il a ouvert la voie
pour les explorations futures, notamment celles de Bartolomeu
Dias, qui atteindra en 1488 le cap de Bonne-Espérance, contournant
ainsi le sud du continent africain et ouvrant la route vers l'océan
Indien. Cette expédition a consolidé la domination portugaise dans la
région et marqué une étape importante dans l'histoire des grandes découvertes,
en rapprochant l'Europe de son objectif d'atteindre l'Asie par voie
maritime.
|
|