| Brassavola (Antonio), naturaliste et médecin né à Ferrare le 16 janvier 1500, mort à Ferrare le 6 juillet 1555 (La Renaissance). Hercule Il, quatrième duc de Ferrare, l'emmena dans ses voyages et notamment en France, où le savant italien fit montre de son immense savoir dans une thèse De Omni scibili, qu'il soutint publiquement pendant trois jours. François ler lui décerna le nom de Musa, par allusion à Antonius Musa, médecin d'Auguste, et le nomma son médecin; le même honneur lui fut accordé par Charles-Quint, Henri VIII d'Angleterre et plusieurs papes. De retour à Ferrare, il fonda un jardin botanique dont il eût la direction. Les nombreux ouvrages de cet ancien élève de Manardi, intéressent la médecine et la botanique (La botanique à la Renaissance). On lui reconnaît l'honneur d'avoir le premier, parmi les Modernes, réhabilité l'opération de la trachéotomie et étudié avec soin les maladies vénériennes; en matière médicale et en botanique, il releva de nombreuses erreurs popularisées par les arabistes, introduisit dans la thérapeutique l'ellébore noir, déjà employé par les anciens, et se servit le premier du bois de gayac. Parmi ses nombreux ouvrages, citons seulement : Examen omnium simplicium medicamentorum quorum usus est publicis officinis (Rome, 1536, in-fol., et autres éd.); De Medicamentis tam simplicibus quam compositis catharticis, etc. (Zurich, 1555); Ratio componendorum medicamentorum externorum..., cum Tractatu de morbo gallico (Venise, 1555, in-8; Lyon, 1555, 1577, in-16); Tractatus de usu radicis Chinae et de ligno sancto (dans l'Aphrodisiacum de Luisini; Venise, 1566, in-fol.; Leyde, éd. Boerhaave, 1728. in-fol.); divers commentaires sur Hippocrate et Galien (1541, 1542, 1546 etc. (L. Hn). | |