| Arlincourt (Victor, vicomte d'). - Romancier, né en 1789, au château de Mérantris, près de Versailles mort en 1856, était fils d'un fermier général qui fut une des victimes de la Révolution. Auditeur au Conseil d'Etat sous l'Empire, il se rallia en 1814 aux Bourbons; et fut nommé aussitôt par Louis XVIII maître des requêtes. Jouissant d'une belle fortune, il quitta les affaires après les Cent-Jours pour se livrer aux lettres. Il publia en 1818 un poème épique, Charlemagne ou la Caroléide, où l'on blâma un plan étrange et une versification bizarre; ce poème ayant eu peu de succès, il se réduisit au roman. Victor d'Arlincourt donna en 1821 le Solitaire, dont le sujet était emprunté au Moyen âge et qui, malgré l'exagération du sentiment, malgré un style ampoulé et des inversions forcées, eut une vogue prodigieuse parce qu'on y trouvait de l'imagination et de l'intérêt. Cette oeuvre fut suivie de quelques autres romans où l'on rencontre les mêmes qualités et les mêmes défauts l'Étrangère, le Renégat, Ipsiboé. Après 1830, le vicomte d'Arlincourt attaqua le nouveau gouvernement dans des romans allégoriques qui furent peu lus. Cet écrivain, qui avait joui d'une si grande vogue, eut la douleur de se voir, avant de mourir, presque entièrement oublié. | |